Chapitre 58 : P Y J A M A P A R T Y

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« Tu es sûr que tu ne veux pas venir ? Si tu veux, je peux boire de l'ice-Tea toute la soirée comme ça on sera deux à avoir l'air d'enfants. »

Je lui ébouriffe les cheveux.

« Tu sais bien que c'est une trop mauvaise idée. »

« Ouais désolé, je veux pas que tu te sentes obligé et que tu fasses de conneries par ma faute. C'était stupide. C'est juste que j'ai envie de passer du temps avec toi. On habite sous le même toit mais on se voit de moins en moins... »

« Je sais, mais je te jure que dès que je serais clean, on aura plus de temps. Je sens déjà que ça commence à aller un peu mieux. »

« Ok. C'est super. Je... »

« Andrea, va t'amuser. Alix a fait cette soirée pour toi. Je prends la voiture et reviens te chercher demain, ça marche ? »

« Ouais. Je t'appelle quand je suis réveillé. »

Je l'attire à moi et l'embrasse rapidement, puis nous sortons tous les deux de la voiture. Sans que je ne m'y attende, il me serre dans ses bras comme si on n'allait pas se revoir avant une éternité. Mais je dois dire que ça ne me déplait pas. Je lui rends son étreinte, humant son eau de toilette aux effluves fruitées. C'est moi qui la lui aie offerte, quand on commençait tout juste à vraiment sortir ensemble -parce qu'Alix avait décrété que je devais lui offrir un truc pour je ne sais quelle raison farfelue-. Je crois que c'est la première fois qu'il la porte. J'adore cette odeur sur lui. Elle m'apaise.

Je me recule un peu et lui sourit.

« Tu es tout beau, et tu sens bon. Tu vas tous les faire tomber comme des mouches. »

« Et tu vas encore faire le mec jaloux ? »

« Non, promis ça n'arrivera plus. J'ai bien compris que j'avais été con. »

Il s'approche de moi pour me chuchoter à l'oreiller :

« Je devrais pas te le dire, mais je te trouve super sexy quand tu es jaloux. »

« Ah ouais ? »

Je me penche vers sa nuque et y dépose un petit bisou, puis un autre et lui dit :

« Alors t'en fais pas, je vais montrer à tout le monde que tu es à moi, juste à moi. »

Je pose une nouvelle fois mes lèvres sur sa nuque et y laisse un suçon violacé. La porte de la maison d'Alix s'ouvre sur le petit-frère de ce dernier, qui la claque violement. Il marque un petit temps d'arrêt en nous voyant, légèrement surpris, puis il reprend sa route sans dire un mot, un air contrit au visage.

« Bon, tu devrais y aller, où sinon Alix va crier au scandale, tu le connais. »

Il m'enlace une dernière fois et pars vers la maison d'Alix où le son de la musique se fait déjà entendre.

Je remonte dans la voiture, côté conducteur ce coup-ci et mets le moteur en route. Je serre mes mains sur le vieux volant avant de démarrer.

L'odeur du vieux cuir m'apaise, mais pas autant que quand Andrea est assis juste à côté de moi. Le voir, ces jours-ci, conduire ma voiture, enfin la sienne désormais, est assez étrange. Je n'ai pas l'habitude de me retrouver côté passager, et encore moi d'être serein à l'idée de laisser cette voiture entre les mains de qui que ce soit, mais je crois que quand je suis avec Andrea, je peux me détacher des choses matérielles, parce que si cette voiture à longtemps été ma possesion la plus précieuse, aujourd'hui, je suis riche de bien plus, c'est peut-être intangible, mais je suis riche d'Amour. L'amour avec un grand 'A' celui que je méprisais il n'y a pas si longtemps.

𝐴𝑢 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑑𝑒𝑠 𝐸𝑐𝑙𝑎𝑡𝑠, 𝑝𝑜𝑢𝑠𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑓𝑙𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant