Juin: problème de fêtarde et chance de nénuphars

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Vendredi vingt-huit juin

C'est quand même grave. Je suis heureuse quand je ne suis pas au lycée. On peut clairement dire que je ne suis pas faite pour le système scolaire. J'ai horreur de ça. Et tout ce qui me fait tenir, ce sont mes amis. Vivement que cet enfer se finisse.

Ma mère est incroyablement gentille. Ça a commencé depuis ce matin. Je crois que c'est parce que j'ai fini toute mes épreuves. Elle a décidé de nous inviter au restaurant pour fêter la fin de notre année scolaire. Bien évidemment, mamie Joséphine est aussi invitée. Que de bons sentiments et de joie en ce moment.

Juin, déprime et bonheur inversé.

Samedi vingt-neuf juin

Mon père est venu me chercher à mobylette pour que l'on se fasse une sortie ensemble. Il m'a enfoncé mon casque noir sur la tête et s'est assuré que je sois bien accrochée à lui avant de démarrer. Je ne sais pas où il m'emmène.

Nous avons roulé sur la route et j'aime toujours autant cette sensation. Comme si tous mes souvenirs de cette année passent devant moi à vive allure. Le paysage défile, ma vie aussi. C'est une idée plutôt plaisante. Nous nous sommes arrêtés sur la falaise de Maxime. Un sourire se dessine sur mon visage. Ce n'est pas le seul à connaitre cet endroit.

Mon père s'assoit par terre et je le rejoins. Il fouille dans la poche de son sac à dos de randonnée pour finalement me tendre un petit paquet. Curieuse, je fronce les sourcils en continuant de le fixer. Ses cheveux sont ébouriffés et ses tatouages scintillent à l'aurore du soleil.

Silencieusement, j'ouvre le paquet et finit par sourire. Des gants de motarde en cuir.

Il ébouriffe mes cheveux. Dans le fond, j'ai beau les critiquer, mes parents ont toujours été là. Même si ma mère est énervante et mon père parfois trop rustre. Ils m'ont assumée. Et ne m'ont jamais considéré comme « une erreur d'adolescents ». Et après tout, avec eux, j'ai toujours eu ma liberté. Ils ne m'ont jamais mis de restrictions. Ni n'ont fouiné dans ma vie. Ils me laissent mon espace pour grandir. Et ça, je m'en souviendrai toujours.

Les poissons ne savent pas nagerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant