Undici

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— Décidément, je serais toujours là pour te sauver de tes syncopes. Sourit Alaïs, à son chevet.

Salva eut un léger sourire aussi, avant de réaliser pourquoi elle était effectivement tombée dans les pommes.

— Alaïs j'ai perdu mon job, le seul que j'avais, comment je suis sensé faire maintenant ? J'économisais pour me prendre un appartement et là tout s'écroule juste comme ça.. Dit elle, les larmes aux yeux.

— Non signorina, ne commence pas à pleurer, tu sais très bien que je suis une hyper sensible .. Écoute moi bien, t'avais pas besoin de ce job ok ? Je vais réaménagé entièrement ma cuisine si tu veux, te ramener le matériel possible. C'est déjà prévu, tu pourrais faire des livraisons à domicile, et de là recevoir les commandes depuis chez moi. Tu seras enfin ta propre patronne, et ne suivre aucun emploi de temps, c'est comme tu veux.

— Mais Alaïs... T'en a déjà trop fais, je ne veux pas profiter de toi dans ce sens là..

— Il n'y a pas de Mais Gíno. Je sais très bien à quel point la cuisine compte pour toi, surtout que c'est de ma faute si tu étais absente. Alors, laisse moi juste te faire du bien, laisse moi te valoriser comme la prunelle de mes yeux..

Salva, extrêmement touchée, et se sentant tellement indigne d'une personne pareil, prit sa main dans la sienne avant de dire :

— Tu parles tellement bien, comment ne pas t'aimer à la folie ?

— Effectivement t'es dans la merde..

Elles s'embrassèrent un instant, puis Alaïs se leva de sa chaise et dit :

— Bon... Assez parler, il est temps de mettre les choses en œuvre. Je vais sortir, je reviens dans au moins une heure et demie, pendant ce temps repose-toi s'il te plaît.

Elle lui fît un bisou sur la joue et s'apprêtait à partir quand Salva eut retenu sa main.

— Non reste avec moi, je veux que tu restes avec moi.

Elle eut un instant de réflexion avant de finalement ceder.

— Bien sûr, c'est comme tu veux.

Après avoir retiré ses chaussures, elle vient s'allonger auprès de l'italienne.

*

C'est la première fois depuis qu'elles sont ensemble, que Salva arrive à la faculté accompagnée par Alaïs. L'américaine se garait dans le mini parking de la prep, pendant ce temps Salva n'a pas pu s'empêcher de remarquer Alejandro entrain de parler à ses potes non loin de là. Il ne fallait surtout pas qu'ils se revoient, cet histoire de twerk et de vidéo pourrait remonter à la surface à n'importe quel moment.

— T'es sûre que tu veux descendre maintenant ? Demande Salva, voyant Alaïs sur le point d'ouvrir sa portière

— *rire un peu* Euh.. ouais bien sûr, je penses que tu devrais faire de même.

— T'es sûre ?

— Bien sûr que oui allez descend !

Sur ce, elle descendirent, l'américaine verrouilla sa voiture avant de commencer à marcher main dans la main jusqu'à l'entrée.

— Tu m'avais pas dis que ta meuf c'était Alaïs Warner, la 'ricaine ! S'exclame Alejandro derrière eux

Si on lui avait dit qu'elle pouvait atteindre ce niveau de stress, elle aurait démenti direct. C'est donc très apeuré par ce que le roux pouvait ajouter qu'elle dit :

— Ouais euh... je.. fin... ouais je sors avec elle. Maintenant on aimerait bien entrer, je pense qu'on a littérature comparée de suite là donc.. pas vraiment le temps de blablater.

Signorina Salva Où les histoires vivent. Découvrez maintenant