La Trinité des Monstres - Tome 1 - Louveteau

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Après une courte nuit, Arthur se leva aux aurores, réveillé par Quasimodo paniqué.

— Arthur... Oh, Arthur, réveilles toi, je t'en conjure...

— Je suis réveillé... Il est quelle heure ?

— Cinq heures...

— Putain... Ca fait seulement deux heures que je suis couché...

— Le Roi exige de te voir maintenant... Le Seigneur des Griffes Noires est arrivé, il exige réparations...

— Le père de Breena ? Réparation de quoi ? Je ne suis pas garagiste...

— Tu as renvoyé ses hommes hier soir...

— Ah oui, c'est vrai... Ok... Est-ce que tu peux aller chercher le Maître Asterios s'il te plaît ? il donnera du poids à mes paroles...

— Oui, bien sûr. Mais, s'il te plaît, ne fais rien de fou...

— Ce n'est pas mon genre...

Quasimodo lança un drôle de regard à Arthur qui se ravisa.

— Je suis comme ça ?

Quasimodo sembla chercher une réponse en vain avant d'avouer.

— C'est ce qui fait ton charme... Je vais chercher ton Maître...

Et alors que le métisse quittait la chambre, Arthur se leva pour prendre des affaires propres tout en lançant sa cafetière automatique. Quand il fut habillé, il se saisit de sa tasse et la vida d'un trait avant de sortir de sa chambre pour se diriger vers la salle du trône. Alors qu'il allait frapper à la grande double porte, celle-ci s'entrouvrit pour laisser passer Myrddin.

— Oh, Roi Retrouvé... Mais qu'avez-vous fait ? Vous êtes accusé d'insulte envers le clan Griffes Noires, mais ce doit être une erreur, non ?

Arthur dévisagea le sorcier pluri centenaire avec une forme de pitié. Il n'y avait plus chez cet homme apeuré la moindre trace de grandeur. Le saisissant calmement par les épaules, il lui répondit.

— Non, ce n'est pas une erreur. Mais avant de me juger, il faudra m'écouter. Et j'ai un témoin. Au moins.

— Par tous les Dragons... Vous ignorez dans quoi vous mettez les pieds...

— Si c'est dans la merde, j'espère que ce sera du pied gauche, ça porte chance... Allez, c'est l'heure du levé de rideaux.

Sans même laisser le temps au mage de l'annoncer, Arthur poussa les portes pour entrer dans la salle du trône en clamant.

— Qu'importe ce qui peut avoir été dit, je ne me cacherais derrière aucun titre ! Et si un seigneur veut se plaindre, il devra écouter ce que j'ai à dire avant d'envisager la moindre réparation !

Face à lui, le Roi Vortigern assit sur son trône lui envoya un regard mauvais, tandis qu'au pied des marches un homme vétu de fourrures noires se retournait en montrant les crocs. Sortant une épée de son fourreau, il s'avança vers Arthur en criant.

— Toi, espèce de sale...

— Il suffit !

La voix forte et le ton impérieux de Vortigern venait de ramener le calme pour un temps.

— Seigneur Rondachenn, rengainez cette arme immédiatement ! Arthur ! le seigneur est venu de nuit nous annoncer que tu avais congédié ses hommes. Est-ce exact ?

Sans se démonter, toisant le seigneur du regard, Arthur répondu.

— Non. Je les ai congédiés en les accusant de trahison envers la personne qu'ils sont supposés protéger ! La nuance peut vous sembler minime, mais pas à moi !