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Les jours passent et une routine s'installe. Tous les jours, Ken et Ringo s'envoie des mails. Ils racontent leur journée respective et les projets du lendemain. Ken partait dans deux jours pour la Grèce. Et cela faisait un peu chier Ringo. Elle était un peu contrarié car il lui avait dit qu'il n'aurait pas beaucoup de wifi. Ce qui veut dire qu'il n'y aurait plus de mail. Leur routine apaisante allait cessé. C'était très égoïste mais elle aurait préféré qu'il reste dans la grisaille du mois d'octobre à Paris.
Ringo ne le connaissait encore très bien mais elle c'était beaucoup trop attaché à lui. Elle qui c'était promit de ne plus s'attacher à personne, c'est bien raté.
Ken l'inspire beaucoup.
C'était devenue de personnage principal de sa nouvelle idée de roman. Elle ne voulait pas encore en parlait avec Kat qui, en temps normal, est tout de suite au courant si la jeune auteure a une nouvelle idée. Elle ne voulait pas risquer de se faire moquer par cette dernière. Elle ne voulait que personne ne le sache pour l'instant. Et elle voulait encore moins que le destinataire direct de ce roman ne le sache. Alors quand il lui a demandé si un nouveau roman était en production, elle avait répondu non. Un peu honteuse de mentir à quelqu'un qu'elle apprécie.

Ken de son côté ne pensait qu'à son prochain album. Il avait eu une folle idée: en faire un film. Alors il avait contacté Syrine Boulanouar, réaliser et surtout ami, pour qu'il l'accompagne en Grèce.
Ils avaient fait une réunion chez le grec il y a quelques jours avec ses frères pour discuter de ce projet. Tous trouver cette idée chanmé. Rien n'était programmé. Ils allaient juste filmer et voir ce qu'ils pouvaient en tirer à la fin.
Le soir même, après cette réunion, Ken c'était empressé de le dire à Ringo. Et cette dernier l'avait félicité et lui avait affirmé que c'était une excellente idée.
Ken aussi c'était accrocher à cette femme. Il l'a trouvé spéciale. Mystérieuse.
Il n'avait pas assez de mot pour les poser sur elle. Rien n'arriver à la qualifier.
Elle ne s'étale jamais sur sa vie privé, et du peu qu'il sait, elle en avait vue des vertes et des pas mûres.
Elle préfère garder cette douleur en elle pour la préserver. Une fois au détour d'une conversation autour de la tristesse, de la peine et de la souffrance, elle avait déclaré à Ken un chose qu'il avait noté pour ne pas l'oublier.

« c'est précieux une vrai souffrance, tu sais. On y tient comme à un trésor. On l'a protège des regards intrusifs. On l'admire en cachette de manière possessive et honteuse. Et on est fière d'y survivre.
Une vraie souffrance ça s'expose pas à la lumière crue et vulgaire de l'explication factuelle. Surtout pas. On pourrait l'abîmer, la désacralisée. La rendre banale et sans attrait. En guérir, même.
Non, une vraie souffrance ca se sublime. Et ça se distille au compte goute, au détour des mots. Pour les chats crevés qui raccrochent ces brides de douleur à leur propre souffrance. Pour ceux qui n'écoute pas avec les oreilles. Ou qui ne lise pas avec les yeux »

Quand il avait reçu ça, il avait été soufflé. Il relu plusieurs fois pour comprendre l'importance de chaque mot que Ringo avait utilisé et choisit. Aucun n'était là par hasard. Elle avait écrit avec son cœur et sa tête en même temps.
Il comprit et perçu tout ce qu'elle voulait dire. C'était ce qu'il ressentait aussi. Elle avait mit des mots la ou lui n'avait jamais réussi.
Doums était tombé sur cette page, elle traînait sur le bureau du brun. Quand il lui demanda qui avait écrit cela, le grec s'énerva. Il n'aimait pas que les autres touchent ses affaires. Doums lui avait présenté ses excuses, un peu perplexe.
Ken s'excusa à son tour de s'être emporté Et lui dit la vérité: ce n'est pas de moi, mais de Ringo. Doums le vue un peu dégoûté. Quand il lui demanda pourquoi, Ken répondu juste qu'elle avait écrit ce que lui avait rêvé d'écrire. Et qu'il était un peu jaloux de ça.

Shadow |Nekfeu|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant