Chapitre 79 : F E E L I N G B E T T E R

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*la traduction des passages en Anglais est notée dans les commentaires*

Andrea a réservé de nouveaux billets d'avion pour dans deux jours. Avant cela, tous les vols étaient complets. Et même ceux qu'il a prit ont été galère à trouver, je crois que nous n'avons même pas des sièges côtes à côtes. Et je fais comme si ça ne me dérangeait pas, mais la vérité c'est que je me demande à qui je vais bien pouvoir tenir la main au décollage... Andrea m'a dit qu'il était toujours possible de s'arranger une fois sur place avec les hôtesses pour changer de sièges, mais je n'en suis pas des plus convaincu. J'espère qu'il ne se trompe pas.

Je sors de la voiture et suis Andrea sur le parking de l'immense centre commercial. Sans deconner, je ne cours pas en avoir jamais vu d'aussi grand. Une chose est sûre , c'est que tout ce que l'on dit sur la folie des grandeurs Américaine n'a rien d'exagéré. Le châtain passe les portiques et prends un chariot. Il a sauté sur l'occasion quand son frère a parlé d'aller faire des courses. Il voulait sortir, s'aérer un peu l'esprit, et aller faire les commissions était une excuse toute trouvée. Évidemment, moi, je l'ai accompagné. Je relis la petite liste que Kayssi nous a donné :

-FLOUR !!
-chocolate
-baking power
-wipes

J'en déduis qu'il compte faire de la pâtisserie, du moins avec les trois premiers items, parce que je doute que le dernier, les lingettes, soient comestibles.

« On va déjà s'occuper de l'alimentaire. Je me demande s'il veut du chocolat en plaque ou alors les pépites spéciales pour cuisiner... On va prendre les deux. De toute façon, c'est la carte bleue de mon frère. »

« C'est pas une raison pour vider le compte, tu le sais ça ? »

« Mais oui, mais oui. C'est juste que la liste est pas précise. Alors bah on peut se tromper. » hausse-t-il les épaules, un air faussement innocent collé au visage.

« Et en plus tu m'entraînes dans tes combines, comme ça je vais me faire renier par ton frère. »

Il éclate d'un rire pur et communicatif, le genre qui donne le sourire aux gens autour de nous.

« aller, vient, on va chercher la farine. Kay' a mit deux points d'exclamations, et c'est écrit en majuscules, il doit en avoir vraiment besoin. Quand je regarde la liste j'ai l'impression qu'elle me hurle d'aller en acheter. »

Je le suis dans les dédales de rayonnages qui n'en finissent pas.

Bordel c'est quoi ce magasin, ils montent jusqu'au ciel ? Mais qui, qui peut aller attraper un putain de paquet de chips aussi haut ?

Mon châtain jette trois paquets de farine dans le caddie et se tourne vers moi, tout sourire. Une fois de plus, il me lance un de ses rictus comblés, sans raison apparente. Je me rappelle à quel point ça m'avait déstabilisé les premières fois. Je ne comprenais pas pourquoi il se tournait tout à coup vers moi pour me lancer des sourires. Désormais, j'ai l'impression -non, la certitude- de ne plus pouvoir vivre sans.

J'empoigne le caddie et lance à Andrea :

« Tu montes dedans ? »

« Je suis pas sûr. La dernière fois que je suis monté dans un caddie et que tu le poussais, c'était en soirée, on est tombés, je me suis éraflé le coude, et tu empestais la vodka. Ton sweat en était imbibé. »

« Mais je t'ai embrassé aussi. Pour la première fois. Alors, ça ne valait pas le coup d'une petite éraflure ? »

« Laisse-moi réfléchir... Ok, si, ça valait totalement un petite éraflure. »

« Alors grimpe. Qui sait, tu pourrais avoir un autre baiser. »

« Ou une autre éraflure. »

Je hausse les épaules.

𝐴𝑢 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑑𝑒𝑠 𝐸𝑐𝑙𝑎𝑡𝑠, 𝑝𝑜𝑢𝑠𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑓𝑙𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant