The Mirror, une Histoire Vraie

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The Mirror, d’Ed Edward Boase, raconte l’histoire de trois colocataires qui, après avoir acheté un miroir, tentent de démontrer le caractère surnaturel de celui-ci dans l’espoir de toucher une récompense. Ce film est librement inspiré d’une Histoire Vraie, celle de deux londoniens qui, en 2012, ramenèrent chez eux le miroir qu’ils venaient de trouver dans la rue. Jamais ils n’auraient du.

Vers la fin de l’année 2012, alors qu’ils revenaient de faire des courses, deux colocataires, Joseph Birch, un étudiant âge de 20 ans et le peintre Sotirus Charalambous, 34 ans, découvrirent un grand miroir sur la pelouse de leur immeuble. Durant tout l’après-midi, des agents d’entretien avaient travaillé à l’intérieur de l’ancienne maison, qui avait été transformée en 10 appartements, et en partant, ils avaient abandonné sur le gazon tous les détritus qui avaient été enlevés lors du nettoyage. Les deux hommes demandèrent alors au propriétaire s’ils pouvaient l’emporter, vu qu’apparemment il souhaitait s’en séparer définitivement, et celui-ci leur répondit qu’il pouvait le prendre car il n’en voulait pas.

Joseph et Sotirus étaient ravis. Sur le cadre du miroir, tout en haut, se trouvaient quelques petits ronds de décoration et dans chaque coin, il semblait y avoir de légères marques d’ongles, laissant penser que l’objet était autrefois une sorte de parure. C’était un grand et beau miroir de style victorien et ils lui offrirent une place de choix dans le studio qu’ils occupaient à Muswell Hill, au nord de Londres. Mais dès que le miroir fut posé au-dessus du radiateur où il allait rester durant quelques mois, les phénomènes étranges commencèrent et l’appartement connut une série de problèmes mineurs mais inexplicables. Les conduits d’eau devinrent bruyants, les lignes téléphoniques se montrèrent brusquement capricieuses et le radiateur sur lequel était posé la grande glace tomba carrément en panne, ce qui n’était jamais arrivé auparavant.

un jour, aux premières lueurs du jour, les deux colocataires se réveillèrent en hurlant, d’intenses douleurs lancinantes semblant traverser chaque partie de leurs corps, puis brusquement elles disparurent, au même moment, aussi rapidement qu’elles étaient venues. Ce phénomène se reproduisit à plusieurs reprises, si bien que Joseph et Sotirus en vinrent à se demander si quelqu’un ne faisait pas du vaudou ou de la magie noire sur eux.

Espérant donner une nouvelle jeunesse au vieux miroir, Sotirius avait décédé de repeindre son cadre, qui était de couleur noix, en argent métallique, après quoi, l’atmosphère commença à changer. Quand ils se trouvaient dans leur studio, les deux hommes étaient inexplicablement envahis par un sentiment de catastrophe imminente, comme si quelque chose de terrible était sur le point de se produire. Ils faisaient des cauchemars, ils se sentaient souvent épuisés, vidés de toute énergie, et à plusieurs reprises ils durent même renoncer à se lever, tant leur corps étaient faibles. Bizarrement, quand ils sortaient de leur appartement, instantanément ils se sentaient mieux, mais aussitôt lorsqu’ils rentraient chez cette étrange impression revenait.

Puis une nuit, Sotirus tomba subitement très malade. Il se plaignait d’une sensation de froid et il ne pouvait pas s’arrêter de trembler malgré la température particulièrement élevée du petit studio. Inquiet, Joseph appela alors une ambulance mais brusquement, Sotirus eut l’impression que quelque chose lui serrait fortement la jambe, le laissant estropié, hurlant de douleur sur le sol. Une fois à l’hôpital, malgré tous les tests effectués, les médecins ne purent découvrir ce qui avait pu lui causer une telle douleur.

