Mai: sociologie et galettes de riz

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Mercredi vingt-neuf mai

- Faudrait que tu fasses le tri dans tes affaires.

- Pourquoi ?

- Ça t'aiderait à t'organiser.

Bien évidemment. C'est ma mère qui parle d'organisation, je crois rêver. Elle n'est même pas capable de classer ses papiers et elle veut que moi, je fasse le tri dans ma chambre. Ma chambre est un désordre artistique et je l'aime comme ça. Alors d'accord il y a un peu beaucoup de bazar mais moi, je m'y retrouve. Le bazar m'aide à avoir les idées plus claires.

- À quoi ça sert de faire le tri, si je m'y retrouve déjà ?

- Ta chambre devient un taudis. Comment peux-tu travailler avec un bureau aussi mal rangé ?

- Je ne travaille pas sur mon bureau.

Et avant que Corinne Armand ne termine sa phrase, je me réfugie dans les toilettes. L'un des seuls endroits où on peut être tranquille. Sérieusement, ne pourrait-on pas me laisser respirer cinq secondes dans cette famille ?

Pas de chance pour moi, j'ai une famille complètement intrusive et tarée. On ne gagne pas tous au loto.

Vendredi trente et un mai

Grâce à ce journal, j'ai compris que j'aimais écrire. Écrire ça m'aide à extérioriser tous mes sentiments. Écrire, ça me fait vivre. Genre vraiment.

Je l'avoue, je n'ai pas encore eu le courage de relire les pages précédentes. J'ai cette impression de fouiner dans un jour qui ne me possède plus.

Merci d'exister. Merci de m'écouter.

Les poissons ne savent pas nagerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant