Adrien, Dieu de la mort à temps partiel

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Adrien rangea ces affaires de cours, faisant de vague salutations à sa classe. Ce soir, il avait du travail. Et pas un vulgaire photoshoot et autres conneries de mannequins. Non. Il allait véritablement travailler. Ce soir, il devait récolter les âmes comme tout bon dieu de la mort qu'il était.

Pour éviter les surprises, c'est de naissance. Et étrangement héréditaire. Un genre de don familial. Tous aurait pu penser qu'il venait du cruel et froid Gabriel Agreste. Mais non. C'était les gènes de la douce et sage Émilie, qui était en réalité déesse de la mort. Surprenant n'est-ce pas ? Elle faisait tellement bien son boulot qu'elle en ai morte ! Quelle belle ironie foireuse.

Pour bien situé cette étrange bénédiction très douteuse, ils n'étaient pas des démons, des meurtriers sanguinaires à la Hannibal, des êtres vils et assassins comme Hitler le moustachu, non la mort avait pour synonyme l'amour. De nouveau encore plus surprenant ? L'amour et la mort sont si proche, si communes, si reliée, que les êtres récupérant la vie de chacun étaient de véritables beautés de perfection, attirant les regards de tous sur eux, charmeux, séducteurs, sexy, mignon et passons ! Ils étaient au goût de tous, au delà de leur travail ignoble, ils étaient parfait, ils étaient un rêve éveillé, pouvant faire virer de bord les beaufs bien hétéro ou les lesbiennes bien déterminée et enragé comme des amazones. En bref, les dieux de la mort, étaient des gens de certaines familles, parfait physiquement, avec des personnalités différentes, qui sortait leurq ailes noirs et leur faux pour aller chercher l'âme des vivants. Je plaisante pour la faux hein.

Pas pour les ailes.

Cette nuit, son travail était plus long, là où il devait amasser six âmes et les mener aux portes de la mort comme un bon guide le ferait avec des touristes, il en avait trois en plus. Une vieille secrétaire, un mafieux et une pute brune. Pour la brune s'était juste pour le fun. Avec un métier comme celui-là fallait savoir s'amuser.

Il rentra donc dans sa chambre, jeta son sac de cours sur son lit et enleva sa chemise. Il changea de pantalon, pour un plus noir, facilement pour se camoufler. Visité un mafieux, il allait en laisser des plumes. Il planqua ces chaussures dans un coin un peu foutoir de service. Son téléphone tomba, contrairement à ceux qui coupaient leur souffle de panique qu'il soit cassé, ceux qui juraient comme des putois, ou ceux qui se figeaient en fixant la chute, il le ramassa simplement, blasé. Ce serait le cadet de ces soucis si ce dernier ne marchait plus. Il pouvait toujours s'en payer un nouveau et culpabiliser après d'être un gosse de riche.

Toujours penché, il entendit un déchirement, puis un craquement comme si un de ces os se brisaient. Son tee-shirt tombait en lambeau au sol sous ces yeux découragé. Deux grands appendices noirs et plumeuses s'accrochaient dans son dos. Sublimes et tout bonnement immense, il jura contre le monde.

_ Quatrième Tee shirt de la semaine !

Il pivota vers la fenêtre, son aile droite percutant un vase qui se brisa. Il soupira de nouveau, faisant une moue enfantine.

_ On est à peine Mercredi en plus... J'ai toujours de la colle ?

Il regarda avec espoir la glue sur son bureau, puis son tee shirt et le vase. Le plus important était le vase de sa mère qui contenait l'âme d'un héros grecque à la chance miraculeuse. Il tapa du pied rageusement, faisant des doigts d'honneur au vase, lui parlant comme si ce dernier allait répondre.

_ Bien sûr tu te casses aujourd'hui ! Putain le mauvais timing, je le retrouve où moi l'âme de cet abruti ? Mais pourquoi ce vase ! J'aurai pas pu casser la cage à perruches qui contient un familier de Médée ?! Bah non, c'est toi qui s'est cassé ! Quoique... chercher un putois qui parle brésilien...

Il se pinça l'arrête du nez, réfléchissant à toutes allures. Décidé, il ouvrit la fenêtre avec une télécommande.

_ Va pour chercher une âme cette nuit !

Recueil d'os miraculousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant