Ebony War

Introduction

Vous savez, quand il se passe un truc devant vos yeux, et que vous êtes forcés d'y croire, alors que ça n'a aucun sens por vous ?
Bah voilà. Cette situation était le parfait résumé de la vie d'Enora. La plupart des gens n'ont pas une vie passionante, même si la majorité arrivait à se convaincre que chacun avait une raison de vivre et était unique.
C'était faux. Pour beaucoup de gens.
C'était du moins l'avis d'Enora.
Et puis il y avait des gens qui vivaient des choses. Ils ne pouvaient pas avoir une vie normale. Enora en faisait partie. Parfois, il fallait juste attendre. Il fallait entendre un évènement stupéfiant qui pimenterait votre vie. Mais c'était là tout le dilemne : fallait-il vivre dans un espoir qui ne mènerait probablement à rien ? Arrive-t-on à se contenter réellement d'une vie simple, comme celle des autres ?
Aussi était-il évident qu'il était relativement impossible que, parmi les sept milliards d'êtres, chacun ait un mode de vie unique, complètement différent les uns des autres. Il fallait bien voir la vérité en face : on n'était rien que Another Brick in the wall. Chaque brique était capitale, oui, ou le mur s'effondrait. C'était la cohésion de groupe qui faisait tenir le mur. Comme les fourmis. Mais, chaque fourmi dans son individualité, n'a aucun intérêt. Et Enora maintenait que ceux qui disaient le contraire étaient des aveugles désespérés.
Cette introduction commence bien fort, on dirait.
De toutes façons, Enora n'était pas un philosophe. Et puisqu'elle aussi n'était à l'époque qu'une fourmi, quel était la valeur de son avis ? Son opinion ne changerait pas le monde.
Quoiqu'il en soit, si Enora s'amusait à déblaterer des paroles pessimiste, elle aussi espérait se faire remarquer. Elle voulait un grand destin, comme bien des gens. Que dire d'autre ? Elle était en désarroi, voilà tout.
Mais il y avait cette chose en elle, ce feu de rage face à l'impuissance, l'impuissance quand on tente d'aller à l'encontre d'un monde où on se sait inutile. Ce feu brûlait, intense et attendant son heure, ne la consummant pas entièrement, juste par petits bouts. Ce feu qu'on ne pouvait pas chasser, ce feu permanent qui en dépit de toute l'eau contenu dans notre corps, ne s'évaporait jamais. Tantôt il était neutre, tantôt ses flammes dévorait son corps. Enora n'avait aucune idée d'où venait cette hargne. Elle avait pensé : peut-être est-ce juste cette crainte d'être semblable aux autres.
Et ce feu acheva de brûler, s'éteignant avec panache, le jour où Enora les récontra. Eux, les descendants d'une couronne lointaine. Elle qui aspirait à une vie pimentée, derrière ses airs, allez être servie.

Putain, pourquoi on n'a pas tous la chance d'Enora. Y a des privilégiés dans la vie.

Cette histoire est celle d'une jeune fille dont la vie s'apprête à basculer. Comme dans tous les romans, oui. En parlant de comme tous les autres, ceci est un roman comme tous les autres. Note de l'auteur :
Ne l'ouvrez pas si vous pensez lire un ouvrage de qualité. (C'est intelligent vous avez vu, comme ça au moins si vous trouvez ça nul, je vous aurai prévenus. Ev oui, je suis un génie)