À quand le mariage ? ( suite)

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Le lendemain, un lundi Modou Ndiaye se réveilla tôt le matin comme à l'accoutumée afin de se préparer pour aller à l'école. Arrivé en classe vers les coups de huit heures moins le quart après avoir passé dans les autres classes pour saluer ses collègues de travail, il déroula normalement ses enseignements - apprentissages. Modou est du genre à être très proche de ses élèves en les donnant souvent des conseils, n'hésite pas à appeler quelqu'un en aparté pour voir si tout aller bien à la maison car comme on peut le constater souvent l'enfant ne peut pas être performant en classe s'il a des problèmes de santé, de famille ou ne mange pas à sa faim ou n'est pas bien traité. Ce qui arrive souvent dans les zones où l'on voit que la plupart des élèves ne vivent pas avec leurs parents, ils sont souvent avec leurs grands parents qui sont parfois trop âgés pour s'occuper normalement d'eux : ce sont les effets de l'exode rural qui elle est le principal problème des pays sous développés comme le Sénégal. Que dire à ses pères et mères de familles qui à cause de la pauvreté  délaissent leurs enfants pour aller dans les grandes villes pensant que c'est l'Eldorado ? Ces enfants qui par manque d'affection, de moyen peinent à se concentrer souvent en classe ou à travailler une fois chez eux. Plusieurs fois, Modou  verra des élèves qui  lui parleront de leurs soucis parce qu'ils se sentaient en sécurité avec lui. Des élèves qui n'arrivaient pas à apprendre leurs leçons parce que leurs lampes solaires ou torches sont tombées en panne ou on leur rendait la vie dure à la maison avec les travaux domestiques ou champêtres, de ceux qui n'avaient pas pas les moyens de s'acheter les fournitures scolaires ou qui ne prenaient même pas le petit déjeuner, il en a vu de toutes les couleurs mais faisait toujours de son mieux pour essayer de changer les conditions de vie de ces derniers en à parlant avec le directeur de l'école où même à utiliser ses propres.  C'est pourquoi dès son arrivée en classe, tous les élèves se levaient pour le saluer avec le sourire aux lèvres, il pris quelques minutes pour ranger ses documents, mettre un coup d'œil sur ses fiches du jour, faire effacer le tableau par un élève, faire l'appel afin de pouvoir noter quelque part les absents et hop! maintenant les cours peuvent commencer. Il tenait une classe de CM1 mais aussi malgré cette entente qu'il avait avec ses élèves, il n'hésitait pas sévir quand il le fallait. Chaque jour, il y a des cours à dérouler selon l'emploi du temps et pour ce jour ci, Il débute par une leçon de communication orale portant sur la description d'un endroit pour une durée de trente minutes, ensuite il enchaîne par la lecture d'un texte descriptif et une leçon d'activités numériques  sur la division des fractions qui dura une heure de temps tout dans la bonne humeur car il aime souvent faire des blagues pour faire rire. La fin de cette leçon de mathématiques coïncidera avec la récréation qui est annoncée par  des coups de sifflet du directeur. Il est onze heures, tous les élèves sont dans la cour de l'école, certains commencent déjà à jouer aux billes, au ballon d'autres se précipitent vers les vendeurs pour être parmi les premiers servis. Les maîtres se regroupent dans une salle de classe pour prendre le petit déjeuner tout en surveillant les élèves pour éviter qu'ils jouent à des jeux dangereux. De petits groupes d'aprenants se forment ça et là et la cour de l'école devient de plus en plus animée, on entend que des cries. Une pause de trente minutes bien méritée vu l'énergie déployée en classe par tout le monde, c'est aussi le moment idéal de visite de certains tuteurs avisés pour discuter avec les maîtres sur les cas de leurs protégés ce qui n'est pas respecté par tous car la plupart d'entre eux, des analphabètes, viennent quand ils veulent à l'école pour voir les instituteurs. À onze heures trente minutes, le directeur siffle de nouveau mais cette fois c'est la fin de la récréation, maîtres et élèves regagnent les salles de classe pour terminer la  la journée de cours en toute beauté. Une fois de retour en classe, Modou Ndiaye appelé respectueusement M. Ndiaye par ses pairs et ses élèves fera une leçon d'histoire sur les royaumes du Sénégal au grand bonheur des enfants qui en entendaient souvent parler à la maison et qui donnaient des dates différentes ou ne tombaient pas d'accord sur des choses. Il leur laissaient discuter entre eux même parfois en wolof la langue nationale du Sénégal, les discussions allaient bon train, chacun avait son mot à dire et ne pouvait s'empêcher parfois de rire quand il entendait des histoires qui ressemblaient plus à des épopées, à la questions de savoir quelle est votre votre source ? Tout le monde citait une personne qui sûrement va aussi nommer quelqu'un d'autre : voilà les conséquences de la tradition orale. M. Ndiaye écouta l'avis, les dates et les histoires de presque tous les intervenants et commença sa synthèse en leur disant que : " vous constatez que vous racontez tous presque les mêmes histoires mais différemment parce tout simplement selon notre tradition ces dernières se transmettent de bouche à oreille , de génération en génération et les bibliothèquaires de ces récits c'était les griots et   à un moment donné il y a eu  peut-être quelqu'un qui a oublié quelque chose ou la  changé parce-que ne l'arrangeait pas. Par exemple si vous vous battez avec un camarade de classe,  ce que je vous interdit d'ailleurs rire!!! ( tous les élèves rient à leur tour ), et qu'il vous domine est ce que vous allez racontez  à quelqu'un qui n'était pas présent lors de votre bagarre en lui disant qu'on m'a bastonné. Là toute l'assistance réponda NON NON. M.Ndiaye continua à dire il faut être quelqu'un de sincère pour le dire et c'est très rare de voir des gens qui vous diront la vérité sur cette histoire de bastonnade maintenant ici on est à l'école et on se base sur des livres et documents pour dire une chose même si on est pas sûr que c'est la vérité. En tout cas ce que vous  écrivez dans vos cahiers de leçon ce sont les mêmes choses que vous verrez dans les cahiers des autres élèves de CM1 du pays quelque soit là où ils habitent. " À la fin de ce discours, il rappella quelques points essentiels de la leçon, expliqua les notions clés et termina par écrire le résumé au tableau ce que tous les élèves ont recopié tout en sachant que pour avoir une bonne note il faut donner les informations qu'on a dans les cahiers de leçon. Après cette leçon d'histoire très vivante, Modou trouva de terminer la journée par un chant pour se quitter dans la bonne humeur. Il enseigna ce jour un chant en langue nationale qui parlait du respect et de la reconnaissance qu'on doit aux parents vu toutes les sacrifices qu'ils font pour mettre leurs enfants dans de très bonnes conditions. De loin, on pouvait entendre ses élèves chantonner, battre les mains ou taper sur les tables pour essayer de trouver du rythme au chant et lui il apercevait leurs yeux qui brillaient de bonheur. Sur ces notes de musique pleines d'enseignement, ils se quittèrent car il y avait le directeur qui comme toujours leur rappela qu'il était treize heures et c'était l'heure de la descente.

Le mariage n'est pas une fin en soi [ CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant