Chapitre 42

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Point de vue Izira

Juliette : Si triste.

Je remarquais soudain que Kéo ne nous avait pas rejoint après le cour. Il est où encore celui là ? J'espère qu'il n'est pas retourné avec les autres abrutis.

Thomas : Sinon à part le prof de maths ça été ?

Juliette : Oui ça va. Au faite vous trois vous ne connaissez pas la grande nouvelle ?

Mathéo : De quoi tu parles ?

Juliette se tourna vers moi avec un sourire en coin, oh non elle va pas oser quand même ?

Juliette : Bah pour Izira et Jun ?

Léo : Qu'est ce qu'il se passe encore ?

Je vais la tuer. J'essayais de lui lancer des éclairs à travers mon regard mais bien sûr ce n'est pas comme cela que ça marche. Quel dommage. Mon bon malheureusement les garçons ne sont pas débiles (quoique) ils avaient compris de quoi il s'agissait. Thomas se tourna vers moi et Jun puisque nous étions assis côte à côte et nous demanda LA phrase :

Thomas : Vous êtes ensemble ?

Juliette : Oui c'est trop meugnon !!

Izira : Merci Juliette pour la discrétion...

Juliette : Mais je t'en prie ma chère Izira !

Je vais la tuer.

Juliette : Cela faisait un petit moment que j'attendais que ce nouveau couple se forme donc je suis contente !

??? : Quel couple ?

Je suis morte. Pourquoi il a fallu que Kéo arrive à ce moment précis ! Je vais vraiment la tuer finalement, elle me regarde avec la tête de "je crois que j'ai fait une bêtise". Oui sur ce coup tu t'es planté et en beauté en plus de ça ! Plus personne ne savait quoi dire, sauf Thomas parce que lui il a toujours quelque chose à dire celui-là.

Thomas : Bah pour Izira et Jun, t'étais pas au courant ? Je croyais que tu disais tout à ton meilleur ami Izira ?

C'était exactement les choses à ne pas dire. Parfait Thomas. Mon regard était resté baissé sur mon plateau, je ne savais même pas quoi dire pour essayer de plaider ma cause. Je n'osais même pas imaginer comment devait se trouver Kéo à cet instant précis. Dans mon esprit j'étais entrain de lui faire toutes les excuses du monde mais je n'arrivais pas à faire sortir ces mots d'entre mes lèvres. Dès que j'eus relever la tête je pus apercevoir les iris bleues de ce que je pouvais considérer comme étant mon ancien meilleur ami, une lueur de tristesse passa très clairement dans ses yeux je pouvais le lire.

Après tout je le connaissais par cœur, peut être pas assez en fin de compte. Finalement cette lueur disparut au bout de plusieurs longues secondes pour moi et une sourire passa sur son visage. M'avait-il pardonnée ? Je ne sais pas pourquoi j'en doutais qu'il arrive à le faire aussi rapidement. Cela était bien une chose dont j'étais certaine à propos de Kéo il était rancunier et arrivait difficilement à pardonner. C'était bien pour ça que je faisais en sorte de ne jamais le froisser il était bien trop important à mes yeux pour cela.

Mais malheureusement nous sommes parfois entouré de personnes qui arrivent à briser ce que vous avez préservé.

Kéo : Je suis heureux pour vous.

Il fit un léger sourire aux quelques personnes qui étaient présentes devant lui puis repartit sans un mot. Mon cœur semblait se briser dans ma poitrine j'avais envie de pleurer d'avoir perdu mon meilleur ami. Je posais mes deux deux coudes sur mon plateau et plongea mon visage entre mes mains passant mes doigts dans mes cheveux.

Izira : Merci beaucoup Thomas et Juliette.

Ni l'un ni l'autre ne me répondirent sachant parfaitement qu'ils n'avaient rien a répondre. Une colère noire commença à monter en moi et je me suis dit qu'il était préférable que je m'en aille plutôt que je déverse toute ma rage sur eux. Je débarrassais rapidement mon plateau sans y avoir touché et montais sur le toit, seule et le ventre vide. Je n'avais pas du tout faim de toute façon. Je montais directement sur la terrasse j'avais besoin de me détendre et cet endroit était parfait. Je serai seule et au calme. Je m'assis sur le rebord du muret les pieds dans le vide et regardais la ville. Non je ne pensais pas au suicide et je ne comptais pas sauter tout va bien. Je posais mes mains sur mes genoux et expiré bruyamment.

Finalement non. Cela ne faisait même pas dix minutes que j'étais ici que j'entendis des pas monter les escaliers qui menaient au toit. J'étais persuadée que c'était soit Juliette ou Thomas, peut être les deux, qui venaient péniblement pour venir s'excuser comme deux grands enfants qui auraient fait une bêtise. Ici la bêtise était grosse pour moi plus que pour eux. La porte s'ouvrit mais je voulais voir personne. La personne s'approcha de moi et posa sa main sur mon épaule. J'aurais voulu à cet instant précis que cette personne s'en aille, peu importe qui était-elle.

Izira : Tu pourrais t'en allais s'il te plaît, j'aimerai être seule s'il te plaît.

Cette personne retira sa main de mon épaule et allait s'en aller, je me retournais au dernier moment quand j'entendis la porte s'ouvrir pour pouvoir tout de même voir qui s'en allait. Quand je vis de qui il s'agissait je descendis de mon muret et courus vers cette personne avant qu'elle s'en aille. Une fois cette personne à ma hauteur je passais mes deux bras autour de sa taille et posais ma joue contre son épaule. Il avait l'air étonné que je lui saute dessus comme cela.

Izira : Jun !

Je ne l'avais pas vu arriver ou plutôt je ne l'avais pas regardé, j'aurais dû.

Izira : Désolée je ne savais pas que c'était toi, j'ai était très froide excuse moi.

Il se retourna dans ma direction et me souria doucement, j'adorais son sourire. Il prit mes mains dans les siennes et me ragarda dans les yeux pour me demander :

Jun : C'est un peu con ce qu'ils ont fait Thomas et Juliette n'est ce pas ?

Izira : Un peu beaucoup oui...

Jun : Kéo avait l'air vexé, tu n'es pas trop triste ? Tu vas essayer de lui parler ?

Izira : Je vais essayer oui, bien sûr que je suis triste c'est quand même mon meilleur ami.

J'insistais bien sur le terme de meilleur ami, je ne voulais pas que Jun se fasse de fausse idée. Il me fit une moue adorable en gonflant légèrement ses joues et tordit un peu ses lèvres comme si il était sur le point de pleurer pour me dire :

Jun : Tu l'aimes plus que moi ?

Izira : C'est un amour différent que je vous porte à tous les deux. Lui c'est de l'amour qui se rapproche beaucoup de l'amitié, je l'aime comme un ami. Toi c'est très différent, c'est vraiment de l'amour parce que je t'aime comme mon amoureux.

Il me sourit une nouvelle fois avant de poser ses mains autour de ma taille, me rapprocher de lui et poser ses lèvres sur les miennes. Une partie de ma tristesse s'envola mais une autres restait tout de même présente et ne partirait pas tant que je ne me serai pas expliquée avec Kéo.

Jun : Je t'aime aussi mon coeur, comme mon amoureuse...

Mon petit protégé JunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant