Introduction

1.1K 81 25
                                    

En ouvrant les yeux, je sentais encore résonner la panique qui m'avait fait sursauter. J'avais peur de quoi ? Je ne m'en souvenais pas. J'étais dans un grand lit blanc, dans un lieu que je ne reconnaissais pas. Je sentais que j'avais un peu mal, ici et là, à la tête, aux coudes, aux genoux... Je ne savais pas comment, mais j'avais dû m'écorcher, encore une fois, prendre quelques coups, me faire quelques bleus.

Et je me redressai aussi vite que je le pouvais avec mon corps en coton et essayai de me souvenir en observant la pièce dans laquelle j'étais, devinant que c'était sans doute une chambre d'hôpital. Une grande salle aux murs blancs, avec un autre lit occupé et une chaise sur laquelle était assise une inconnue en uniforme de l'armée, éclairée par la lampe de chevet de l'autre lit. Elle avait gardé son pistolet sur ses genoux et regardait devant elle d'un air calme et concentré. Quand je m'étais redressé dans le lit, elle avait tourné la tête vers moi. Les cheveux noirs coupés courts, des yeux bleus pleins de douceur et un grain de beauté sous l'œil gauche... j'avais beau fouiller dans ma mémoire, je ne l'avais jamais vue, mais elle m'adressa un sourire rassurant, comme si elle me connaissait.

 j'avais beau fouiller dans ma mémoire, je ne l'avais jamais vue, mais elle m'adressa un sourire rassurant, comme si elle me connaissait

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

- Où est Edward ? demandai-je d'un ton nerveux.

Le souvenir de la transmutation me sauta au visage. mon frère et moi, quand nous avions fendu nos index pour faire tomber quelques gouttes de sang sur les ingrédients de la transmutation la plus importante de notre vie. Nous allions faire revivre maman.

- Et Maman... Où est Maman ?

Le visage de la militaire sembla se décomposer en m'entendant. Je sentis mon cœur battre à tout rompre. Quelque chose ne s'était pas bien passé, je m'en doutais. La lumière de l'alchimie avait basculé, des éclairs violets avaient rempli la pièce, et... et... Je ne me souvenais de rien d'autre, comme si j'avais été emporté par le flot.

- Alphonse ? souffla la femme d'une voix douce en se levant, posant son pistolet sur la chaise. Tu es bien Alphonse, n'est-ce pas ?

- Oui, mais... Où est Maman ? Et Edward ? Qu'est-ce qui s'est passé ? répétai-je plus fort, sentant ma voix trembler malgré moi.

- Alphonse, il va falloir que tu restes calme, fit-elle en me prenant les mains, m'incitant à la regarder dans les yeux. Ta mère n'est plus là. Elle n'est plus là depuis longtemps.

- Je sais qu'elle est morte, il y a un an... mais Ed et moi, on l'a ramenée. On l'a ramenée, hein ?

Elle secoua la tête tristement et je me sentis pâlir.

- Mais qu'est-ce qui s'est passé alors ?

- Beaucoup de choses... répondit-elle d'un ton évasif.

- Et Ed ? Où il est ? Où est mon frère ? insistai-je d'une voix trop aiguë.

En vrai, je savais depuis que j'étais réveillé, qu'il était dans la pièce, je l'avais pressenti. Mais j'avais peur de ce que j'allais découvrir.

- Il est dans l'autre lit, juste ici. On ne vous a pas séparés. Mais... Il lui est arrivé beaucoup de choses, alors ne sois pas trop surpris.

- ... Il est en train de dormir ?

- Oui.

- Je veux le voir.

- Bien sûr, je ne peux pas te l'interdire. Mais...N'aie pas peur, d'accord ?

- Vous me parlez comme si j'étais un bébé, marmonnai-je. J'ai quand même dix ans.

- Je comprends, dit-elle d'un ton embarrassé. Viens.

Elle me tendit la main. Je la pris et elle m'aida pendant que je me levais maladroitement. Mon cœur bondit quand je sentis le sol sous mes pieds nus, mais j'étais bien incapable de comprendre pourquoi. Je fis les quelques pas qui me séparaient du lit de mon frère, et cette distance me sembla infinie pendant que mon cœur battait contre mes côtes. Une fois arrivé à la tête du lit, quand j'osai poser les yeux sur lui, le choc fut bien différent que tout ce que j'avais pu imaginer.

- Ed ? soufflai-je, incrédule.

%\%\%\%\%\%\%\%\%\%\

Et voilà, c'était le début de "Bras de fer, gant de velours",  remanié pour l'occasion. Pour la suite, les chapitres seront publiés 3 fois par semaine (lundi, mercredi et vendredi) et feront entre 500 et 1500 mots. C'est un projet que j'ai commencé il y a longtemps et qui est assez gros, j'espère que vous apprécierez de le découvrir malgré certaines maladresses. Si cette intro vous a plu, un petit vote ou commentaire me serait d'une grande aide pour faire un bon départ. ;) 

Du coup, d'après-vous, qu'est-ce qui est arrivé à Edward pour qu'Alphonse soit aussi surpris ? 


Bras de fer, Gant de velours - Première partie : LacostaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant