Mon petit protégé Jun

Chapitre 34

Point de vue Izira

~ Rêve ~

Où est ce que j'étais ? Tout était noir autour de moi, je ne voyais absolument rien et ne pouvais rien distinguer, c'était très perturbant. Avais-je tout simplement les yeux fermés ? Malgré se manque de vision mes autres sens étaient bien en marche. Un parfum comblait mes poumons à chaque fois que j'inspirais, un parfum que je connaissais très bien mais que j'avais l'impression de ne pas reconnaître. Mes doigts semblaient touchés quelque chose, de la peau. Douce et chaude que je connaissais aussi, mais pareillement au parfum je ne savais pas d'où. Et puis soudain une autre partie de mon corps me servit de capteur sensoriel. Ce fût mes lèvres, qui semblait en toucher d'autres, je le connaissais que trop bien. Et là un flash m'apparut en pleine mémoire. Contrairement au parfum et à sa main je reconnus les lèvres de cette personne. C'était Jun...

~Fin du rêve ~

Je me réveillais soudain en dessous d'un plafond blanc et dans un lit dont les draps étaient de la même couleur déprimante. Cette fois ci mes yeux ne percevaient plus que du noir mais ma vue restait tout de même brouillée. J'avais la désagréable impression d'être restée dans les vappes et je n'arrivais pas à réfléchir clairement, seule une personne me venait à l'esprit. Ce fut celle de mon rêve. Quelqu'un s'approcha de moi mais c'était complètement impossible pour moi de la reconnaître. Ma tête et mes yeux me faisaient mal et je n'avais pas envie de faire l'effort. Elle me parla finalement et je distinguais tout de même une voix féminine. Je ne comprenais rien de ce qu'elle disait ni ce qu'elle semblait me demander. Un seul mot ou plutôt seul prénom passa la barrière de mes lèvres.

Izira : ...Jun...

Cette femme me répondit quelque chose mais je ne compris toujours pas puis elle partit. Je me sentais très fatiguée donc suite à son départ mes yeux se fermèrent. Je me sentais très faible et cet état m'énervait au plus haut point. Je restais comme cela quelques minutes, je crois. Quand quelque chose de chaud se déposa sur ma joue, une large paume. J'ouvris de nouveau les yeux et cet fois ma vision était plus nette me permettant de reconnaître la personne devant moi.

Izira : Jun...

Point de vue Jun

Nous attendions depuis un bon moment depuis déjà très longtemps à mon goût devant se bâtiment où se trouvait Izira. La professeur qui était restée à son chevet nous a dit qu'elle allait nous prévenir quand Izira allait se réveiller et nous attendions toujours. Soit elle nous avez oublié, soit ma belle au boit dormant ne s'était toujours pas réveillée. Je ne sais pas pourquoi j'insiste même dans mon esprit sur le ma mais je crois que j'ai besoin de me dire qu'elle est mienne. Ça me rassure et me réconforte même dans cette situation. Soudain la professeur sortit du bâtiment et nous sautons tous de notre chaise attendant des nouvelles. Elle avança vers nous et à ma grande surprise se tourna vers moi.

Prof : Jun tu peux venir avec moi s'il te plaît ?

Jun : Oui bien sûr, pourquoi ?

Prof : Elle voudrait te voir.

Moi ? Vraiment ? Je ne pose pas plus de question et suis ma prof de français jusqu'à l'intérieur du bâtiment. Je repassais dans les mêmes couloirs où j'étais passé tout à l'heure avec Izira dans mes bras, puis dans la même pièce où je l'avais laissée. Je rentrais à l'intérieur et la vis allongée dans le même lit. Je la regardais elle semblait encore endormie et la prof me dit :

Prof : Je reviens j'ai quelques trucs à allait chercher, tu la surveille s'il te plaît ?

Jun : Oui bien sûr.

Puis elle partit, je me retrouvais donc seul dans cette chambre d'infirmerie avec elle. Je me suis accroupi à côté de son lit et la regardais tendrement, sans vraiment le vouloir en plus. Ses yeux étaient clos et quelques mèches retombées devant son visage lui donnant d'autant plus cet air angélique qu'elle avait déjà naturellement. Je posais délicatement ma main sur sa joue et caressais sa douce peau avec mon pouce. Ses yeux se froncèrent doucement puis elle les ouvrit. Son regard plongea dans le mien remuant plusieurs émotions à l'intérieur de moi. Ses yeux s'écarquillèrent d'un seul coup certainement dû à la surprise de me voir près d'elle à cette instant.

Izira : Jun...

Sa voix était encore endormie et elle prononça mon prénom dans un murmure avec une voix si douce que je ne pus m'empêcher de faire apparaître un sourire sur mon visage. Je la trouvais adorable.

Jun : Comment te sens-tu ?

Izira : Bizarre.

Je ris à sa remarque sans le vouloir.

Jun : Tu as toujours été bizarre Izi.

Elle rit à son tour me faisant sourire d'autant plus.

Izira : Un peu dans les vappes si tu préfères.

Mon pouce caressa de nouveau sa joue tendrement et je lui répondis :

Jun : Je comprends.

Elle me sourit doucement et je la trouvais toujours aussi mignonne. Elle se mit sur ses coudes pour se relever et se mettre en position assise sur le matelas. J'attrapais son bras droit et passais une main derrière son dos pour l'aider à s'assoir.

Jun : C'est mieux comme ça ?

Izira : Oui merci.

Jun : Je t'en prie.

Soudain on entendit toquer à la porte et nous nous tournions tous les deux vers cette dernière. C'était notre professeur qui revenait.

Prof : Alors comment te sens tu maintenant ? Mieux ?

Izira : Oui ça va.

Prof : Très bien alors. Je vais prendre ta température quand même.

Izira hocha doucement de la tête et la professeur se retourna vers la table n face de nous et prépara un thermomètre à poser sur le front de la blessée. Je regardais Izira pour être sûr qu'elle allait bien et soudain mon coeur rata un battement. Son teint était devenu en un quart de seconde livide comme un cadavre et elle s'était mise à tourner de l'œil. J'eus tout juste le réflexe de la rattraper et de la mettre en position assise sur le sol, son dos contre mon torse. Je me suis mis à crier comme un possédé pour prévenir notre professeur et elle accouru aussitôt. Elle appela une ambulance de suite pour Izira. Pour ma part j'étais resté avec elle, je ne pouvais pas bouger de toute façon, je n'en trouvais pas la force. D'une main je la tenais pour qu'elle reste assise contre moi et de l'autre je tenais la sienne.

Jun(pensée): Arrête de me faire des peurs comme ça je t'en supplie...