— Alors... Baudelaire est du courant surréaliste, il écrit des recueils engagés et... et...— Et mets en exègue la prose, il entraîne avec lui..
— Paul verlaine et Arthur Rimbaud !
— Voilà c'était pas si difficile.
Plus que deux heures avant le début de l'interrogation de littérature comparée, Salva et Cris repassent en mémoire ce qu'elles ont étudié aidées par Alaïs.
— Cris, j'espère que t'as pigé la dernière fois.
— Ouais mais y'a encore certains trucs que je trouve hyper compliqué, mais bon c'est pas grave.. C'est pas la première fois que j'échoue un examen, de toute façon y'a le rattrapage.
— Bon écoute moi. Quand on va entrer dans cette salle, je vais m'asseoir près de toi et là tu n'auras qu'à me dire ce que tu connais pas et j'te le dirais..
— T'es complètement malade, vous pouvez faire prendre ! Moi je dis que c'est risqué et inutile. Intervient Salva
— Ça ne te concerne pas, c'est entre elle et moi, d'ailleurs tu vas nous faire le plaisir de t'asseoir bien loin de nous, comme ça tu pourras pas être impliquée... Alors Cris on fait comme ça ?
La blonde jette un regard à Salva pour son approbation, cette dernière secoue négativement la tête, c'est vraiment dans le désespoir qu'elle finit par dire :
— J'te suis.
— Je vous aurais prévenu, vous êtes des inconscientes, des inconscientes ! Dit elle, se dirigeant dans l'amphithéâtre.
– 10:00 –
La première épreuve a été lancée, c'est un silence assourdissant dans la salle, quatre professeurs présents pour surveiller, et effectivement Alaïs est assise juste à la gauche de Cris. Pour l'instant tout se passe normalement, l'américaine remplit sa feuille sans souci, tout en jetant quelques fois des coups d'œil à la blonde pour voir si tout va bien. Finalement, Cris ne tourne même pas la tête pour quoique ce soit, donc elle se dit que ça va, plus besoin de risquer son semestre.
— C'est en quel année que Schopenhauer a publié l'art d'avoir toujours raison ? Chui bloqué dessus depuis une heure.
— Je comprends pas bien, quel année de quoi ? Chuchote Alaïs
— Schopenhauer le livre..
— Ah, 1831.
Sans un mot, elle l'écrit tandis que l'américaine se rassure qu'on ne les voit pas. Le temps passe encore un peu et Cris redemande :
— Dans quel logique littéraire il use de la dialectique éristique ?
De peur qu'on l'attrape lui chuchoter une autre réponse, elle décide de l'écrire sur un bout de papier et de la lui glisser subtilement.
— Mais qu'est-ce que vous faite ?
La voix du surveillant avait sonné dans la tête d'Alaïs comme celle du démon, pour la première fois, une peur violente l'envahit et la statufie.
— Passez moi ce papier ! Ordonne t-il
La blonde lui tend la preuve du crime, tandis que l'autre ne bouge pas d'un cil, tétanisée. Tout le monde les regarde, surpris et choqués, Salva secoue la tête se répétant mainte fois qu'elle leur avait bien dit.
— C'est vous la nouvelle n'es-ce pas ? C'est votre première année ici, et avant la fin du semestre vous vous faite prendre pour fraude, typique des étrangers. Bien dans ce cas suivez moi mademoiselle.
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Signorina Salva
RomansaSalva Gíno, une italienne native passionnée de Cuisine, plongée dans la monotonie quotidienne et les idées reçues. Rien de bien extraordinaire, une vie religieuse et une situation sociale stable. Pourtant, les yeux de Cristal de cette américaine pro...