Due

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— Je ne vais quand même pas m'excuser auprès... d'elle.

— Tu n'as pas le choix Salva, t'as été une vraie salope. Rétorque Horian, le ton accusateur.

Ils étaient en cours d'anglais, l'amphi était plein mais pas comme a son habitude. Les étudiants bavardaient dans tout les sens, et leurs voix se mêlaient aux autres causant un bruit insupportable.

— Ouais c'était complètement bête ta réaction Sali, t'as merdé. Ajoute Adriana, feignant de suivre le cours.

— En même temps, je ne lui ai jamais demandé de m'aider.

— Mais écoutes toi... t'es irrationnel Sali.

— Mais... Commença t-elle avant d'être couper par Cris

— Et puis merde, t'as quoi contre elle, je veux dire.. elle est hyper sympa, américaine et magnifique je te comprends pas.

— Mais oui Sali pourquoi tu l'aimes pas ?

Elle ne pouvait quand même pas dire la vraie raison, ce serait trop...

— Donc en gros sous le prétexte que c'est une statoise un peu bien faite par la nature, je dois l'aimer. Déso mais moi, j'aime pas ce qu'elle dégage, sa manière d'être et tout ça.

— Tu lui dois quand même des excuses Sali, c'est pas correct. Termina Adriana, pour faire retomber le silence.

Salva décida donc après deux jours de réflexion et de silence, de lui présenter ses plus brefs excuses. Surtout que, ces derniers 48h étaient les plus désagréable avec Alaïs, elle ne s'en plaignait pas mais l'ambiance était nuageuse. Et puis elle lui devait vraiment ça. Mais le problème actuel c'est que, les minutes ne faisaient que passer et elle ne réussissait pas à se décoller de sa place pour aller lui parler, et se contenta de la regarder se déplacer sur le parquet, s'amusant avec sa balle de basket.

— Mais vas-y ! Ça fais une éternité que t'es là a la regarder sans rien faire, bientôt le cours de sport se termine. Dis Cris, la poussant légèrement.

— En même temps... Je peux aussi faire ça demain hein.

— Ah non ! Tu l'as déjà dis hier, allez elle va pas te mordre.

Elle pourrait ?

Ce que Salva redoutait le plus, c'était d'aller lui parler en face. Elle ne pouvait pas se l'avouer mais Alaïs l'intimidait parfois. Avec cet ensemble maillot-short de basket, un bandeau noir autour de la tête et du poignée, ses bras dénudés luisants la rendait un peu trop attirante, elle était trop belle pour une noire.

À pas lent mais pressée, elle s'approcha doucement vers elle avant d'attendre le bon moment pour lui tapoter l'épaule, cherchant son attention. Alaïs se tourna avant de changer de mine en la voyant.

— Alex ! J'en ai pour deux minutes okay ? Crie t-elle, lançant la balle orange au concerné.

— Ce n'était pas nécessaire, ça sera rapide.

Alaïs sourit nerveusement avant de rétorquer :

— Qu'est-ce que tu me veux Gíno ? Son ton était ferme, presque agressif.

— C'est pas possible d'être aussi brute, après tout t'y peux rien c'est dans ta nature. Reprit Salva, semblant s'en aller.

Alaïs attrapa sa main et la serra fermement, elle fit parvenir sa bouche à l'oreille de Salva :

«  — Écoutes moi bien signorina, parce que je ne me répéterai pas. Je sais très bien que ma présence te déplait, mais sache une chose je ne suis pas du genre à céder aux caprices de petites idiotes comme toi t'as comprit ? Si tu veux que ça devienne une guerre entre nous deux, j'ai pas peur de frapper où il faut, quand il faut. Donc s'il te plaît, garde ton visage angélique loin de moi, parce que je mords. ».  Elle la lâcha brutalement avant de retourner à ses occupations.

Signorina Salva Où les histoires vivent. Découvrez maintenant