Chapitre 21 : M E S S A G E S

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On vient de dépasser 1k ici ! Merci merci merci ! Jai trop envie de tous vous embrasser un par un haha

Je n'ai eu aucune nouvelle de Eliott ou de Clotilde, ni même de Judy que j'ai un peu laissé en plan alors que je lui avais moi-même demandé de venir à cette soirée. Mais rien de tout cela ne m'importe réellement, parce que tout ce que j'ai en tête en ce moment c'est le message que j'ai reçut d'Andrea ce matin en me réveillant.

De Andrea 🐛 :

Hey, j'ai parlé à mes grands-parents, et ils veulent bien faire la route jusqu'à chez toi. J'viens vendredi.

De Andrea 🐛 :

PS : j'ai le rhume à cause de toi. Et le rhume en plein été c'est vraiment de la merde. Vraiment.

Vendredi.

Je vais le revoir vendredi. Et c'est fou comme j'angoisse. Depuis ce matin je n'ai pas trouvé quoi lui répondre, mais je ne veux plus être lâche, il a raison, je ne peux pas lui donner de l'espoir et l'ignorer totalement la seconde d'après. Je sors de la douche et enfile des vêtements propres. J'ai passé la journée à laver mon appartement, tout nettoyer de fond en comble et il va bientôt être l'heure pour moi d'aller travailler. Je reprends donc mon téléphone sur la route et lui envoie ce message juste avant de prendre mon service.

A Andrea 🐛 :

Pas la peine que tes grands-parents fassent tout le chemin, je peux venir te chercher, tu n'auras qu'a me donner une heure.

Je passe par le vestiaire du petit magasin et dépose mes affaires dans mon casier avant d'enfiler le tablier ridicule brodé au nom du magasin.

Je salue vaguement ma collègue qui quitte son service et je m'installe à la caisse. Je sens mon téléphone vibrer et je profite du fait que la boutique soit vide pour aller voir le message.

De Andrea 🐛 :

Super, tu n'as qu'à passer vers 14h ?

A Andrea 🐛 :

13h30, ça t'irait ? Je travaille le soir, à 16h, j'aimerais mieux ne pas être en retard alors que c'est à peine ma première semaine.

De Andrea 🐛 :

Ouais, c'est pas un soucis, à dans deux jours alors !

A Andrea 🐛 :

Parfait.

Je ne sais pas si l'appel que je lui ai passé hier était la pire ou la meilleure chose que j'ai fais depuis un an.

« Hé gamin j'suppose que t'es pas payé pour glander sur ton téléphone, j'pourrais bien appeler ton responsable. »

Je lève les yeux pour voir un petit vieillard aigris à qui je me force de sourire et de dire, tout en scannant son paquet de lentilles rousses.

« Ce ne sera pas nécessaire. 3. 75 € s'il vous plait. »

« Par chèque. »

Evidemment, il fait parti de cette catégorie de personnes âgées, qui même s'ils n'ont rien à faire de leurs journées préfèrent tout régler exclusivement par chèque plutôt que d'aller retirer trois sous au guichet...

« Bien sûr, il me faudra juste une pièce d'identité s'il vous plait. »

Il me passe un vieux passeport usé que j'ouvre afin de noter son nom et quelques autres informations au dos du chèque.

Pierre-Damien QIJORD. Au moins il a un prénom qui colle à sa personnalité : ennuyeux à mourir...

Mon téléphone vibre de nouveau sur la caisse me faisant sourire inconsciemment alors que le vieillard me lance un nouveau regard noir en reprenant ses achats et son passeport.

« Au plaisir de ne pas vous revoir. » Bougonné-je avant de reprendre mon téléphone.

Malheureusement il ne s'agit pas d'Andrea mais d'un numéro inconnu. J'ouvre tout de même le message en question.

De inconnu :

Salut Éos, c'est Éliott. Je voulais te dire que je t'en veux pas pour la dernière fois. Et ton pote, Phill m'a dit que je devais me méfier de Dwight. J'aimerais ne pas y croire, mais depuis quelques temps il agit étrangement et je me pose des questions. On pourrait se voir, pour prendre un verre et discuter ?

Je soupire et ne réponds rien. Je ne sais pas si c'est une bonne idée d'aller parler de Dwight avec lui... Je risque encore de ne pas me contrôler et mes mots pourraient dépasser ma pensée. Mais je dois des explications à Éliott. J'enregistre le numéro dans mon téléphone.

J'ai ruminé cela toute la journée, me demandant s'il fallait que je le voie, ce qu'il faudrait que je lui dise, et où je devrais le voir...

Je fini par lui envoyer un message en rentrant chez moi, une simple adresse avec une heure.

A Eliott :

Demain 9h. Au bar de la place du cheval blanc.

De Eliott ;

Ça marche.

Je me déshabille avant d'aller me coucher, Ganesh et Pimousse dans mon lit. Mon chat, rancunier comme pas deux m'en veux encore pour cette fois où j'ai complétement pété les plombs, manquant de m'en prendre à Pimousse. Et il me le fait bien sentir. Je passe mes nuits entre coups de pattes et feulements féroces, mais je m'en accommode...

Je programme un réveil pour 8h et verrouille mon téléphone, non sans avoir vérifié que je n'ai aucun nouveau message d'Andrea.

Le lendemain matin, je me lève dès que mon réveille sonne et prend une douche puis enfile un Tee-shirt et un short avant de sortir avec Pimousse en laisse. Je lui fais sa promenade habituelle, profitant du fait que le soleil ne soit pas encore trop chaud, et je m'arrête dans la rue du bar où j'ai donné rendez-vous à Eliott. Je fume une cigarette avant de m'approcher de la boutique et de m'installer à une table en terrasse, Pimousse couché à mes pieds, la queue remuant frénétiquement, comme à chaque fois qu'il découvre de nouvelles choses ou que je change ses habitudes, bien que cela soit très rare.

8h55, Eliott devrait bientôt être là...

Au fond de moi, j'entends une petite voix me dire que c'est maintenant ou jamais si je veux me défiler, puis je me rappelles des mots d'Andrea à notre dernier appel et de ma promesse de ne plus être lâche alors je prends mon courage à deux mains et reste assis à la petite table à attendre Eliott.

𝐴𝑢 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑑𝑒𝑠 𝐸𝑐𝑙𝑎𝑡𝑠, 𝑝𝑜𝑢𝑠𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑓𝑙𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant