Une âme, une aura

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Elle se réveillait dans une chambre blanche. Littéralement. Des draps blancs, des murs blancs, des rideaux blancs. Du peu qu'elle se souvenait, elle se rappelait sa chute dans les escaliers. Elle bougea son bras en douceur, de peur de se faire mal avec la perfusion. Sa mère se réveilla à ces côtés, sentant sa fille se mouvoir sous la couverture. Dans un élan d'affection maternelle, sa mère l'enveloppa dans ces bras, les larmes aux yeux. Impatiente, elle relacha sa descendance et alla vers la porte, blanchâtre.

_ Je reviens ma chérie, je vais prévenir ton père que tu es réveillée. Je t'aime.

Elle leva les bras plus brusquement, testant sa douleur. Elle ne semblait avoir rien de très sérieux. Alors pourquoi l'enfermer ici ? Le dos droit, ces iris bleu lagon fixèrent ces jambes, dont une immobilisé dans un plâtre, blanc. Ah... cela expliquait certaines choses. La jeune fille soupira, qu'est ce qu'elle haissait le blanc ! Elle n'avait que des bribes de souvenir, mais cette chute avait l'air d'avoir été importante. Elle sursauta sur le lit d'hopital, observant dans le coin deux fentes noir qui la fixait. Dans l'obscurité elle ne voyait rien. Elle hoqueta de surprise quand un vent glacial venait à elle comme un souffle, un souffle de paroles.

_ Ils arrivent.

Et en effet, ces parents débarquèrent heureux, et surtout émotif. Le père la porta, jsuqu'a la sortie avec une infinie douceur, de peur de la fragiliser plus qu'elle ne l'était. Mettant un peu en colère leur fille aux cheveux de jais.

Quelques papiers signés, et la jeune fille rentra chez elle avec ces parents, la surveillant de près, de peur que telle un papillon on lui touche les ailes et s'effondre. Le boulanger porta sa fille jusqu'a sa chambre, inquiet que son unique enfant tombe à nouveau, avec un platre de plus qu'elle avait.

Excédée par leur angoisse envers elle, l'adolescente montra son agacement, claquant la porte et sautant du mieux qu'elle pu sur son lit. Elle se coucha par la suite trop fatiguée, elle fit des cauchemars, de l'hôpital, de sa chute, de la voix. Son sommeil léger, perturbé par deux fentes dans l'obscurité.

La franco-chinoise se leva en sursaut, un poid lui appuyant le ventre, son plâtre lui arrachant un grognement. Surprise puis prise de panique, elle frappa l'inconnu roulé en boule sur ces jambes. Sa main traversa l'être, ne la rassurant encore moins. Elle cria, faisant se redresser l'inconnu visiblement blond. Il l'a regarda de ces pupilles de chat, le vert émeraude de ces yeux la destabilisa. Il se releva, s'estirant de tout son long, lui souria et tendit sa main.

_ Tu as pris longtemps à émergée petite, ravi de te rencontrer aussi, qu'est ce que j'ai la dalle ! Tu n'aurai pas des croissants par hasard ?

Son sourire canaille ne la rassura encore moins. Devant le moins de gêne possible, elle le tapa sans lui faire mal, sa main douce contre sa joue glacial. Il flotta jusqu'a son bureau se tenant la joue.

_ Moi qui avait fait l'effort d'être doux... j'en connais qui connaisse pas LA POLITESSE !

Il hurla ces derniers mots, la fixant vexé. Elle descendis, boitant et butant dans les marches, restant à quelques mètres de cet homme volant. Toujours en colère elle répliqua.

_ Et moi j'en connais qui connaisse pas L'INTIMITÉ !

Il leva le doigt en l'air, semblant vouloir dire une citation philosophique. Au lieu de ça, il répondit effrontément.

_ Je connais, la preuve, je suis resté caché jusqu'a ce matin pour pas te déranger, j'ai même dormi sur la couette au lieu d'en dessous !

La commissure de ces lèvres se levèrent, dans un rictus victorieux. Comme si sa réponse signait la fin, gagnant à un jeu. Elle trembla de rage et de peur, lançant tous les objets qu'elle avait sous la main. Il bailla irrespectueusement, s'etirant de nouveau, les objets lancés traversant son corps. Marinette arrêta son massacre, voyant que ça ne marchait pas.

Recueil d'os miraculousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant