Chapitre 7 : G O O D B Y E D E A R F R I E N D S

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Grande nouvelle pour Andrea dans ce chapitre, j'espère que ça vous fera plaisir, les choses vont s'arranger doucement ^^

***

La procédure de divorce est en cours, bientôt les parents du châtain seront séparés. Sa famille n'en sera plus vraiment une... et tout ce qu'il peut se dire, c'est que c'est de sa faute.  Rien de tout cela ne serait advenu s'il n'avait pas tenté de mettre fin à ses jours.
D’un geste machinal, il tourne sa cuillère dans sa tasse, sans remarquer que le crissement que cela provoque irrite toutes les personnes présentes autour de la table, le regard perdu quelque part dans les néons rouges et bleus clignotant derrière le bar du diner.

Une main se pose sur la sienne, le faisant sursauter.

« Bon, c’est quoi le problème ? » Demande Anastasie, comme excédée par le comportement du châtain.

« Quoi ? » S’enquit ce dernier, sans comprendre le ton agressif de la jeune fille.

« Tu demandes vraiment ? Enfin Andrea, tout le monde voit à quel point tu es mal, tu nous dis que tu veux tous nous voir, puis quand on est là, tu ne nous parles pas, tu as le regard vide et surtout, tu tourne insupportablement ta cuillère dans ta tasse. C’est bon, je crois que ton café est remué, d’ailleurs, tu n’aimes même pas le café. »

« Euh… Je… » Bégaie Andrea.

 Il relève les yeux vers l’attablée, croisant un a un tous les regards qui convergeaient vers lui.

« Ouais, je suis désolé. J’ai un peu la tête ailleurs. »

« J’crois que ça on l’a tous remarqué. Bon alors, dit nous tout, qu’est-ce qui te tracasse ? » questionne Bartholomew, bien moins rudement que son amie Anastasie.

« Je vais rentrer en France. » Annonce-t-il de but en blanc.

« Quoi ? » S’exclament les trois jeunes gens présents autour de la table, faisant se retourner toutes les tables du diner vers eux.

« Moins fort, tous les gens ici n’ont pas à connaitre ma vie ou vos interrogations sur celle-ci. »

« Ouais mais réponds, tu l’as dit à tes parents, comment ils ont réagi ? »

« Non, je ne leur ai pas dit, et je crois que je ne leur dirais pas, pas avant d’avoir atterrit en France du moins. »

« Tu es sûr que c’est la bonne solution ? »

« Non, j’n’en sais rien, tout ce que je sais, c’est que j’ai des choses à réparer là-bas, que je n’aurais pas jamais dû laisser. Que je n’aurais pas même dû briser. »

 « Et tu pars quand ? » Interroge Assaël qui n’avait rien dit jusque-là.

« Dans quelques jours, il faut que je réunisse l’argent nécessaire pour me payer mon billet. »

« Et tu comptes faire comment ? Pour amasser assez d’argent ? »

« J’en sais trop rien, mon frère va me prêter une partie que je lui rembourserais petit à petit, et pour le reste j’en sais rien, peut-être vendre quelques trucs. »

« Et tu crois vraiment que comme ça tu pourras te payer la traversée de l’atlantique ? » Continue Assaël.

La bouche du châtain s’ouvre mais il ne dit rien, un peu chamboulé par le ton dur de son meilleur ami.

« Tu… Tu es contre l’idée ? Non parce que quoi que tu dises, ma décision est prise et je… même si j’aimerais que tu me soutiennes, que vous me souteniez tous, parce que j’en ai extrêmement besoin. » Souffle le principal intéressé, la voix tremblante.

« Hé, hé, bien sûr que non je ne suis pas contre l’idée, enfin si, évidement que si, mais disons plutôt que je veux que tu sois heureux et si pour cela il faut que tu retourne de l’autre côté de l’océan, ainsi soit-il. »

« C’est vrai ? »  S’étonne le châtain en reniflant, peinant à retenir ses larmes, un doux sourire au coin des lèvres.

« Evidemment que c’est vrai, et puis pourquoi tu pleures ? On est tes potes, on ne va pas te laisser tomber. »

« Ouais, j’sais. J’pleures pas. C’est juste que je… je suis soulagé. L’espace d’un instant, j’ai eu peur que vous me laissiez tomber. Je sais c’est con, mais… » Andrea hausse les épaules, en riant au travers de ses larmes.

« Alors arrêtes de pleurer. » dit Anastasie en lui ébouriffant les cheveux.

« Ouais. »

Il essuye ses larmes tandis que tous ses amis viennent serrer sa main en souriant, et enfin il avait l’impression de remonter un peu vers la surface.

« Au fait, t’as besoin de combien pour le billet ? » Questionne Assaël en sortant son chéquier sous l'oeil choqué du châtain qui s'attendait plutôt à ce que son meilleur ami tente de le dissuader.

« Hum… Cinq ou six-cent dollars si on déduit ce que me donnent ton frère et le mien. »

« De quoi ? Qu’est-ce que mon frère à avoir là-dedans, avec le tien surtout, ensemble ? »

« Quoi ? Hein, non, ils ne sont pas ensemble, pas du tout ensemble. Enfin je veux dire je ne vois pas pourquoi ils seraient ensemble ? J’ai juste croisé Kayssi il n’y a pas longtemps et je lui en ai parlé, il m’a dit qu’il me donnerait un coup de pouce. Et mon frère, bah c’est mon frère quoi, je vis chez lui en ce moment alors je lui ai parlé. »

Et cette réponse est tout, sauf convaincante. Si bien que toute la tablée fronce presque immédiatement les sourcils. Le châtain a mis le feu aux poudres sans même le vouloir, même si présentement, il fait tout pour l’ignorer et garder la face, il sait que tôt ou tard, la situation va exploser. Il le voit dans le regard interloqué que lui lancent ces amis.

« Bon, quelqu’un reveut quelque chose ? Je vais aller me chercher un milkshake au chocolat, tu as raison Anastasie, le café c’est vraiment pas mon truc. » Affirme-t-il sans même avoir goûté la boisson devant lui.

Il se lève et part en direction du comptoir en direction du diner, prenant une grande inspiration pour essayer de calmer ses nerfs, son frère avait raison finalement de lui cacher son secret, il ne lui aura fallu que quelques jours pour mettre tous ses amis proches sur la piste…

Il se sent tellement pathétique.

« Je peux avoir un milkshake au chocolat ? »

« Tout de suite. Vous pouvez vous assoir, je vous l’apporterai à table. »

« Non, ça ira, je vais attendre. » Sourit le garçon en tapotant nerveusement des doigts sur le comptoir.

D’une main, il sort son téléphone et envoie un rapide message à son frère :

A Mon frère chéri :

Bro’ je crois que j’ai fait une gaffe… Assaël a des doutes sur Kay’ et toi. Sorry…

Envoyé à 1:38 p.m

Il verrouille ensuite son telephone sans attendre la reponse sûr d'une chose, c’est que son frère allait lui passer une soufflante de magnitude 6 ou 7, mais bon, peut-être que ce n’est pas plus mal ainsi. Les secrets ne sont jamais bons, surtout envers ceux que l’on aime, ça il ne l’a compris que trop tard, et a ses dépends malheureusement. Et il aimerait tellement pouvoir tout réparer…

*

Avec amour et dévotion,

ParadoxalementParadoxale.

𝐴𝑢 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑑𝑒𝑠 𝐸𝑐𝑙𝑎𝑡𝑠, 𝑝𝑜𝑢𝑠𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑓𝑙𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant