La Trinité des Monstres - Tome 1 - Louveteau

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Pendant plus d'une heure, l'équipe marcha à bonne allure à travers certains sentiers forestiers avant d'arriver en bordure de la ville. Observant l'endroit où ils se trouvaient, Breena et Arthur se repérèrent et estimèrent n'être qu'à quelques kilomètres de plus du lieu de rendez-vous.

— Je suppose que les probabilités qu'Asterios m'autorise à le chevaucher sont quasi-nulles...

L'intéressé lui lança un regard noir et Arthur soupira jusqu'à ce qu'Ilphras l'appelle alors qu'un moteur démarrait

— Et une Z4, ça vous conviendrait ?

Arthur dévisagea le guerrier avant de se mettre à sourire.

— Mais oui ! C'est super !

Arthur courut s'assoir au volant avant de faire un petit signe de main à ses comparses.

— N'oubliez pas le code. J'allumerais mon transmetteur sur place.

Sans un mot de plus, il claque la portière de la voiture et sorti lentement du parking tandis que son équipe bondissait sur les toits des bâtiments avoisinants, le devançant vite tandis qu'il se soumettait au code de la route pour ne pas attirer trop l'attention. Alors qu'il arrivait dans la zone d'activité commerciale où se trouvait le point de rendez-vous, les guerriers s'étaient déjà dispersés pour pouvoir au besoin fournir un tir de couverture, chargeant leurs armes d'ogives à UV. Coupant le contact devant le portail du hangar qu'il devait rejoindre, Arthur s'alluma une cigarette tout en activant ses transmissions, avant de sortir de la voiture en rattachant l'épée à sa ceinture.

— J'ai l'impression de me jeter dans la gueule du loup...

— C'est toi le loup, maintenant, ne l'oublie pas.

— Merci Maître.

Inspirant un grand coup, Arthur fit un pas en avant en direction de son destin, tandis que dans le ciel les nuages s'éloignaient, révélant une lune pleine et rouge. À peine avait-il dépassé le portail que le jeune Lurus entendit des armes se charger dans son dos. Levant lentement les mains sans se retourner, il demanda.

— Il y a un enterrement de vie de jeune fille qui a fait appel à un strip-teaser... C'est bien ici ?

Un homme en tenue paramilitaire noire vint lui mettre les mains dans le dos avant de les attacher à l'aide de lourdes menottes pour ensuite le délester de son épée.

— Hey ! Pour le strip, je dois être payé d'abord !

L'homme le poussa sans ménagement en avant.

— Tais-toi ! Le Maître t'attend.

— J'espère qu'il a prévu l'apéro...

Et alors que les hommes en arme guidaient Arthur sans ménagement à l'intérieur du hangar, les Lurus quittaient leurs postes d'observation pour se rapprocher des points d'entrée, prêts à intervenir au moindre signal.

Une fois à l'intérieur, Arthur fut prit d'effroi. Enchaînés et baillonés face à lui, suspendus par les bras, se trouvaient les parents de Nicolas. Un peu plus loin, entièrement nue et lourdement attachée à une poutrelle métallique, Lucie le regardait en le suppliant du regard. Mais surtout, au centre de ce spectacle macabre se tenaient les trois punks derrière un homme en armure rouge qui tenait Nicolas au bout d'une grosse chaîne. L'inconnu en armure affiche un sourire carnassier.

— Bienvenu, Roi Lurus.

Le foudroyant du regard, Arthur répondit avec autant de neutralité que possible.

— Bonsoir. Désolé de ne pas pouvoir faire la révérence, mais les mains attachées dans le dos, ce n'est pas simple.

Un des gardes le poussa en avant, manquant de le faire tomber, mais il se rattrape et reprit son masque de désinvolture.

— Sympa, ici, très cocooning... Très chaleureux... Et donc vous êtes ?

L'inconnu souria de plus belle, affichant ses canines acérées.

— Je me nomme Vlad Teppes, dit le Petit Dragon. Mais les mortels me connaissent mieux sous le nom de Dracula.

Arthur le dévisagea quelques secondes avant de rire.

— Rien que ça !

Reprenant subitement son sérieux, il demanda.

— Qu'as-tu fait à mes amis ?

— Rien de bien méchant.

— On ne dirait pas. Maintenant que je suis là, relâche-les.

Dracula prit l'air surpris.

— Tu te crois en mesure de négocier ?

— Bien sûr. Vous êtes quoi ? Une bonne vingtaine, armés de fusils d'assaut et d'épées, rien d'insurmontable.

À l'extérieur du bâtiment, les Changeformes prenaient bonne note de l'information tandis que Dracula reprenait.

— Ce n'est pas possible. Je ne peux pas relâcher ton ami en l'état.

— Et pourquoi ça ?

— Mais parce qu'il a faim... Vous ne voudriez pas manquer ça, n'est-ce pas ? Son premier repas...

Arthur fronça les sourcils en observait son frère à terre, avant de hurler.

— Qu'est ce que vous lui avez fait ? Pourquoi saigne-t-il ?

Dracula souria de nouveau.

— Je lui ai donné la vie. Et maintenant, tout comme tu aurais dû dire adieu à ta vie passée, il va devoir quitter la sienne.

— Non !

Arthur rugit en se jetant en avant, avant que Septus l'intercepte avec une vitesse exceptionnelle d'un coup de poing en plein visage qui fit tomber le Lurus sur le dos, le nez en sang. Se redressant en furie, Arthur tenta de se relever alors que Septus le maintenait à genoux.

— Vous l'avez transformé ! Espèce d'enfoiré !

— Oui. J'en ai fait un de mes infants. Et maintenant, tu vas assister à l'éveil de sa vraie nature.

Sans un mot de plus, le vampire détacha la chaîne qui entravait Nicolas, et celui-ci ouvrit des yeux aux iris félinoïdes jaunes et observa le monde qui l'entourait comme un prédateur à la recherche d'une proie.

— Va mon fils. Régale-toi.