Ventidue

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— Jules ?

La simple vue de son visage et de tout ces traits qu'elle connaissait si bien la mit dans un colère sombre et profonde, le temps s'était assez écoulé pour laisser place à la haine démesurée. Cet alors qu'elle ne laissa même pas la parole à cette femme aux cheveux châtains souriante, l'air complètement innocent et l'affligea une gifle si conséquente qu'elle attira l'attention de tout les invités présents. Cette rage qui l'habitait guida ses gestes car elle se retrouva à la secouer violemment, tenant fermement le tissu de son vêtement rouge, la malmenant de par et d'autres, jusqu'à frapper son dos contre le mur, au bord de la crise émotionnelle tellement elle l'en voulait. Sans qu'elle ne comprenne comment, elle se retrouva brusquement sous l'emprise de son père qui la tenait de toutes ses forces par la taille, pendant qu'elle gigotait dans tous les sens, criant et pleurant. Salva était paralysé de surprise, de choc, jamais de sa vie elle n'aurait imaginé Alaïs aussi hystérique et incontrôlable, se débattant avec tellement d'ardeur qu'on se demandait comment son père pouvait la retenir. Pendant ce temps là, celle qui avait causé cet péripétie avait la main sur sa bouche, la joue rouge, pleurant comme une madeleine, repentant à quel point elle était désolé.

Finalement, Alaïs fut conduit dans sa chambre où elle se calma peu à peu avant de demander à rester seule. Malika se chargea de renvoyer Jules d'où elle était venue mais surtout de ne plus jamais revenir. Le diner, malgré la zizanie, repris son cours, mais cette fois-ci, dans un calme absolu.

Il était déjà vingt trois heures, les invités étaient tous repartis chez eux, cela faisait presque deux heures que l'américaine n'était pas sortie de sa chambre, Salva attendit d'abord de débarrasser la table avant d'oser – car elle avait peur – de rentrer dans cette chambre. Elle entrouvre légèrement la porte, il y fait noir totale, malgré tout, elle peut apercevoir la silhouette d'Alaïs complètement allongée sur le lit, immobile sauf sa poitrine à cause de sa respiration, mais c'était clair qu'elle ne dormait pas. C'est donc très hésitante que Salva pénètre la pièce, prenant soin de ne pas rallumer la lumière, retire lentement ses chaussures avant de s'allonger sur le dos parallèlement à l'autre fixant le plafond.

— Je t'attendais, j'ai oublié de te souhaiter un Joyeux Noël Salva et passe une bonne nuit.

Dès qu'elle eut prononcé ces mots, elle tourna le dos, puis ferma les yeux pour enfin s'endormir.

- 09:09 -

Ce matin encore, la brune se réveilla seule, mais là ce n'était plus pareil. Elle sentait bien que cette journée allait être différente, bizarre. Après un soupir, elle va se verser de l'eau sur le visage, se brosse les dents, profite pour se laver à l'eau chaude, complètement immergé par ses pensées. Le calme mêlée au son de l'eau frappant contre les carreaux l'amène loin dans son esprit, c'est le vide, elle est seule avec sa conscience, dans sa ville, chez elle, mais surtout avec son frère et sa mère. Cet alors que la perception de son monde idéal la conduit dans une trans spatio-temporelle, où, sa famille avait enfin prit conscience de qui elle était et que maintenant, plus rien ne servait d'obstacle à sa relation avec son américaine.

– 11:11 –

— Elle est toujours comme ça ?

Assise sur le fauteuil en cuir de la pièce de vie, l'italienne observait cette porte en marbre fermée à double tour, immobile, statique et gardienne de toutes attentes. De ce qu'elle avait entendu, cette porte était dans cet état depuis six heures du matin, elle avait été fermé mais plus jamais ouverte jusque lors.

— Oui. C'est le seul endroit qui l'empêche de tout casser. Réponds Vick, tout aussi spectateur de cette scène sans vie.

Salva tourna légèrement la tête, regardant ce jeune homme, comme si il avait dit la chose la plus absurde qu'elle n'ait jamais entendu. Puis, réalisant son sérieux, elle demande :

Signorina Salva Où les histoires vivent. Découvrez maintenant