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J'éteint mon réveille, et sors du lit léger comme jamais. D'habitude je râle, j'adore mon job c'est juste que parfois je me demande comment quelqu'un peut-il quitter l'école pour y retourner plus tard. Mais enseigner est une passion que j'ai découvert lorsque j'y étais, à l'école, et d'un coté j'en suis sincèrement reconnaissant. Je dois admettre que parfois ça me manque. Les meilleurs années de ma vie, je les ai vécu à l'école primaire. Personne ne jugeait à l'époque, personne ne savait qui il était vraiment. Et surtout personne ne se moquait de qui vous étiez. Le collège et le lycée, ça a été une période très difficile pour moi. J'ai sut très tôt que j'étais gay, presque dès la 6e, lorsque ma mère est morte, et depuis, ça a été un enfer. Alors depuis que j'ai mon diplôme d'enseignant je refuse toute offre dans un collège ou un lycée. Même si les choses ont changées, depuis il y a beaucoup plus de personnes qui s'affirment comme étant gay, bi, et toute sorte de choses dès ces âges là, et j'en suis très heureux mais le harcèlement lui n'a fait que s'accentuer.

Je sais que je pourrais être un bon porte parole, et un soutient pour ces jeunes en difficulté, mais j'agis plus par égoïsme que par raison. Tout cela ramènerai de trop mauvais souvenirs enfouis assez profondément dans mon esprit exprès pour ne pas qu'ils ressurgissent.

. . .

Essuyer la table, serviette en papier, fourchette puis couteau à gauche de l'assiette, cuillère au dessus de l'assiette, verre à droite de l'assiette... et le cycle recommence encore et encore. Parfois je me demande ce qui me serait arrivé si j'avais poursuivit mes études à NYADA, puis je me souviens brusquement pourquoi j'ai quitté cette prestigieuse école, et me remet au travail.

-Blaine! Arrête de t'attarder sur ces tables, c'est un dîner par un restaurant 5 étoiles, cria Santana, ma meilleure amie.

-Désolé je pensais à autre chose...

Il m'arrive, lorsque je suis anxieux, de devenir maniaque tout d'un coup et d'être dérangé par la moindre petite chose.

-Qu'est ce qu'il t'arrive? Tu n'as pas arrêté de t'excuser depuis que tu es venu ce matin. « Désolé » est le seul mot que je t'ai entendu dire depuis que tu es entré ici. Et fais moi une faveur, arrête de sourire niaisement constamment ça me donne la gerbe...

Je ris car Santana a toujours été aussi directe et c'est pour ça que je l'aime tant, en plus les choses entre elle et sa copine ne vont pas trop bien en ce moment alors tout ce qui lui rappelle le bonheur l'énerve. Je finis par répondre que j'ai rencontré quelqu'un hier soir au bar gay du coin, puis soudain son regard s'illumine et une pointe de malice apparait dans ses yeux bruns, ça lui avait manqué de jouer les cupidons:

-Qu'est ce que t'attends pour tout me raconter?!

-C'est juste qu'on s'est bien amusé c'est tout, dis-je avec une pointe de regret dans la voix.

-NON! Non, non, non, non, ne me dis pas...ne me dis pas que tu n'as pas pris son numéro...

-...

-Blaine! Quel idiot! dit-elle en me tapant le derrière du crâne. Ça avait l'air d'être un gars bien vu la manière dont tu souries sans raison...

-Je ne sourie pas sans raison, je sourie tout le temps Santana, ça ne veut rien dire.

-Tu vas me dire que lorsque la dame, ce midi, a renversé son verre de vin sur toi, qu'elle t'a engueulé et est partie sans te donner de pourboire tu souriais parce que tu souries tout le temps?

Elle marque un point sur ce coup là, je suis quasiment sûr que cette dame l'a fait exprès en plus. Alors je soupire et lui raconte ma soirée d'hier avec Kurt. Son sourire ne fait que s'agrandir à mesure que je me rapproche de la fin de la soirée, et je sais ce qu'elle attend si impatiemment, je veux dire je ne lui en veut pas. Moi aussi je pensais que nous allions nous embrasser, mais aucun de nous n'a rien fait. Nous nous sommes pris dans les bras et nous nous sommes souhaité bonne nuit avant de partir chacun de notre coté.

En quittant le dîner ce soir là avec Santana, elle m'assura qu'elle ferait tout ce qui est en son pouvoir pour retrouver ce mystérieux jeune homme, parce que ce qui compte le plus pour elle est le bonheur de son meilleur ami, et surtout quelque chose pour lui changer des disputes avec sa copine.

. . .

Je me dirige vers le bar d'hier soir, espérant, au plus profond de moi, qu'il y est aussi et qu'il me cherche. Je pousse la porte, m'installe au comptoir, et commande une bière sur un ton enthousiaste qui surprend le serveur. Puis je laisse mon regard glisser sur la foule à la recherche de la personne qui m'intéresse vraiment. Rien, pas de chevelure noire bouclée, pas d'yeux verts, pas de noeud papillon, rien, il n'est pas là. Je me retourne vers le comptoir, fini ma bière, dépose un billet et m'en vais. Mais la porte ne s'ouvre pas, je la pousse de toute mes forces, mais elle ne bouge pas, puis je lève les yeux. Blaine est de l'autre coté hilare. Il pousse la porte, l'ouvre et nous rions si fort que mon ventre me fais mal, et mes yeux se mettent à pleurer, car sur la porte le mot « tirer » y est écrit.

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Salut à vous lecteurs, j'espère que vous appréciez l'histoire pour l'instant. N'oubliez pas de voter! Merci!

-09/11/2019

Me&YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant