Rêve : mot souvent très utilisé dans les phrases niaises

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« Crois en tes rêves », « Fais de ta vie un rêve, et de ce rêve une réalité ». Enora espérait qu'elle en tout cas ne transformerait jamais ses expériences nocturnes en réalité.
La raison de son dégoût envers les rêves était son habitude de faire des cauchemars ... à moitié éveillée. Pour se les sortir de la tête, elle avait pour habitude de les écrire sur le papier. Et comme elle l'avait si bien écrit dans son journal : « C'est assez spécial, mais il y a des passages de mes rêves où je sens que je suis endormie, et ensuite c'est comme si je me réveillais et que je visualisais le reste de mon rêve. Un genre de projection dans ma chambre au milieu de la nuit d'élèments macabres et assez improbables pour être irréels.
Et puis, je me rendors et je revis exactement le même rêve qu'avant d'avoir fait le cauchemar éveillé.
Et ce passage reste toujours le même : Un tunnel de buissons et de branchages. Les feuilles filtrent la lumière du soleil quand je suis dans la 1ère Partie de la nuit, mais dans la 3ème, il est sombre et le nombre de branches est si important que je peine à entrevoir la lune. Il est long, le chemin couvert, très long, je n'ai pas la notion de la mesure mais je marche lentement et j'atteins le bout après 3 minutes (pour un rêve, c'est très lent). Je n'ai jamais vu le bout. Durant ma traversée, je me vois glisser habilement à 5 ou 10 centimètres du sol, je suis couverte d'une tunique blanche et d'un ruban doré qui me serre la taille. Et, le plus important, je parle. Seule.
Mes mots ressemblent à des prières, mais pas envers un dieu, c'est beaucoup plus abstrait.
Il m'arrive de faire des rêves normaux, mais aussitôt réveillée, je les oublie.
Mes « cauchemars par couloir de branches » ne sont pas assez réguliers pour m'importuner, en théorie, mais ils me restent longtemps en mémoire. Ils m'ont terrorisé quand j'étais enfant ;
Il me semble en avoir parlé à mes parents, étant jeune, et tout ce que j'ai récolté c'est quelques séances chez le psy. Je n'en ai pas parlé à nouveau.
J'ai vécu tranquille entre mes 6 ans et mes 15 ans. Une période de paix plus que longue et qui laissait supposer une nouvelle vague de frayeur nocturne. Heureusement que je ne me laisse pas guider par mes rêves.
Sinon je serais finie
Ces rêves, dont on parle tant, ce n'est souvent que les reflets de nos peurs et de nos envies. Je ne crois pas aux liseurs de rêves, étant donné qu'ils ne concernent que nous, c'est à nous d'en comprendre le sens. Si on en définit les sources, on est capables de grandir en maturité puisqu'on en apprend sur ses désirs ou troubles les plus profonds.
Mais ce n'est pas le genre de rêves que je fais. Disons que les miens ... sont des éclats d'événements. Un peu comme des rêves prémonitoires mais du passé. Et pas le mien.
Je ne sais pas pourquoi je fais ses rêves.
Mais je sais qu'il y a une raison. »

Ebony WarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant