Chapitre 22 : T A L K

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Vérifiez avoir lu le chapitre précédent, la notif ne s'est pas envoyée :/ 

Douce lecture. <3 

C'est avec quelques minutes de retards que le garçon aux cheveux bouclés est arrivé et s'est assis en face de moi.

« Salut. »

« Salut. » Répondé-je avant de boire une gorgée de ma boisson.

« Donc, qu'est-ce que tu voulais dire par ''Tu dois te méfier de Dwight'' ? »

Il ne perdait pas de temps et ça m'arrangeait. Je n'avais pas envie d'y passer la journée.

« Il est homophobe. C'est pour cela qu'il ne veut pas officialiser votre relation. Il a déjà fait du mal à quelqu'un que je connais, il cherche sûrement à te nuire, à te détruire, ça doit encore être un stratagème malsain qu'il a mit en place pour te manipuler... »

« Attends, je comprends pas, qu'est-ce qu'il a fait de si mal à ton pote ? »

« Pas mon pote, mon ex... »

« Oh... »

« T'sais quoi, on devrait prendre à boire. »

Eliott hoche doucement la tête le regard perdu tendis que je hèle un serveur.

« Qu'est-ce que je vous sers messieurs ? »

« Un café allongé. »

« Et un double whisky. » Ajouté-je parce que je sais que je vais en avoir besoin pour raconter toute cette histoire.

« Je vous apporte ça tout de suite. »

Une fois nos boissons sur la table, je prends une grande gorgée, autant de boisson que de courage et je commence à expliquer.

« Il y a un an que je suis arrivé dans cette ville mais avant j'étais quelqu'un de relativement normal. Je vivais mon année de terminale comme tout un chacun et même si je n'avais pas beaucoup de potes, voire pas du tout, parce que j'ai toujours eu du mal avec les contacts sociaux, tout allait bien. Et un beau jour, Andrea est arrivée dans ma vie. Sans prévenir il a débarqué et a fait s'effondrer toutes mes certitudes. Je l'ai détesté pour cela au début. Il me collait comme une sangsue avec son petit air adorable de chaton perdu et ça me mettait mal à l'aise, parce que je n'avais pas l'habitude de devoir faire attention à autre chose qu'à moi-même. Et même si je le blessais parfois, si j'étais un sale con, il restait là à s'accrocher à moi avec toute la volonté dont il peut faire preuve. On trainait de plus en plus ensemble, et ça me paraissait normal, l'avoir à mes côtés est vite devenu une habitude, un besoin quotidien. Un jour en soirée, ce qui devait arriver arriva, on s'est embrassé. Et pour la première fois de ma vie après cela, j'ai su prendre mes responsabilités et ne pas me défiler, ça aurait pourtant été tellement plus simple de tout abandonner à ce moment-là... »

Je bois une nouvelle gorgée de liqueur pendant qu'Eliott lui bois mes paroles.

« C'est là que j'ai rencontré Dwight. Il est le cousin d'Andrea. Et il était tellement gentil que je ne me suis pas méfié, Andrea semblait lui vouer une admiration sans fin et une confiance sans faille. Mais tout bien réfléchis, il a toujours eu ce côté un peu macho, les quelques soirées que j'ai fait avec lui, il ne faisait que me montrer des filles, comme s'il était évident que je voulais en baiser une. Et pendant que je m'amusais sans rien remarquer, Andrea allait de plus en plus mal. On a tous été pris de court, mais finalement, on aurait dû s'en rendre compte bien avant que quelque chose n'allait pas. Il mangeait moins, souriait moins... Tout ça à cause de ses parents, sa mère surtout. Sa famille vit eux États-Unis et sa mère voulait qu'il rentre à tout prix, elle ne voulait pas qu'il reste près de moi. Elle m'avait mis en garde que j'allais lui faire du mal, et il lui a fallu me voir qu'une seule fois, à l'anniversaire d'Andrea, pour le deviner. Tout à dérapé quand une photo, que ce cher Dwight avait prise s'est mise à circuler. Une photo où Élias m'embrassait. On était tous les deux défoncés et je l'ai repoussé, mais la photo ne montrait rien de tout cela, Dwight s'en était assuré... Andrea qui n'allait déjà pas bien s'est encore renfermé sur lui-même, il ne nous parlait plus, ni à moi, ni à Élias, ni à Alix, il ne dormait plus non plus et a fini par faire une dépression. A cause de moi. Sa mère m'a appelé, pour me rappeler qu'elle m'avait demandé de m'éloigner d'Andrea, et devant les proportions que ça prenait, je l'ai écouté. De toute façon il ne voulait plus me parler, alors je n'avais pas d'autre choix. Juste que si j'avais été le voir à ce moment là j'aurais pu empêcher bien des choses. Il a fait une tentative de suicide quand il a appris que sa mère voulait le forcer à retourner aux États-Unis. Sa mère à fait croire à tout le monde qu'il avait réussi, pendant un an, j'ai cru qu'il était mort putain... »

Je frotte mon visage entre mes mains et soupire essuyant quelques larmes qui perlaient entre mes cils puis je fini mon verre d'une traite.

« Dwight à tout fait pour aider sa mère à nous séparer. Il est allé jusqu'à laisser son propre cousin tomber dans la dépression et faire une tentative de suicide. Il aurait pu tout arrêter quand il a vu qu'Andrea allait mal, mais il ne l'a pas fait, parce que son homophobie était plus importante que l'amour qu'il portait à son cousin... »

Eliott me fixe les larmes aux yeux, une main plaquée sur ses lèvres.

« Putain je sais pas quoi dire... Je suis désolé... »

« Tu n'as pas à l'être. Je ne te dis pas ça pour que tu ais pitié ou quoi que ce soit, juste pour te mettre en garde, pour ne pas qu'il te fasse du mal comme il a pu nous en faire à Andrea et moi. »

« Et depuis, tu l'as revu ? Andrea j'veux dire. »

« Ouais, ça fait presque un mois qu'il est revenu en France. Et c'est compliqué... Je ne sais pas si je devrais le revoir, enfin il vient chez moi vendredi et je suis mort de trouille à l'idée de tout foirer encore une fois... »

« Je vois. Tu sais quoi, je pense que tu ne devrais pas te mettre tant la pression. S'il est revenu en France et vient chez toi, c'est sûrement que c'est ce qu'il veut. S'il en a envie et que toi aussi c'est que c'est ce qu'il faut, que vous vous retrouviez. Ça ne veut pas dire que vous ne devez pas mettre les choses au clair et qu'obligatoirement vous allez ressortir ensembles, peut-être que vous devez simplement être amis, mais vous devez au moins vous laisser une chance sinon vous risquez de regretter toute votre vie. »

Au fond de moi je sais qu'il a raison, je ne peux pas lutter contre la force qui me rapproche incessamment du châtain.

« Je vais te laisser, j'crois que j'ai un peu d'ordre à mettre dans ma vie. » Souffle le bouclé en face de moi en se levant.

Je hoche simplement la tête et n'ajoute rien. Quelques minutes plus tard, je me lève à mon tour, règle ma boisson et reprend le chemin de mon appartement, Pimousse trottinant joyeusement à mes côtés, me valant quelques sourire de quelques filles sans que je ne comprenne pourquoi.

J'aime pas trop ce chapitre et le précédant.. Je les trouves fades, peut-être que j'aurais dû en faire un seul au lieu de deux, ce serait peut-être mieux passé haha BREF...

𝐴𝑢 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑑𝑒𝑠 𝐸𝑐𝑙𝑎𝑡𝑠, 𝑝𝑜𝑢𝑠𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑓𝑙𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant