L'HYDRE

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Exterminée par Hercule dans la mythologie grecque, la tête du centre était considérée comme immortelle.

L’hydre est probablement une des créatures les plus intéressantes de la mythologie grecque. La légende raconte qu’elle fût tuée par Hercule (Héraclès) durant l’accomplissement de ses douze travaux.

Le monstre est décrit de façon différente selon les différents contes et mythologie. Plus récemment, il a été décrit comme ayant un corps de dragons et sept têtes. La tête centrale était la « tête intelligente » qui dirigeait le corps et qui était immortelle. Chaque fois qu’un vaillant chevalier la coupait, deux nouvelles têtes poussaient.

Dans la mythologie de la Grèce antique, cette redoutable créature habitait les royaumes aquatiques et les marais. Elle possédait un corps de chien et entre 5 et 1000 têtes. Encore une fois, la tête centrale est immortelle et fait en partie d’or. Ces têtes se régénéraient doublement lorsqu'elles étaient tranchées. De plus, l'haleine soufflée par les multiples gueules exhalait un poison radical, même durant le sommeil de l'animal. Le monstre ravageait le bétail et saccageait les récoltes...

La bataille d’Hercule et du monstre se déroula comme suit :

Ce dernier, recouvert de sa peau de lion pour se protéger des morsures, attira la bête hors de son repaire en lui décochant quelques flèches enflammées. L'Hydre apparut accompagnée d'un crabe (ou une écrevisse géante) envoyé par Héra dans le but de distraire Hercule lors du combat. Agacé par les pincements du crabe, Hercule l'écrasa du talon. Héra en fera une constellation : celle du Cancer à côté de celle du Lion.

Débordé par les multiples regénérations céphaliques, Hercule appela Iolaos, son neveu et fidèle compagnon, à la rescousse. Sur l'ordre de son oncle, il enflamma quelques arbres et utilisa des brandons afin de cautériser les moignons de cou. Quant à la tête immortelle, elle fut tranchée et enterrée encore sifflante, sous un rocher.

Hercule dépeça l'animal et en recueillit le venin pour en imprégner ses flèches. Le sang qui s'écoulait de la carcasse se déversa dans le fleuve Anigros en répandant une odeur pestilentielle. Eurysthée refusa cet exploit car Hercule avait bénéficié de l'aide de Iolaos.

Il existe cependant, encore une fois, plusieurs versions de cette histoire. Dans la première, Hercule devait assécher le marais de Lerne. Les sources qui alimentaient le marais, filtraient le sol en permanence et rendaient vains ses efforts. Le marais fut ainsi comparé à l'hydre, et les sources aux têtes renaissantes.

Dans une autre, les cités environnantes de Mycènes étaient soumises à Eurysthée, sauf une : Lerne, gouvernée par un roi du même nom. La seconde tâche d'Héraclès consista à soumettre cette ville et à détruire une citadelle nommée « Hydre » gardée jour et nuit par cinquante archers postés au sommet d'une tour. La tour fut assaillie et, à chaque fois qu'un archer était abattu, deux autres venaient le remplacer. Le roi Lerne fit appel à l'armée d'un mercenaire carien nommé Crabe dans le but de renforcer ses lignes. Héraclès fit de même avec l'aide de Iolaos, venu avec des renforts thébains. La tour fut incendiée et l'armée de Lerne anéantie.

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