Comme son colocataire travaillait à l’extérieur la plupart du temps, Joseph restait souvent seul dans l’appartement et, peu à peu, il lui semblait sombrer dans la paranoïa. Dès que Sotirus sortait, il ressentait un malaise, et il avait l’impression étrange d’être surveillé en permanence. Son niveau d’anxiété atteint un tel niveau que, pour la première fois de sa vie, son médecin décida alors de lui prescrire des antidépresseurs, ce qui sembla le calmer quelque peu, du moins assez pour pouvoir supporter la solitude qui lui était imposée. Ainsi apaisé, Joseph commença à remarquer les choses étranges qui se passaient autour de lui, des choses auxquelles il n’avait pas prêté attention jusqu’alors.

Des objets disparaissaient sans cesse, les clefs, les téléphones… Un matin, il entendit une forte détonation en provenance de la salle de bain et quand il pénétra dans la pièce il s’aperçut que tous leurs produits d’hygiène gisaient maintenant sur le sol, tout comme les images qu’ils avaient accrochées aux murs. Un flacon de mousse à raser avait même traversé la salle et se retrouvait maintenant la tête plongée dans les toilettes. Souvent, quand il passait devant le miroir, souvent il lui semblait voir des ombres vacillantes se refléter dans la glace. Joseph se figeait alors, et, complètement immobile, il regardait leurs formes ténébreuses évoluer derrière lui.

Puis un matin, à 3h30, il se retrouva soudain réveillé par une atroce douleur au bas du dos et au bras, une douleur qui ressemblait à une terrible brulure. Immédiatement il se leva et quand il aperçut son reflet dans le miroir de la salle de bain, il s’aperçut que de profondes griffures recouvraient maintenant son bras. Comme il avait les ongles coupés courts, il avait la certitude de n’avoir pas pu se faire cela lui-même, aussi inspecta-t-il sa literie, cherchant un ressort lâche ou une chose pointue qui auraient pu expliquer ses blessures, mais il ne trouva rien.

Joseph n’avait jamais été superstitieux mais maintenant, quand il s’approchait du miroir, son ventre se tordait et il avait la chair de poule. Depuis qu’ils avaient cet objet, la malchance, la maladie et les problèmes financiers semblaient s’acharner sur eux, aussi Joseph et Sotirus décidèrent-ils de le vendre sur eBay, faisant débuter les enchères à 100£ (125 euros). En rédigeant son annonce, Joseph prit soin de décrire la situation que lui et son colocataire connaissait, espérant que quelqu’un ayant l’habitude de côtoyer le surnaturel s’intéresserait à l’objet et les en débarrasserait.

Puis quelques jours plus tard, le 18 février 2013, il rajouta à son annonce initiale les informations suivantes: » Mise à jour: Depuis que j’ai mis le miroir en vente sur eBay, j’ai expérimenté les choses suivantes:

-J’ai souffert d’un terrible cauchemar, au cours duquel je m’ouvrais les veines et je me tuais moi-même. A partir de ce moment là, je me suis retrouvé à regarder le reste de mon rêve comme si j’étais un fantôme. Je n’ai pas arrêté de me réveiller et de me rendormir, mais à chaque fois le rêve recommençait, reprenant là où il s’était arrêté.

-La nuit où j’ai souffert de ce cauchemar, je me suis réveillé avec des griffures, cette fois le long de mon pied gauche.

-Alors que notre équipement marchait parfaitement bien, la ligne téléphonique et l’accès Internet semblaient morts, et Talk talk, notre fournisseur, n’a toujours pas trouvé la cause de la panne. En outre, l’eau chaude et le chauffage de l’appartement se sont déclenchés, apparemment sans raison. »

Le miroir, qui ne sembla pas passionné les foules, bénéficia d’une seule offre et fut donc cédé pour 100 livres, à un acheteur anonyme. En l’envoyant à son nouveau propriétaire, Joseph espéra qu’il aurait plus de chance que lui.

LA PEUR DANS LE SANGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant