Jolie folie

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Il écrivait une simple lettre. Le jour où l'amour fleurissait à chaque coin de rue. Une douzaine de mois passant, il prit enfin son semblant de courage entre ces mains. Chaque mot était bien choisi, chaque phrase était retourné dans tout les sens, chaque petit paragraphe sonnant plus que parfait. Sa Lady allait découvrir son ancienne passion, son fantasme les plus beaux ; ces, jadis, sentiments amoureux. Elle méritait de savoir à quel point sa vie n'était rien sans elle, à quel point sa mort était tout pour elle. Son sacrifice aurait été l'un de ces cadeaux les plus sublimes. Mais pas besoin d'en arriver là non. Le jeune homme souria purement et diaboliquement en jettant un regard doux sur ce bout de papier. Adrien avait bien plus offert que Ladybug ne pense.

Il aurait pu lui confier ces joyaux les plus scintillants comme ces secrets les plus inavouables. Il aurait pu recevoir chaque coup, chaque blessure rendant son corps impure pour ces beaux yeux. Il aurait pu lui offrir mont et merveilles, la couvrir de cadeau, la couvrir de toute sa richesse quitte à s'en aller à la rue. Mais non, il savait qu'elle ne voulait rien de tout ça.

Alors, bien heureux, le blondinet rigola gentiment, amusé de tout ce qu'il avait bien pu faire. Adrien lui avait offert sur un plateau d'argent la vie de ces ennemis, la mort de certains d'entre eux, il lui avait offert victoires sur victoires, quitte à ne plus en revenir. Il lui avait dédié sa vie, il en était fier. Le jeune Agreste lui avait offert une vie qu'il chérissait, et une mort qui le rendait amer.

En grand, sur les journeaux, les titres de magazines, à la télévision comme sur internet, tous affichaient la même chose. "Gabriel Agreste retrouvé mort après sa condamnation pour terrorisme, sa secrétaire arrêté pour complicité". Le jeune homme lui donna sans hésiter et sans un millier de remords la vie de l'adulte qui avait détruit celle de son âme-soeur. Démence, folie, étais-ce de la justice ? Il n'était plus qu'une personnification de la folie elle-même, fou amoureux de sa Lady, fou de rage pour son géniteur. Il n'en ressentait qu'une immense satisfaction.

Des minutes passèrent depuis qu'il avait fini sa lettre. Sa plume s'était posé sur du papier lorsque la police était intervenu. Ces pseudos justiciers à la vue de tous allaient l'emmener c'était sûr. Quand bien même ça l'intéressait, il n'en prêta pas attention.

"Adrien Agreste suspecté de patricide"

Ce mot lui était étrangé, il en connaissait le terme, le sens mais pourquoi employé un tel mot alors qu'il n'avait rendu que grâce à sa belle ville, à sa princesse. Pourquoi osé dire patricide ? Ce n'était que justice faites, et bien que l'idée qu'il est commis un meurtre lui traversa l'esprit, ce n'était pas un patricide, mais un homicide volontaire. Cet homme n'était pas son père, mais celui qui l'a engendré. Pauvre de son géniteur, c'était sa propre descendance qui avait mis un terme à sa démence quand celle-ci y plongeait à son tour.

La porte sorti de ces gonds, des hommes en armure armés, s'approchant de lui comme une bête. Il en avait conscience, il n'était peut être plus humain, mais qui s'en poserais réellement la question si il possédait un brin d'humanité ? L'ancien super-héros lança un regard ennuyé, il déposa une chevalière argenté sur le papier et tendit ces mains en avant. À quoi bon lutter ? Emporter par des menteurs incapables de faire la loi à des êtres supérieurs. Il était un super-héros. Même sans Plagg, il allait très bien s'en sortir. En prison, il allait finir. Le jeune adulte leur sourit pendant qu'il se faisait menotter, tête contre le mur. Il en riait presque. L'attacher ? Lui ? Il n'en avait pas fini, marre de tout ces êtres misérables, sortant du droit chemin pour n'importe qu'elles raisons futiles.

Adrien Agreste comptait bien faire le grand ménage dans son nouvel environnement. Plus jamais le monde ne connaîtra de monstres les terrorisant, il sera le seul et l'unique démon en ce bas monde, pour le bien des bonnes âmes et pour le mal de ces immondes personnages. Une pierre violette brilla à son cou sous la lumière du soleil lorsqu'il se fit embarquer dans un fourgond, les journalistes filmant, la populace regardant effrayé. Il leur adressa un grand sourire digne de son alter égo, et d'une petite pirouette s'abaissa en guise de sortie comme dans un théâtre, lui même acteur.

"À bientôt parisiens ! En revoir partenaire à la création plumeuse"

Une dernière allusion, un dernier sous entendu, un dernier clin d'oeil. Il reviendra.








Je reviens ! Enfin pas totalement, je me concentre pas mal sur les etudes qui démarrent mal XD alors j'écris des que je peux et c'est assez rare pour le moment ! Bref gros bisous

Kura

Recueil d'os miraculousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant