Espoir

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Ils l'avaient combattu avec hargne, voulant à tout prix l'aider. Mais c'était trop tard. Il était fort, puissant, et entraîné. Seule sa coéquipière l'était autant que lui. Mais sa maitrise du sabre, d'une épée, ça personne ne l'avait.

La tristesse, la peur, la colère, les regrets, tout cela l'avait changé, le transformant en un super-vilain plus combattif, plus dangereux.

Il ne le voulait pas, il était obligé, manipulé. Comme une habitude, mais au lieu de son père, c'était désormais le Papillon qui maniait sa vie. Il avait sombré, sans le savoir, la perte d'un parent, le rejet de deux personnes qu'il aimait et admirait, la trahison et le doute, l'avait consumé de l'intérieur, rongeant ces entrailles et brisant son mental.

Il n'était plus que chaos et discorde. Tel son miraculous de la destruction. Détruire, brûler, annihilé, voilà son passage dans la ville des amoureux, Paris réduit en cendres par un simple coeur corrompu.

Le jeune akumatisé voulait sa fin, il n'en pouvait plus, épuisé de ce combat émotionnel comme physique. Il voulait être laissé tranquille. Il voulait être bercé par sa mère encore une fois malgré son âge. Il s'en foutait.

La coccinelle se replia, portant l'abeille tandis que la tortue transportait sur son dos le renard. Sur un toit, ils réfléchissaient à une stratégie pour défaire le mal. Mal qui n'était qu'à quelques mètres, devant la Dame de Fer. Il n'attaquait seulement que quand les héros s'approchaient de trop. Il ne bougeait pas, raide, fixant devant lui, comme une attente de quelque chose.

Ils repartirent à l'assaut, la coccinelle frappant en dernière. D'un revers de situation, coup de yoyo, de sabre, une toupie et une flûte. Tous y passèrent. Mais plus aucun se relevaient. Essoufflé, il retourna à sa place, devant la Tour Eiffel, le Papillon, heureux d'une telle victime, en profitait.

Désespérée, Ladybug attaqua avec ces poings, les larmes couvrant son si beau visage. Il lui arracha une boucle d'oreille et enviyant valser contre un mur la pauvre jeune fille. Elle commençait à se detransformer, mais plus rien ne comptait, à part sauver Paris, sauver la victime du Papillon.

Maitre de ces créatures ailés qui perdit le contrôle. Son erreur avait été fatal, le jeune homme qu'il possédait était plus négatif qu'il ne le pensait, faisant couper la connexion avec lui à chaque nouvelle colère de ce dernier.

Il surpris tout les témoins, jettant la deuxième boucle d'oreille rouge et noir sur le corps étendu au sol de la super héroïne. Un regard de défi, les canines de sortie à cause de son sourire provocateur et lança amèrement à la coccinelle une parole froide:

_ Relèves-toi et bats-toi.

Le detenteur de Nooroo comprit à cet instant là, qu'il avait créé un monstre. Une bête noir qui s'acharnait sur ces victimes à terres, une bête sans aucun honneur, qui n'avait aucune limite, la douleur n'arrêtant en rien ce monstre. Prit de court, le Papillon eut pour la première fois peur d'un de ces akumatisés. Brusquement, il ne cessait de répéter dans son antre :

_ Qu'ai-je fais ? Qu'ai-je oser faire ? Émilie...

Elle se releva, tremblante. Chancelante, elle se dirigea vers lui, lentement. Il la regarda faire. Au lieu de l'attaquer, il la fixa, étonné d'une telle détermination. Il croisa son regard, bloquant ces mouvements. Elle le regardait avec amour, une lueur de tendresse dans son regard. Elle le voulait juste dans ces bras. Elle savait que c'était la fin. Elle voulait en finir en tirant une satisfaction. Partir en ayant goûter une dernière fois à ces lèvres. Elle eut la foi et l'espoir, voyant qu'il ne chargeait pas comme un taureau fou. Il tenta de lui sourire, son coeur le faisant aller à l'encontre de ces intentions.

Le Papillon y vit un signe, il pouvait reprendre le contrôle, il pouvait prendre les miraculous et desakumatisé au plus vite cette bombe à retardement.

Elle prit son sabre, lui arrachant des mains, le balançant le plus loin possible. Droit, le regard plein de remords, il la laissa faire. Elle lui souriant doucement, pleurant de plus belles. Elle l'enlaça au milieu de ce chaos. Il l'entoura à son tour dans ces bras, l'agrippant comme si sa vie en dépendait. Son visage enfoui dans les cheveux de jais de sa partenaire, il murmurait, le coeur lourd.

_ Pardonne moi. Pardonne moi. Pardonne moi.

Ils se regardèrent dans les yeux. Elle renifla timidement et colla son front contre le sien.

_ Je te pardonne. Ça va aller, tout est fini.

Il lui caressa les cheveux, embrassant son nez et son front. Elle ria légèrement. Il soupira enfin libre. Le Papillon forçant toujours sur son âme, la dégradant.

_ Je t'aime, my Lady. Tout est enfin fini.

Il la regarda de nouveau, du sang coulant de son arcade. Il pleurait, son visage inondé de larmes, grimaçant de douleur. Il passa sa main sur la joue de la jeune fille, ces doigts gantés passant avec douceur dans ces cheveux tachés de sang et de cendres. Elle le fixait amoureusement. Il lui souria à son tour, heureux.

_ Cataclysme.

Recueil d'os miraculousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant