Musique, n'est plus le seul bien

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Rien qu'un enfant. S'amusant, chahutant joyeusement. Un enfant expressif, joie, tristesse, colère tout se voyait en lui. Il était comme un livre ouvert.

Il jouait, riait sur la péniche, qui était sa maison. Sa mère jouant la pirate pour le divertir. Tandis que son père, travailleur et trop fier, partait à l'un de ces boulots.

Le petit garçon était naïf. Et de sa naïveté, son imagination. La seine était une rivière magique, ou bien un fleuve de feu. L'invention d'un enfant de cinq ans.

Sa petit soeur le suivant comme son ombre. Si fragile et émotive, elle restait à l'écart, pleurant pour un oui ou pour un non. Préférant admirer son frère que de jouer avec lui et certainement chuter sur le pont.

Pont qui devaient être ranger. Péniche qui s'appelait Liberté, nommée ainsi par sa mère en y voyant la création, le père y voyant le chaos. Mais n'est-il pas que du chaos naquis la création ?

Il était petit quand c'était arrivée. Du haut de ces huits ans, il debordait d'euphorie. Son ouïe plus développé, digne d'un grand musicien, il avait entendu le son d'un fracas immense, d'une note brusque et violente. Il s'était levé, inquiet. L'enfant s'était dirigé d'instinct vers le pont, suivant la cacophonie. 

Soulagé, il vit ces parents. Enfin rassuré, il alla vers eux, le sourire aux lèvres.

Il s'arrêta, son sourire se fanait, le son de l'ivresse le stoppant net. Sa mère ne bougeait plus sous le choc. Le bégaiement de son père, le faisant se cacher derrière un mur, terrifié par les bruits des coeurs battants, des respirations alletantes.

Il se bouchait les oreilles, ne pouvant s'empêcher de fermer les yeux, inquiet pour sa maman. Ces mains ne couvrant en rien la dispute de ces parents.

_ Va t'en de cette péniche ! CASSE TOI ! Tu ne me touchera et n'approchera plus les enfants !

_ Ce sont aussi la miens ! Les miens. 

_ En aucun ils sont à toi ! Ce ne sont pas des objets et je ne le suis pas non plus. Fout le camp.

_ Nan je partirais pas sans Luk-

_ FOUT LE CAMP ! Ou j'appelle la police !

Fuyant sa femme, il partit rageusement. Le petit garçon entendait les pas lourds d'un ivrogne. Il retenait ces larmes, près à fuir lui aussi. En reculant, il se cogna.

Des petits mains l'entourèrent dans son dos, le son des larmes lui brisant le coeur. Sa soeur s'accrochait à lui désespérément. Il se retourna, et lui couvrit les yeux. Refusant que sa cadette voit sa tendre mère pleuré a même le sol.


Il la recoucha, la rassurant. L'histoire était close. Plus jamais il n'écoutera le son d'un coeur amoureux, la résonnance harmonieuse de l'amour.

Se consolant dans la musique, il ne sortait que rarement de la péniche, haïssant les bruits de la ville de l'amour, Paris. 

Tout changea, grâce à une belle rencontre. Ce jour-là, fidèle à lui-même, il préférait sa solitude plutôt que la compagnie des amis de sa sœur venus participer à la fête de la musique. Une fête qu'il appréciait. Il avait fermé les yeux, se concentrant au son de sa guitare.

Une présence le perturba, un bruit le sortit de sa léthargie. Une fille sursauta à sa vue, son cœur s'embalant sous la surprise. Il détailla le visage de l'intruse; des pupilles lagons, une peau de porcelaine, de fines lèvres et des cheveux de jais.

Étrangement charmé, il souriait bêtement. Confuse, elle s'excusa en rougissant. Elle se présenta rouge de honte. Il bu ces paroles, écoutant sa voix harmonieuse. Il ria de sa confusion.

_ Salut ma-ma-Marinette.

Le grincement des dents de la jeune fille, lui fit comprendre son erreur enfantine. Il s'excusa poliment, préfèrant la percevoir aussi joyeuse qu'à son arrivée dans la pièce.

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Juleka entra dans sa chambre, rare était les fois où sa soeur venait dans son cocon lorsqu'il executait une douce symphonie. Il joua tout de même, d'une chanson rock, il passa l'air d'une merveilleuse musique que chantait leur mère avant, reduisant le temp. Le guitariste savait ce qu'elle allait dire, ces doigts tremblants, mais ne ratant aucun accord.

_ Elle s'est mise en couple Luka. Tu ne peux rien y faire et tu va y perdre. Abandonnes, tu mérites pas ça.

_ Laisse moi Jule'. Je le sais. Elle m'a prévenue avant. Je suis heureux comme ça, même son amitié est le plus beaux des cadeaux.

Furieuse, elle repartit, en colère contre son frère, contre son amie. Secrètement, la peur lui nouait le ventre. Il est le seul, il mérite ce qui est unique.

Jouant une note divine, un rythme rêveur, il se perdit dans ces souvenirs, douleureux comme heureux. L'amitié était sublime, son amour aurait été ineffable. Il aurait pu se battre, mais rien n'aurait changer. Il avait vu son bonheur, il ne pouvait le lui arracher. Il avait vu leurs regards se croisés, brillant d'une lueur entichée. L'un de l'autre. Il ne pouvait définitivement pas séparer des âmes-soeurs. Il l'avait vu, il l'avait entendu, il l'avait senti. Et pourtant, il aimait la jeune fille désormais prise. Il soupira et retourna sur un air plus mélodieux et chaleureux, se réconfortant dans sa musique.

Son apparentée ne vint le voir qu'une fois, s'exprimant sur son désaccord, voulant juste protéger son frère.

_ Tu souffres. Ça se voit Luka. Ça va te briser, encore. Pourquoi tu t'accroches ?

_ Parce que l'amour Juleka. L'amour est l'espoir du coeur. Peu importe la souffrance, j'aurai toujours espoir en elle.

La musique n'était plus le seul bien qui lui restait pour s'apaiser. Il avait bien plus désormais. Il avait entendu son propre coeur faire cette intonation parfaite, créant un éclat divin. 

Il l'avait elle.






J'écris peu désolé, les vacances me ramoli le cerveau j'en suis sure ! Ou c'est juste la chaleur qui me rends flemmarde ! XD

Je vais me rattraper promis !

By Kura

Recueil d'os miraculousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant