N19

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Nous sommes en train de manger notre assiette. Aucun de nous deux parle, nous laissons la musique s'occuper de faire du bruit. Seuls nos regards se fixent avec cette tension. La tension avec laquelle vous avez envie de sauter sur l'autre personne mais que votre bon sens vous l'interdis. J'aime ce sentiment.
La télé qui fait office de radio, commence à faire passer un son, mon son.
Dans l'univers.
Bizarrement, à ce moment précis, ça ne me dérange aucunement de m'avoir en musique comme ça. Au contraire, quoi de mieux que de demander celle là pour faire comprendre à Oriane ce que je veux.
Pendant que le refrain passe, je la regarde intensément, voulant bien lui faire assimiler notre situation et la musique.
Je crois que depuis le début elle l'a bien compris puisqu'elle sourit.  La mélodie continu de se jouer, je regarde Oriane, qui semble très concentrée sur le sens des paroles. Elle va peut-être comprendre aussi que Victoria a été un élément principal dans mon inspiration et donc dans mes sons. Celle-ci fini, son regard se plonge dans le miens, celui qui se veut sérieux.

Oriane: Victoria a été ta source n'est-ce pas ?

Ken: Oui.

Oriane: Toute personne peut le comprendre, et ça je l'ai souvent remarqué dans tes musiques, même les anciennes.

Ken: Je vois que nous avons à faire à une experte.

Elle rigole en secouant la tête avant de redevenir sérieuse.

Oriane: non mais ça se ressent. Tu t'aides de ton mal pour faire du bien aux gens.

Je ne dis rien, sachant un peu que c'est la vérité.

Ken: Si il peut aider à quelque chose.

Elle penche la tête en faisant cette moue qui pourrait se traduire par un « moui ».

Oriane: Sinon.. une question qui me trotte dans la tête depuis un moment.. à la soirée chez clem et Fram, vous avez parlez de quoi avec Victoria ?

Eh bien je me demandais quand est-ce qu'elle allait me le demander. Je voyais bien que ça la rongeait de me demander mais qu'elle attendait le bon moment pour le faire.
Ken ça peut être ta chance de te déclarer.

Ken: De comment j'allais et de ma situation amoureuse et je la remercie d'être venu à cette soirée.

Je la vois faire des gros yeux, ce qui me fait sourire malicieusement.

Oriane: Qu'est-ce que tu veux dire par la ?

Je prend une grande inspiration et je la regarde droit dans le yeux.
C'est le moment.

Ken: Elle m'a demandé si tu étais ma copine et m'a avoué qu'elle trouvait que tu étais quelqu'un qui semblait bien pour moi..

Je laisse un temps d'arrêt, aimant beaucoup trop laisser du suspense pour voir l'impatience dans les yeux de mon interlocuteur et donc ici,Oriane.

Ken: mais elle m'a aussi dit qu'elle me connaît et qu'elle était sûr que j'étais encore braqué sur les répercutions de notre relation qui comme elle même l'à dit était beaucoup trop spécial pour fonctionner. Pour elle c'est complètement bête de rester comme ça, alors que je pourrais vivre de superbe chose, mais que ma réticence fait que je rate pleins de bon moment à cause de ça et moi même j'ai enfin réussis à me l'avouer à moi même..J'ai fait la pire erreur de ma vie en te disant il y a longtemps que je voulais rester qu'ami avec toi, alors que c'était complètement faux, j'avais juste peur de redevenir ce gars instable et pittoresque que j'étais devenu à cause d'une relation enfantine. Pendant tout ce temps je me suis forgé cette foutu idée dans la tête qu'il fallait qu'on reste pote, que ce serait la meilleure chose pour nous deux pour ne pas souffrir, parce que je ne voulais pas te voir dans un mauvais état à cause de moi. Depuis tout ce temps je me force à essayer de te voir que comme une amie, mais mes sentiments deviennent de plus en plus féroces et ont aujourd'hui gagnés leur bataille. Je me suis traité de tout les noms au premier déclic que j'ai eu ce soir là où tu es venu chez moi et que tu as apparus dans mon lit comme si de rien n'étais. Depuis je n'ai cessé de trouver les raisons de t'avouer ce que je ressens et de l'autre de continuer à les dissimuler. Pour quoi faire ? Je regrette chaque jour passé où j'aurais pu te dire que je t'aimais. J'ai essayé de te le dire ce fameux jour où j'ai couru ici pour venir te voir mais que tu étais pas là. Ça me semblait être un signe que je ne devais pas le faire..et puis j'ai vu Victoria et elle m'a éclairé..grâce à elle j'ai enfin sût ce que je devais faire, je devais te dire que je t'aimais. Alors Oriane je te le dis haut et fort, je t'aime.

Je n'ai le temps de reprendre mon souffle qu'Oriane se lève de table pour venir vers moi, avant de m'embrasser passionnément, celui qu'on attendait tout le deux depuis tellement longtemps, celui qui était devenu mythique.

Celui que l'on a enfin, après tout ce temps.

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