Trentatre

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Maybe Matt

« — Cris passe moi mon portable. »

Elle avait toujours le regard vers sa voiture, sa main tendue vers la blonde qui l'avait prit plutôt pour jouer.

« — Non Cris ne lui donne pas. Intervient Salva, tu veux faire quoi avec ton portable ? »

Elle souffle fortement de frustration, triturant son cuire chevelure, et Salva savait très bien ce qu'elle allait faire avec son portable.

« — Mon coeur... Tu te calmes...Je vais. appeler la police et ils vont régler ça. »

Elle lui attrapa brusquement la nuque, plongeant son regard noir dans celui de l'italienne complètement effrayé avant de lui hurler dessus en la secouant :

« — Je m'en tapes des flics t'as compris ?? Je sais qui a fait ça bordel !

— C'est bon calme toi Alaïs ! S'écrie Cris, totalement choqué par la scène. »

Les larmes lui montaient aux yeux tellement l'émotion était forte, puis elle s'assied en boule par terre, la tête entre ses genoux, murmurant des « pardon » sans arrêt. Les filles se regardèrent entre elles, Cris n'en revenait pas.

« — Vas-y appelle la police. Demande l'italienne avant de se rapprocher d'Alaïs. »

Tandis que la blonde attend une réponse au bout du fil, Salva vient s'asseoir près de sa petite amie, risquant de salir son vêtement. Elle réussit à faufiler ses bras autour de sa taille, et posa légèrement sa tête sur son dos.

« — Serre moi plus fort s'il te plaît, j'ai besoin de toi.. Supplie l'américaine »

Elle s'exécuta, ferma les yeux contre elle, lui apportant tout l'amour et tout l'affection qu'elle avait pour elle. Cris voulut les prévenir que la police arrivait, mais au vue de la bulle dans laquelle elles étaient, décida d'attendre un peu.

18:00

« — Donc, il s'agit là de vandalisme et incitation à la haine raciale. On vous promets de poser quelques questions à tous les étudiants mais on ne vous cache pas que c'est mission impossible, vous n'aurez pas un indice ou bien une personne qui serait susceptible de faire ça ? »

Le policier avait entrepris une conversation avec Salva tandis que son collègue inspectait la voiture minutieusement. Après sa question, la jeune femme pose son regard sur Alaïs qui était en retrait, plongée dans ses pensées contre une voiture derrière.

« — Mon coeur ?

— Tu sais très bien à qui je pense, c'est plus qu'évident. Dit elle, après une longue pause »

L'italienne hoche la tête et fait part de ses soupçons au policier, qui directement nota le nom de famille d'Alejandro dans son bloc note. Le policier derrière recommanda son collègue pour l'aider à placer des rubans jaunes autour de la zone pour la sécuriser.

Après le départ des officiers, elles se mirent à marcher toutes les trois vers la route principale. Vu le calme intense d'Alaïs, Salva lui prit la main et mêla ses doigts aux siens ce qui lui provoqua un léger sourire.

« — Bon, ce serait mieux d'appeler un Uber vu l'heure. Dit Cris, sortant son portable de sa veste.

— Non ! Pas de Uber s'il te plaît. Réagit Salva sur l'instant. »

Son amie leva des sourcils, surprise par cette réaction brusque.

« — Bah tu veux qu'on rentre comment alors ? Y'a même pas d'arrêt de bus aux alentours.

Signorina Salva Où les histoires vivent. Découvrez maintenant