E P I L O G U E : L O V E T O D A Y

1K 115 270
                                    

« C'est le dernier ? » Me demande Andrea en avisant le carton entre mes mains.

« Oui, après il ne reste plus que le canapé, et j'ai vérifié, il ne passe pas dans l'ascenseur, on va devoir le monter par l'escalier. »

Mon châtain gémi de désespoir à l'idée de devoir monter les huit étages de notre tout nouveau petit immeuble en portant le canapé que nous avions trouvé d'occasion, et qui était en super état, malgré son tissu qui rappelait un peu les rideaux d'une grand-mère.

« Mais il fait un poids de vache ce canapé. »

« Et, c'est toi qui n'a pas voulu demander d'aide pour déménager, je suis sûr qu'Alix aurait été plus que ravi de venir nous aider. »

« Non, Alix aurait surtout voulu tout agencer, faire toute la déco à notre place, et planifier lui même tout le reste de notre vie. Ici c'est notre petit cocon, notre petit nid d'amour, et je veux qu'on le décore tous les deux, à notre image. » Réfute Andrea avec un petit sourire.

« Mais tu n'as plus besoin de cocon mon cœur, tu l'as quitté, parce que la chenille est déjà depuis longtemps transformée en papillon. »

« Arrête, je sais très bien que tu essaye de me faire rougir et que tu ne penses qu'à une chose, c'est que je te tombe dans les bras pour que tu puisses sauvagement me prendre contre tous les murs de cet appartement. »

« Et ça marche ? »

« Peut-être. »

La démarche chaloupée, il s'approche de moi, comme pour m'embrasser, mais dévie et finit par déposer son baiser juste au coin de mes lèvres avant de se reculer, et de me tourner le dos pour prendre Pimousse dans ses bras. Il me me regarde par dessus son épaule, avec son éternel sourire espiègle, fier de lui visiblement.

« Sérieusement, tu donnes plus d'affection au chien qu'à moi ? Alors que tu m'avais toi même promis qu'on baptiserait toutes les pièces de cet appartement. » Bougonné-je, vexé.

« Ce que tu peux être pressé. Aller, vient on va chercher le canapé, on va pas le laisser passer la journée dans la hall. »

Il repose le petit chien qui reprend son tour de propriétaire, et ouvre la porte d'entrée.

« Tu viens ? »

Je lève les yeux au ciel et le suis.

Après maintes galères, et un voisin bien sympathique qui, nous voyant galèrer, a décidé de nous aider, notre vieux canapé trône enfin, dans toute sa splendeur, et ses motifs à fleurs, en plein centre de la pièce à vivre, nous deux écroulés dessus, fatigués par tout ce remue ménage.

Les cartons sont entassés partout, surtout ceux d'Andrea, je n'ai jamais eut beaucoup de trucs à moi, mais que là pièces soit pleine de lui ne me dérange pas le moins du monde.

Je jette un œil à mon téléphone, 13h47. On n'a pas encore mangé.

« Tu veux un sandwich ? » Proposé-je en me levant, marchant vers le petit espace cuisine, qui est déjà équipé de tout l'électroménager nécessaire, entouré de placards laqués rouge.

« Ouais, avec des cornichons et... »

« Et de la rosette, je sais. » Terminé-je à sa place en souriant, comme ça, pour rien.

Je sors tout le nécessaire du grand frigo -je n'en ai jamais eut d'aussi grand- c'est sa grand-mère qui nous a donné quelques provisions ce matin, elle avait un peu peur que l'on se laisse mourir de faim je crois.

Tandis que je prépare quatre sandwich, j'entends Andrea parler, et je déduis qu'il a appelé sa psy. Il doit être près de 8h aux États-Unis. Il l'appelle une fois par semaine environ, et a fini accepter pleinement le fait d'en avoir besoin. Je crois même qu'il commence réellement à apprécier la jeune psychologue, qui est toujours de bon humeur et pleine d'humour, tout en restant néanmoins très sérieuse dans l'exercice de sa fonction.

𝐴𝑢 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑑𝑒𝑠 𝐸𝑐𝑙𝑎𝑡𝑠, 𝑝𝑜𝑢𝑠𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑓𝑙𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant