Chapitre 77' : R E V E A L pt.2

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{Je viens de poster la première partie de ce chapitre, vérifiez de bien l'avoir lu, en ce moment les notifs sont un peu foireuses}

Une poignée de minutes plus tard, le trajet passé, ils entrent dans la chambre de leur mère, à la suite de celle-ci. Andrea regarde tout autour de lui, une sorte de mélancolie dans les yeux. La vérité est que se retrouver dans la maison de son enfance alors que plus rien n'est semblable à ce temps là le rend un peu triste. Et il a tout sauf l'envie de s'y attarder.

Sans un mot, il regarde sa mère sortir une boite en carton de sous son lit, rabattant la couverture. Elle pose la boite sur le couvre-lit et, après une seconde d'hésitation, comme si elle se demandait si elle était vraiment prête à faire ça, parce qu'elle savait que c'était le dernier moment où elle pourrait faire machine arrière, elle l'ouvrit. Andrea fut le premier à s'approcher, son frère lui restait sur le seuil, bras croisés, feignant l'agacement et le désintérêt. Au fond de la boite, se trouvent plusieurs images, des échographies pour être exact, un doudou, des chaussons, et quelques autres babioles.

« C'est à qui ? C'est à moi, où à Abraham ? Je me rappelle pas de ce petit lapin... » Demande Andrea doucement, comme si voir tout cela l'avait instantanément attendri.

« Non. Ça... C'était à Hana. Votre sœur. »

« Quoi ? »

« Qui ? »

S'exclament les deux garçons en même temps, ni croyant pas, ne comprenant pas, ou ne voulant pas comprendre.

« Avant... avant d'épouser votre père, j'ai eut un autre enfant. Une petite fille. J'étais jeune, j'avais seize ans, mes parents auraient voulu que j'avorte, j'ai refusé, malgré ça ils ont continué à m'aider, tu connais tes grands-parents, ce sont des gens super, bien meilleurs que je ne le suis. Son père m'avait promis qu'il prendrait soin de nous. Et au début il l'a fait, il s'est trouvé un travail et... et je croyais que tout allait aller bien. J'étais jeune et insouciante. Après ça le ne l'ai plus jamais été... »

Ses yeux s'embuaient, parler de cela était encore douloureux. Empathique comma pas deux, Andrea n'était pas loin d'être dans le même état.

« A l'époque je fumais encore alors je suis descendue m'acheter un paquet de cigarettes. Ça ne m'a prit a peine quelques minutes. Et son père était avec elle, qu'est-ce qu'il aurait pu lui arriver ? Je lui avais seulement demandé de lui donner son bain, il ne l'avait jamais fait, j'aurais dû savoir, j'aurais dû rester. J'aurais dû voir qu'il avait bu, sans doute fumé aussi. En réalité il avait perdu son travail dès le premier mois et passait ses journées au bar avec ses amis, me faisant croire tout les matins qu'il allait travailler. Quand je suis revenue, il était trop tard, elle ne respirait déjà plus. Il ne l'avait même pas sortie de l'eau. Il la regardait le regard vide, je ne sais pas depuis combien de temps. Mon bébé s'est noyé. Ma petite fille est morte à cause de ma négligence. Parce que je ne faisais pas assez attention aux choses. J'ai... »

Un sanglot plus fort que les autres la coupe, et elle pose une main devant son visage, tentant tant bien que mal de reprendre contenance.

« J'ai essayé d'oublier. De refaire ma vie. J'ai rencontré votre père et on s'est marié. Et vous êtes nés. J'osais à peine te prendre dans mes bras Abraham, j'avais si peur de te faire du mal sans le vouloir, j'ai presque refusé de t'allaiter tant j'étais angoissé à l'idée que l'histoire se répète, que toi aussi tu soi victime de ma négligence. Puis tu as grandi, et Andrea est né, et peu à peu les souvenirs douloureux ont été remplacés par de vos joyeux sourires. Mais quand vous avez eut cet accident de voiture, tous ces souvenirs enfouis sont remontés, je me suis dit que si là aussi git j'avais été plus attentive, je vous aurais entendue sortir en pleine nuit, et rien ne serait arrivé. Après ça, quand tu es rentré à la maison Andrea, alors que ton frère Abraham était dans le comas, je me faisais un devoir de contrôler tes moindres faits et gestes, parce que j'avais peur. Peur que l'histoire se répète. J'ai cru vous perdre ce soir là, comme j'avais perdu Hana. Et bien sûr que je devais être trop intrusive, mais comme tu me laissais faire, comme tu avais perdu goût à tout, que tu t'étais mis à fumer, malgré l'interdiction formelle des médecins, et que c'était le seul moyen de t'empêcher de te détruire, alors je me suis pas rendue compte d'à quel point j'empiètais sur ta vie. Et en peu de temps, le pli était pris, c'était une sorte d'habitude dont je ne pouvais le défaire. Ça s'est un peu calmé au réveil de ton frère, mais ça a ressurgit en force quand tu es parti en France. Tu sais que j'étais contre cette décision. Mais ni ton père ni moi n'étions présents, on était encore en voyage d'affaires, et je me rends compte que peut-être essayais-tu de fuir mon aura étouffante... »

𝐴𝑢 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑑𝑒𝑠 𝐸𝑐𝑙𝑎𝑡𝑠, 𝑝𝑜𝑢𝑠𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑓𝑙𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant