Chapitre 14 : I N T E R N A L D E B A T E

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"Peut-être que ce serait mieux que je le laisse tranquille, non ? Il a refait sa vie et je n'en fait plus parti. De toute évidence il n'a pas envie de me revoir..."

"Andrea, tu dis n'importe quoi ! Bordel, vous cherchez vraiment à tout foutre en l'air tous les deux, et en vous faisant le plus de mal possible ! Tu as bien vu à quel point il était mal tout à l'heure ! Tu ne peux pas prétendre croire qu'il a refait sa vie et que tout va bien pour lui ! Il t'aime d'amour !"

"Ce n'est pas ce dont ça avait l'air. Il a pleuré quand il m'a vu. Il ne voulait pas que je le touche."

"Arrêtes tes conneries, moi aussi j'ai pleuré quand j'ai appris que tu étais encore en vie, est-ce que tu penses sincèrement  que ça veux dire que je ne veux plus te revoir ?"

Ça dure depuis plusieurs minutes déjà, Andrea et Alix qui discutent, se disputant presque au sujet d'Éos. Pendant ce temps, Djalah somnole sur sur le canapé. 

La sonnette retenti et Alix se lève en soupirant. Cette soirée l'exaspérait au plus haut point. D'abord Élias qui l'abandonnait, puis Andrea et Éos qui ne voulaient chacun pas comprendre qu'ils étaient faits pour vivre ensembles...

Pourquoi tout le monde est-il aussi insupportable et stupide autour de lui ? Pourquoi ne peuvent-ils pas tous êtres heureux, et amoureux, comme Alix le voulait ?

Mais au moment même où il ouvre la porte, toutes les ondes négatives qu'il peut ressentir se volatilisent.

Il est là, devant lui, avec un pot de Chrysanthèmes bleus. Élias. Alix saute instantanément entre ses bras, parce que c'est tout ce dont il a besoin pour se sentir bien, apaisé. De nouveau tout sourire, le garçon aux cheveux bleus prend le petit pot de fleurs, pour aller le porter jusqu'à sa chambre alors que qu'Élias le suit.

"Je sais que les chrysanthèmes sont normalement les fleurs des morts à la Toussaint, et qu'en plus les chrysanthèmes bleus sont synonymes de ruptures mais je sais pas... J'ai trouvé qu'ils iraient bien avec tes yeux, et puis tes cheveux. En fait, je les ai simplement trouvés beaux, comme je te trouve beau." Avoue Élias en haussant les épaules.

Et Alix rougit.

"J'me fous de ce qu'elles signifient pour les autres, pour moi elles sont parfaites."

Les deux garçons redescendent dans le salon où Andrea et Djalah discutent encore.

"Mais je ne sais même pas où il est parti, où il habite, et il est certain qu'il ne veux pas me revoir... Sinon, il serait resté, pas vrai ?"

De nouveau, Alix intervient, ne supportant pas l'idée qu'Andrea et Éos puissent s'abandonner mutuellement.

"Tu dis n'importe quoi ! Il te croyait mort ! On te croyait tous mort ! On a fait un discourt et une minute de silence à ta mémoire, comment veux tu que l'on pense autrement !"

Alix se met à alors pleurer, n'arrivant plus a formuler ne serait-ce qu'une phrase cohérente, interloquant tout le monde. Il se réfugie dans les bras d'Élias qui prend le relais, expliquant les paroles du bleu, toutefois avec plus de parcimonie.

"Ce qu'Alix veut dire, c'est que te revoir ici nous a fait un choc, à tous. Et Éos avait déjà été le plus affecté par ton départ alors ouais, il a... hum... besoin de temps pour digérer. Il s'est senti énormément coupable, et c'est à toi de lui sortir cette idée de la tête, même si votre histoire est belle et bien finie, tu te dois de mettre les choses au clair avec lui, sinon jamais plus il ne pourra avancer. Et ce sera de ta faute." 

Ces mots étaient durs mais le châtain comprend. Il les accepte car il les sait justes.

"Mais leur histoire n'est pas finie..." bredouille Alix sans se relever.

𝐴𝑢 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑑𝑒𝑠 𝐸𝑐𝑙𝑎𝑡𝑠, 𝑝𝑜𝑢𝑠𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑓𝑙𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant