Point de vue Izira
Je fermais la porte de la chambre de Jun, puis me dirigeais vers la sortie de l'hôpital. Une fois dehors je pris une grande respiration et essayais d'encaisser tout ce que je venais d'apprendre. Ça était compliqué mais au moins maintenant je sais ce qu'il se passait derrière mon dos. Mon pauvre Jun... Quand je pense à ce qu'il avait subi, de la main de Kéo en plus de ça. Je n'en reviens pas. Je marchais dans la rue les mains dans les poches en direction de chez moi en colmatant toute seule. Je mis mes mains dans les poches en fixant le bitume du trottoir. Quelques gouttes commençaient peu à peu à tomber et je rabattais la capuche de mon sweat sur ma tête.
Comment j'ai pu être aveugle à ce point et n'ai pas vu ce qu'il se passait pour sous mes yeux ? À quel moment je n'ai pas voulu m'avouer que cela était vraiment arrivé ? Que Jun, mon petit ami, se faisait harceler par mon meilleur ami. Ce serait presque un cauchemar. J'étais arrivée devant chez moi et entrais directement afin de rentrer dans ma chambre. Je m'écroulais dans mon lit, de fatigue surtout. Je me mis sur le côté et fixais mon mur. Ou plutôt les photos que j'avais accroché à cet endroit, des photos de moi et Jun la dernière fois qu'il était venu ici chez moi. Sur les différentes photos j'étais dans ses bras, on souriait, rigolait... C'est là les meilleurs moments avec lui. Soudain je remarquais quelque chose sur l'une des photo que je n'avais jamais vu au par avant.
Je me relevais et approchais du mur en face et décrochais la petite photo que j'avais accrochée avec avec de la patte à fixe afin de décorer mon mur blanc de ces photos souvenirs. Sur la photo j'étais en premier plan et je me souviens que je tenais l'appareil photo. Jun était derrière moi et avait passé ses bras autour de mon cou, m'enlaçant dans mon dos. Rien qu'en repensant à ces moments des frissons passés le long de ma colonne vertébrale et un peu partout dans mon corps.
Mais sur la photo un détail m'avait échappé. Plusieurs bleus étaient présents sur le bras de Jun. Avec sa position sa manche s'était relevée et on pouvait voir ses blessures. Quelle horreur. Comment je n'ai pas pu le voir avant ? Je ressentais les larme me montaient aux yeux puis après quelques secondes je les sentis dévaler mes joues. Je suis vraiment idiote. Je tournais le dos à ces photos qui me hantaient de plus en plus au fur et à mesure que je les voyais. Elle me triturait le cerveau et ne voulait pas me lâcher.
Je glissais contre le mur et me laissais tombée jusqu'à ce que je sois assise par terre. Je rapprochais mes jambes de ma poitrine et baissais la tête entre mes genoux. J'avais besoin de me reposer. Sans m'en rendre compte, je me suis endormie, assise par terre, contre mon mur, repassant encore et encore toute mes nouvelles informations du jour. La vie est parfois remplie de surprises, et parfois pas uniquement des bonnes malheureusement...
Point de vue extérieur
Le lendemain matin 12h30
Lycée Michelis
Garçon 1 : Pourquoi ils ne sont pas là la bande des terreurs ?
Garçon 2 : Tu parles de Kéo, Cyrique, Edouard et tout ?
Garçon 1 : Ouais eux.
Garçon 2 : Je sais pas et c'est vrai que maintenant que tu le dis je n'ai pas eu mon bizutage du matin.
Fille 1 : Bah vous avez pas entendu la nouvelle ?
Garçon 1 : Non quoi ?
Fille 2 : Ils se sont fait virer hier du lycée la bande des "terreurs" comme vous l'appelez.
Garçon 1 : Nan ils se sont enfin fait chopper ?!
Fille 2 : Apparemment mais on a pas les noms de qui les a balancé, en tout cas il en a du courage.
Garçon 2 : Mais ce gars est un dieu, allons lui ériger un autel !!
Garçon 1 : Enfin ils sont partis !!
Les deux garçons se sautèrent dans les bras, de joie sous l'oeil amusé des leurs deux amies. Un en avait même les larmes aux yeux, mais bon c'était un élève qui avait pris option théâtre, les théâtreux. Les deux partirent même en courant et en sautant à travers le couloir annonçant la grande nouvelle à tout ceux qui étaient sur le chemin. Et tout le monde était ravi. Sur leur passage se retourna une jeune étudiante de leur âge qui appris également la nouvelle par la même occasion. Mais elle ne partageait leur bonne humeur qu'à moitié. Un des quatre élèves qui avaient renvoyé avait été autrefois son meilleur ami, donc c'était plus dur à encaisser forcément. Mais d'un autre côté elle n'aurait pas cru que le départ de cette personne qu'elle avait énormément appréciée puisse susciter autant de joie chez les autres après son départ.
Avait-il fait autant de mal dans son dos, sans jamais lui avouer quoi que ce soit ? Tout le monde semblait avoir retrouvé sa bonne humeur maintenant, elle avait l'impression que ce n'était plus les couloirs tristes qu'elle connaissait quand il était là. Tout avait l'air plus vivant, plus coloré, mieux. Elle n'en revenait pas. Elle avait bien raté beaucoup de choses...
Mais soudain elle se rappela ce que cette personne avait fait à la personne dont elle était amoureuse et sa compassion disparue d'un seul coup. Elle essuya tout de même une larme qui avait perlé sur les coins de ses yeux d'un revers de manche puis balança son sac à dos sur son épaule. Elle avança dans le couloir en direction du self avec le même sourire que les personnes autour car maintenant, après qu'elle eut réfléchie elle partageait leur enthousiasme. Elle se sentait mieux, d'un seul coup, juste en apprenant qu'une personne était partie de sa vie pour en laisser rentrer une autre qu'à partir d'aujourd'hui elle préférait à la première. Ses épaules étaient à présent libérées d'un poids et elle était très heureuse.
Belle fin de journée en perspective...
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Mon petit protégé Jun
FanficIzira une lycéenne de 17 ans est la plus belle et la plus populaire de son lycée. En plein milieu de l'année un nouveau garçon arrive dans sa classe. Jun, il est très timide et ne parle à personne et personne ne lui parle, il se fait même tabasser p...