Chapitre 61 : H A I R C U T

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Le soleil était levé depuis un petit moment déjà quand j'ai repris la voiture pour rejoindre Andrea chez Alix. Je fus devant la maison bleue en à peine un quart d'heure et fais sonner le portable d'Andrea. Comme il ne répond pas, je lâche un coup de klaxon et la porte s'ouvre sur Alix, ses cheveux bleus ébouriffés. Il me crie depuis le péron, son gilet trop grand, celui d'Élias surement, glissant sur l'une de ses épaules :

«Éos, vient prendre en chocolat ! Entre cinq mintes. »

Je soupire et décroche ma ceinture de sécurité avant de traverser la route. La maison d'Alix est sans dessus dessous, le sol du salon couvert de confetis et de goblets vides.

« Ouah tu vas avoir du ménage à faire toi.»

«Oh m'en parle pas. En plus j'ai un de ces maux de tête. Et puis un idiot a eut la bonne idée de faire fondre des guimauves dans le four. Ma mère va me dépecer...»

Je me garde bien de lui révéler que je connais l'identité de cet idiot et me contente de rire dans ma barbe tout en le suivant jusqu'à la cuisine.

« Je connais ça. Mais ne t'en fait pas, une fois que tu t'y seras mit ça ira vite. »

« Mes parents reviennent à midi... »

« Ah oui, ça risque d'être short. Bonne chance mec. »

Nous entrons dans la petite cuisine et Andrea me lâche un petit sourire. Lui aussi, il a l'air de pas mal morfler. Et étrangement, je me surprends à me féliciter d'avoir arrêté l'alcool, les sempiternelles gueules de bois ne me manquent pas le moins du monde.

« Désolé. Batterie à sec. » Souffle Andrea en montrant son téléphone. « Tu prends un café ? »

« Pourquoi pas... »

Alix me sert dans une tasse Minnie, à sa petite sœur surement. Quoique, peut-être à lui, on n'est jamais sûrs de rien concernant les goûts d'Alix Dalktford...

« Alors, c'était une bonne soirée ? »

« Oh ouais, putain trop.» Sourit Alix, le regard dans le vague, se remémorant sans doute les éléments flous de la veille.

«En tout cas ça avait l'air quand Andrea m'a appellé. Vous aviez l'air de prendre votre pied vous deux.» Ris-je en désignant Élias et Alix du menton.

Le bleu rougit instantanément et balbutie :

« Quoi ? Mais c'est...»

« Oh c'est bon, tout le monde autour de cette table sait comment on fait les bébés. Il n'y a pas de honte à avoir là-dessus. »

«Attends je t'ai appelé hier ? »

« Eh oui bébé, et tu m'as même avoué que j'étais, je cite "hypra supra cool, parce que accepter ses faiblesses, c'est badass". »

Andrea rougit violemment on mettant sa veste.

« Bon on y va ? »

« Quoi, tu ne penses plus ce que tu m'as dit hier ? » Interrogé-je en lui faisant les yeux doux et tristes.

« Mais si, c'est simplement que je comprends mieux pourquoi tu sembles si heureux ce matin. Quelques paroles complétement torché ont suffit à booster ton égo. »

«Phff n'importe quoi. »

On fait la bise à tout le monde, du moins à ceux qui sont encore vivants -enfin tout relativement vivants- après la soirée de la veille et on sort, la main d'Andrea dans la mienne.

« Alors, tu conduis ? »

« Éos, j'ai la gueule de bois, je vais pas conduire. » Se plaint mon châtain en se massant la tempe.

𝐴𝑢 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑑𝑒𝑠 𝐸𝑐𝑙𝑎𝑡𝑠, 𝑝𝑜𝑢𝑠𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑓𝑙𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant