Chapitre 23 : M E E T

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C'est aujourd'hui. Nous sommes vendredi, et je ne peux plus faire demi-tour. Ça fait déjà une heure que je roule et plus j'avance vers chez Andrea plus je suis stressé. On ne s'est pas envoyés de messages depuis la dernière fois et je me mets à imaginer toute sorte de scénarios les plus idiots les uns que les autres. Un coup je me demande ce qu'il se passera s'il a oublié que je venais ou s'il ne veut plus venir, celui d'après j'imagine qu'il s'est moqué de moi et n'a aucune envie de me revoir et heureusement que j'arrives bientôt devant chez lui, sinon je sens que j'aurais pu exploser. Quand j'arrive dans sa rue, je remarque qu'il attend déjà sur le trottoir devant la maison de ses grands-parents, son sac à dos à ses pieds.

Et bordel ce qu'il est beau.

Je m'arrête devant lui et le sourire qu'il m'offre est tellement éblouissant que je pourrais mourir désormais sans aucun regret.

« Pendant un instant, j'ai eu peur que tu te dégonfle et que tu ne viennes pas, ou pire, que tu ais un accident sur la route, j'avais tellement de mauvais pressentiments... »

« Ouais, moi aussi, j'vais peur que tu ne veuilles plus venir. » Avoué-je.

« Mais on est là, tous les deux. »

Je hoche la tête.

« Ouais, tous les deux. »

Et encore une fois, il sourit et le silence emplis l'habitacle. Je suis stressé et ne sais pas quoi dire. C'est visiblement son cas également si j'en crois le tapotement nerveux de ses doigts sur la portière. Sentant mon regard sur lui, il lève les yeux et immédiatement je détourne le regard, me concentrant sur la route. Lui continue de me détailler et ça me rends encore plus mal à l'aise, tant que je fini par caler à un stop. Il pouffe discrètement et pose sa main aux doigts élégants contre ma nuque et y exerce une légère pression.

« Ça va, détends-toi, je vais pas te manger. »

Je redémarre.

« Ouais, je sais. J'sais pas pourquoi je suis aussi stressé. »

« T'inquiètes, moi aussi, j'suppose que c'est normal. »

Pour la première fois depuis que nous sommes partis que chez lui, je lui offre un sourire.

Il continue à me caresser la nuque et peu à peu je sens mes muscles se relâcher.

« Tu restes combien de temps ? »

« Hum... J'en sais rien... J'y ai pas vraiment réfléchis. »

« Ok. On commence bien. » Ris-je doucement en actionnant mon clignotant.

« Je peux rester tout le week-end ? »

« Ouais, ouais, pas de soucis. Même plus si tu veux. »

« Le week-end sera déjà un bon début je crois. »

« Tu as surement raison. » Soupiré-je un peu déçut.

« Mais je pourrais revenir. » Ajoute-il comme pour me réconforter.

Je hoche simplement la tête et tourne à gauche pour arriver dans ma rue. Je me gare en bas de mon immeuble et retire les clefs du contact.

« Bon, on est arrivés. »

Andrea acquiesce et l'on reste un moment sans rien dire à juste se regarder. Et décidément l'atmosphère entre nous est beaucoup trop étrange et ça m'fais chier.

Je sens Andrea poser sa main sur ma joue pour s'approcher de moi. Et sans prévenir, il pose ses lèvres sur les miennes.

« Andrea ? Tu fais quoi ? »

𝐴𝑢 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑑𝑒𝑠 𝐸𝑐𝑙𝑎𝑡𝑠, 𝑝𝑜𝑢𝑠𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑓𝑙𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant