Destins Liés

N14

Ken: Qu'est-ce que tu fais là? Tu devrais être avec ta conquête.

J'entend dans sa voix un ton sarcastique à l'emploie du mot conquête. J'ai bien compris qu'il était jaloux, il ne faut pas être bête pour le voir. Je le connais assez pour avoir vu tout à l'heure qu'il ne m'écoutait pas et était dérangé que je parle de Victor.
Toute personnes censées sait que Ken ressent quelques choses pour moi. Et moi aussi.
Le problème c'est qu'il ne veut pas réellement se l'avouer. Il reste bloquer dans son passé avec son histoire pittoresque avec Victoria. J'en ai longtemps parlé avec sa soeur de ce sujet. Depuis ma venu à Paris il y a un an des sentiments ont commencés à grandir en moi. Ken m'a très vite recalés, gentiment bien sûr en me disant que son ancienne histoire était trop fraîche, qu'il voulait se ressourcer. J'avais donc parlé avec sa soeur qui m'a tout expliqué.
C'était bien plus complexe.
J'ai bien compris qu'il n'a jamais vraiment eu de chance en relation, c'est pour ça que je ne fais rien qui pourrait brusquer des choses. Je le laisses se ressourcer.
On peut donc dire que j'attend qu'il se confesse.
Et ça tout le monde le sait. C'est pour cela que chaque personne essaye de l'aider à ramer, mais à chaque aide il se braque, prétendant ne voulant plus vivre ça.
Oui je l'attend, mais ce que je lui ai dis plus tôt dans la journée était vrai, j'ai réellement rencontré Victor qui m'avait proposé un rendez-vous. Si je lui en ai parlé c'était pour que quelques choses se déclenchent en lui.
Même si je serais allée à ce rendez-vous, Victor ne serait resté qu'un simple collègue. Je voulais faire revivre un sentiment à Ken.
Celui de la jalousie, je voulais qu'il se dise que Victor ne devrait pas rentrer dans notre bulle à nous.
Je n'aime pas avoir recourt à ce genre de stratagème , j'ai l'impression d'être une ado qui veut plaire.
Malheureusement je n'ai pas le choix. Je dois réveiller quelque chose d'endormis chez Ken.

Oriane: J'ai annulé pour rester avec toi.

Je m'asseois en tailleur et je le regarde en souriant. Je peux voir que ses yeux sont plus pétillants qu'à mon arrivé. Peut-être un sentiment de triomphe, il se dit que j'ai préféré lui à Victor.

Ken: T'es pas obligé.

Je me lève pour partir chercher mes sacs.

Oriane: Dis pas n'importe quoi.

Je le pousse pour m'asseoir à côté de lui. Je lui tend une canette de soda et un américain, que je nous ai pris en venant ici.

Ken: Tu sais où toucher.

Oriane: Bien-sûr et c'est pour ça que je le fais.

Je prend mon américain et je pose ma tête sur son épaule, tout en regardant la télé.
J'essaye petit à petit de lui lancer des signaux, pour lui montrer qu'il me plaît, mais je ne serais dire si il le sait, si il voudrait, tout est caché bien profondément et lui même le déterre difficilement. Nous passons toute la soirée comme ça, à regarder des films, manger pour dix. Nous ne parlons pas vraiment. Le silence fait son boulot. Si j'ai bien compris une chose avec Ken, c'est que le silence l'aide à se soulager et penser. On pourrait penser que c'est un silence pesant, mais avec lui, il est apaisant. On a pas besoin de parler lui et moi, la présence de l'autre suffit.

Oriane: Je peux rester ? J'ai la flemme de faire la route.

Il hoche la tête. En même temps, comme si il allait refuser.

Ken: Tu connais l'appartement , tu sais où tout se trouve.

Je le regarde se lever, sous mon incompréhension. Il le comprend puisque qu'il me dit:

Ken: Je vais dormir.

Je le regarde, ne pensant pas qu'il allait partir comme ça. Après avoir entendu sa porte de chambre claquer. Je décide de tout éteindre et ranger. Je vais essayer de faire clairement comprendre mon message.
Je vais prendre une rapide douche avant de partir en sous vêtements dans sa chambre.
J'ouvre silencieusement sa porte. Je cherche difficilement un teeshirt à lui que je met avant d'aller le rejoindre. Il n'y a pas plus explicite comme message.
Je me rapproche de lui jusqu'à ce que mon dos touche son torse. Je le sens gigoter, et qu'il n'était pas prêt à me voir ici.

Ken: Oriane ?

Je ne répond pas, faisant semblant de dormir.
Il ne dit rien de plus. Je laisse écouler quelques minutes avant de prendre sa main et de la rapprocher de ma poitrine, ou l'on peut entendre mon coeur battre à la chamade. Je le sers fort contre moi, ayant toujours voulu ce contact entre lui et moi. Je le sens se rapprocher un peu plus de moi, avant de recevoir un baiser dans mes cheveux.

Ken; Je t'aime Oriane.