Recueil d'os miraculous

Imagination après l'épisode Loveater

SPOIIIIIILLLL ! Enfin un peu, un tout petit peu, mais quand même. Si tu n'as pas vu Mangeamour file donc ! Petit filou va !

Elle pleurait, encore et encore, les bras de son meilleur ami l'entourant. Elle souffrait depuis trop longtemps. Son coeur sur la main, le vide dans sa poitrine. Elle voulait bien faire, voir ces amis heureux, voir Paris en paix, annihilant ces propres besoins. Ces besoins... Elle en avait peu. Elle aussi voulait le bonheur, mais qui lui offrirait cette joie quand elle s'efforce de la donner à tous ?

Elle sanglotait, s'étouffant dans ces propres sanglots, des bras puissants et doux la réconfortant. Tant de grandes responsabilités pour une si petite fille. Elle se sentait démunie. Elle baissa les bras, au sens propre comme au sens figuré. Figée, comme une poupée de chiffon, le regard vide, les larmes coulant tout de même, mais cette fois-ci silencieusement. Tikki ne pouvait qu'observer, son énième porteuse dans une énième descente en enfer.

Luka la souleva légèrement, la plaçant sur son vélo qu'il avait remis sur les roues. Il la plaça devant lui, sur la selle, tandis qu'il pédalait debout comme un forcené pour l'amener dans un endroit, dans un cocon pouvant recoler de ce qu'il restait du coeur de son aimée. Elle s'accrocha à lui, comme un réflexe, fermant les yeux, lâchant un soupir à en damner le pire des défunts. Il chuchota trois mots à son oreille, voulant la rassurer au coeur là où il n'y en avait plus.

"Écoutes mon coeur."

Ensemble, brisés, ils s'installèrent sur le lit du jeune homme. Un coeur brisé par tant de chose, un autre brisé par le désespoir de son amour. Par automatisme, elle s'asseya d'elle-même fixant le fond de la chambre. Le musicien ne savait que faire elle semblait si mal, si consumé de l'intérieur, il pouvait entendre son âme crier à sans casser la voix proie aux flammes de ces démons intérieurs. Il tenta de nouveau de la faire parler comme il l'avait fait. Avec une immense douceur, et une tendresse particulière, il s'accroupit devant elle, lui prit délicatement les mains, ces yeux transmettant en un regard son inquiétude.

_ Dit moi ce qu'il ne va pas, ou ne dit rien. Je ferais tout pour que tu ne pleure plus Marinette.

Elle leva les yeux vers lui, vide de réactions, vide de cette force qui la relevait sur n'importe quelle galère. Elle ne fit rien, quelques minutes passèrent, un seul contact physique, le silence rongeant la patience de son ami. Il allait l'enlacer, mais elle se recula, les larmes aux yeux, la tristesse au fond de ces prunelles, avec un mélange de peur. Elle ouvrit la bouche lentement, des secondes passant sans qu'un seul son ne se fit.

_ ... Tikki. Va chez Plagg.

La petite coccinelle sursauta, qu'est ce qui lui prenait ? Que devait-elle faire ? Pourquoi sa porteuse lui disait une telle chose ? Sa porteuse allait mal, pourquoi elle l'envoyait vers l'une des raisons de sa douleur ? La créature chanceuse ne bougea d'un millimètre, de peur de se dévoiler à Luka sous le coup de la tristesse de Marinette. Le jeune homme haussa un sourcil. Qui était Tikki ? Ou Plagg ? Était-ce un message caché ? Que devait-il faire ?

_ Je... je t'ai confié le serpent, je les ai protégé. Ais confiance et obéis moi Tikki.

Son ton doux et enjoué avait laissé place à une voix aussi froide que l'Antarctique, y descellant une pointe d'abandon. Une bestiole rouge et noir fit semblant de passer sous le nez du brun à une vitesse incroyable, se déplaçant à travers le bois de Liberté, mais revenu à l'abri des regards. Elle ne pouvait laisser sa porteuse, urgence ou non. Il comprenait, il avait analysé cette simple phrase, cherchant le moindre indice. Elle s'était adressé à lui mais aussi à ce qui lui était passé sous le nez. Du bout des doigts, il frola le bras de la demoiselle, et paisiblement d'une main, pris l'arrière du crâne de sa belle, les rapprochant, quelques millimètres les séparant. Les yeux de l'adolescente s'equarquillèrent de surprise, pour finalement se noyer de goutellettes salés à nouveau. Il colla son front contre le sien.