Cinque

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— On sera obligé d'en informer vos parents, vous êtes très bien au courant du règlement de cet établissement.

Elle hochait simplement la tête, sans vraiment être là. Tout son esprit était resté là bas, a cet heure là, avec elle. La nuit n'avait rien atténuée, ce qu'elle ressentait était toujours présent.

//Je dois me sentir spéciale ?//

Bien sûr qu'elle le doit.

Plus il y'a de la distance entre elles, plus les sentiments grandissent. Salva la désirait encore plus qu'auparavant, tout ses songes et imaginations n'avaient qu'Alaïs pour objet.

— Signorina Gíno ?

La voix de l'homme la sortit de sa rêverie, et puis elle se rendit compte qu'il eut utilisé ce mot, il n'y avait qu'elle pour l'appeler ainsi.

— Oui monsieur, dit elle finalement.

Quand il voulut continuer, Alaïs fit apparition dans la pièce, pour la plus grande surprise de tout le monde.

— Salva t'es là ? Commence t-elle, un peu essoufflée.

— Non elle n'est pas là, mais je peux lui passer un message si tu veux.

— Ah là... Et moi qui venait t'aider.

— Les étudiants ne sont pas admis dans cette pièce sauf permission de ma part. Je vais vous demander de sortir Warner.

Elle souffla un coup avant de complètement entrer, puis referme la porte derrière elle.

— Monsieur Piano, ce dont salva est accusé est complètement de ma faute, c'est moi qui l'ai retenue de force à l'extérieur.

— Ce discours est complètement insensé, sortez maintenant !

Cette fois ci, elle se rapprocha de son bureau, l'air plus sérieuse, posa ses deux mains sur la table pour bien se retrouver en face de lui :

— Monsieur, je suis complètement responsable de son retard.

— Vous pesez vos propos Warner ?

— Absolument.

— Bien dans ce cas, Salva vous pouvez retourner à vos occupations, Warner quant à vous, nous en parlerons plus tard. Vous pouvez disposer.

Alaïs attendit que Salva se lève avant de la suivre jusqu'à la sortie. Elle la regardait avec appréhension, se demandant si cet acte serait suffisant pour se faire " pardonner".

— Inutile de me remercier tu sais. Lança t-elle

Mais Salva feigne l'incompréhension et continue d'avancer jusqu'à ce que Alaïs prit son poignet avec la même pression comme a son habitude, cette manière sauvage et brusque de la retenir presque heurtant.

— Je te parle arrête toi !

— Lâche moi ! Cri t-elle à son tour, essayant tant bien que mal de retirer son étreinte.

— T'as pas le droit de continuer à me faire la tête.

L'italienne ne répondît même pas, et s'éloigna aussi rapidement qu'elle eut retirer sa main.

Elle jura le nom de toutes les divinités, frappant comme une hystérique sur le mur.

*

— Les enfants c'est bon pour aujourd'hui, vous pouvez rentrer. S'écrit le coach dans la salle.

Alaïs retira son masque de ses deux mains, puis récupère son fleuret à terre. Dans sa combinaison blanche, elle se dirige dans les vestiaires pour se changer. Trois ans, c'était le nombre exacte d'années qu'elle pratiquait l'escrime, quatre fois par semaine, trois heures par jour. Elle n'avait pas de raison profonde ou quoi ce soit d'autres, en faite c'est cette discipline qui l'avait choisît et non l'inverse. Ça faisait seulement une semaine qu'elle s'était inscrite ici en Italie, qui, selon elle n'était pas autant professionnelle qu'aux États Unis mais plus que suffisant.

Signorina Salva Où les histoires vivent. Découvrez maintenant