Le mariage n'est pas une fin en soi [ CORRECTION]

Comment était Modou ? ( suite)

Modou fera trois bonnes années dans cette école privée qui ressemblait plus à un centre de redressement ou de réinsertion sociale qu'un endroit où l'on pouvait acquérir des connaissances. Force est de constater que fréquenté un établissement privé en ces temps était considéré comme une honte puisqu'on passé aux yeux des autres comme : "un nullard qui a été renvoyé des structures publiques "où il y avait une certaine culture de l'excellence.
Année après année , Modou s'en sortait sans trop d'efforts mais cette facilité qu'il avait pour être toujours bien classé fera baissé un tout petit peu son niveau d'où la véracité de l'adage qui dit que : " être fort parmi les faibles, ne fait pas de toi un fort mais sûrement un moins fort chez les forts" . La compréhension de cette citation très complexe vous aidera à mieux cerner le statut de ce dernier au sein de cette école. Ainsi son court séjour dans cet établissement sera sanctionné par un baccalauréat communément appelé le BAC ( Bienvenue Au Chômage ) et l'obtention de ce sésame lui permettra de fréquenter la prestigieuse université de Dakar qui a comme parrain le célèbre historien Cheikh Anta Diop.
Le revoilà maintenant à la capitale là où il a vu le jour....
À son arrivée, comme tout bleu, il va loger dans une famille d'accueil le temps de préparer les documents pour l'inscription. Il viva chez sa grand-mère maternelle dans la banlieue Dakaroise, là où il est né et sera traité comme un petit prince. Durant ses deux premiers mois, il faisait chaque jour la navette Banlieue - Centre ville , pour qui connait ce trajet saura que ce n'est pas chose aisée, le temps de trouver une place dans les logements universitaires. Dès le démarrage des cours, Modou trouva une chambre avec des amis qui étaient tous originaire de Mbour et étaient aussi de nouveaux bacheliers. La cohabitation avec les autres était d'une parfaite harmonie et la solidarité fut au rendez-vous. Il sera orienté à la faculté des lettres et sciences humaines plus précisément au département lettres modernes en une phrase il étudiait la langue française dans sa globalité : histoire, courants littéraires, littératures française, africaine et orale, grammaire moderne, poésie, romans, théâtre... Et les étudiants en L.M vous diront que la liste des matières est loin d'être exhaustive.
La vie d'un étudiant n'est pas de tout repos : aller à l'amphithéâtre dès l'aube pour avoir une place vu l'effectif qui était pléthorique, c'était aux environs de trois mille étudiants en première année, acheter les œuvres au programme qui augmentaient de jour en jour, l'exiguïté des chambres ou même le manque d'intimité qu'on pouvait noté , la restauration qui laissait à désirer. Modou comme tout ces braves jeunes gens ne se laissera pas détourner de son rêve d'enfant qui était être bureaucrate, être entouré de ses subalternes et se faire servir le café de temps à autre par sa secrétaire. D'aller parfois en voyage d'affaires en Europe avec sa famille et ses deux enfants , de voir les griots lui chantaient ses louanges lui parlaient de la bravoure de ses aïeux que seuls eux les dompteurs connaissent ses exploits. Il restera là bas aussi comme à l'école privée trois longues années sans grosses bêtises comme à l'élémentaire mais sortira en licence 3 bien avant les examens parce qu'il en avait un peu marre de voir de jour en jour que son rêve devenir de l'utopie vu le peu de débouchés que les étudiants en lettres modernes ont à la fin des études. La plupart étaient des enseignants à tous les niveaux, d'autres des traducteurs et c'était réservé aux billingues et le reste des journalistes. Il y'a n'en aussi une bonne partie qui racontent leur vie dans des livres qui peut être n'intéresserons pas grand public. Son père Samba aussi lui suggérait souvent de faire les concours essayer de sa gagner correctement sa vie... Alors Modou prit une décision un peu radicale certes mais qui changera le cours de sa vie.