Me&You

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Nous étions mardi, ce qui signifiait qu'il n'y avait pas de répétition aujourd'hui, et de toute façon Blaine avait un empêchement, il ne pouvait pas venir ce matin. Il avait l'air plutôt excité et nerveux au téléphone tout à l'heure et il m'avais promis de me raconter plus tard dans la journée l'issue de son rendez-vous secret. Je n'avais que 3h de cours ce matin alors je décidais de faire un tour au bar, voir David, même si c'était très déconseillé de sortir dans des bars en pleine journée de cours lorsque vous deviez revenir enseigner plus tard dans l'après-midi, mais je pris quand même le risque. La météo était bonne ce jours-là, il ne faisait pas trop froid en cette matinée de Décembre, malgré le fait que nous nous rapprochions des fêtes et que nous étions à New-York.

Je priais vraiment pour avoir un Noël avec de la neige cette année, mais ce n'était pas gagné avec le bon temps qu'ils annonçaient pour les prochaines semaines. Je sortis alors de la salle des profs laissant mon gros manteau dans le vestiaire réservé aux profs et franchis la sortie vêtu de mon petit col-roulé rouge, surmonté d'un pull asymétrique beige et mon indémodable broche rhinocéros, que j'avais fabriqué moi-même lorsque j'étais au lycée. C'est un objet iconique pour moi, je le porte tout le temps, c'est mon petit porte-bonheur.

J'étais en classe d'arts variés au début de l'année de Seconde dans laquelle mon amie Mercedes m'avais obligé à me rendre, et la première incitation fut de réaliser un objet porte bonheur, quel qu'il soit... Passionné par la mode comme je suis, j'ai crée mon propre accessoire de mode que j'ai gardé depuis.

Je pousse la porte du bar et salue David d'un geste bref avant de m'asseoir au bar comme d'habitude. Celui-ci accourut vers moi à la seconde où il m'avait vu franchir la porte:

-Salut Kurt...je voulais te dire que j'étais désolé pour la dernière fois avec Blaine...je ne sais pas ce qu'il m'a pris...je-

-Ne t'inquiètes pas je vais bien, le coupais-je. Tu sais bien comment c'est...ça arrive comme ça sans raisons...

-Bien sûr, je comprend...Sinon que fais-tu ici en pleine journée de travail? demanda-t-il après un court silence.

-Je prend une pause je n'ai pas cours jusqu'à cet après-midi.

-Cool, cool. Qu'est ce que je peux te servir alors? C'est pour moi, tu n'as rien à payer, je te dois bien ça, rit-il timidement.

-Merci, David. Oh! et puis de toute façon j'ai oublié mon porte-feuille dans mon manteau à l'école...

. . .

J'eu du mal à dormir la nuit dernière, totalement préoccupé par le fait de voir Rachel. Je ne l'ai pas dit à Kurt parce que je ne voulais pas lui donner de faux espoirs. Je veux dire je ne sais même pas si cette rencontre sera si importante, peut être même que la proposition de Rachel est de me réinscrire à NYADA. Je ne veux pas trop m'emballer à l'idée de la revoir, alors je raconterais tout à Kurt après. Je me fait souvent trop d'illusions alors autant prendre mon temps cette fois-ci. Je gardais quand même mes doutes sur la question, mais je me rendis le lendemain matin au Tiffany's de l'avenue principale.
C'était notre QG à l'époque où j'allais encore à NYADA. Tous les mardis matins, nous nous retrouvions au Tiffany & co. pour un débrief avec toute la classe de danse.

Revoir cet endroit me fit comme un seau d'eau gelée sur le visage et mes mains commencèrent à trembler, puis je vis Rachel debout près du taxi duquel elle venait de descendre, le téléphone collé contre son oreille. Elle était parfaite, ses cheveux bruns cascadaient jusqu'en bas de son dos, sa frange toujours impeccablement lissée reposait gentiment sur son front. Elle avait l'air en forme comparée à la dernière fois que je l'avais vu, et les cours intensifs de danse avaient fait leur effet. Elle portait toujours son trench-coat crème et une petite robe au style vieillot qui lui allait si bien. Ses mocassins était si bien cirés que je suis sûr qu'elle les utilisait comme miroir parfois. Et toujours pour compléter son petit look iconique, ses bas blancs qui remontaient jusqu'à ses genoux.

Je pris mon courage à deux mains et me rendis, d'un pas confient, à l'emplacement auquel elle se trouvait. Lorsqu'elle me vit enfin, elle raccrocha presque immédiatement et accourut dans ma direction telle une enfant retrouvant son papa après s'être perdue dans un magasin. Elle me serra fort dans ses bras:

-Blaine...tu m'as tant manqué!!! Comment vas-tu? Es-tu prêt pour l'annonce? Tu vas t'effondrer sur place quand tu l'apprendras...Enfin, je veux dire, pas dans un mauvais sens bien sûr, genre t'effondrer de joie, tu vois ce que je veux dire?

Puis ce déluge de paroles continua pendant qu'elle me tirais par la manche de mon pull vers l'intérieur du café. Lorsque nous nous sommes installés, après avoir commandé nos boissons, elle me regarda profondément dans les yeux pendant quelques minutes puis me fit un geste de la main, pour que je commence à parler. Sur le coup j'étais un peu surpris. J'étais tellement habitué à ce qu'elle occupe l'espace sonore tout le temps que je bafouillais quelque chose d'incompréhensible avant qu'elle ne reprenne la main brièvement:

-Jesse m'a toujours dis que je parlais trop parfois et qu'il fallait laisser une chance à la personne en face de moi de parler. Mais j'insiste avant que tu ne dises quoi que ce soit. Je suis désolée mais je ne peux pas me retenir plus longtemps... Je t'ai déniché un casting...A BROADWAY...

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Enfin, la grande annonce!! J'espère que ça vous plaît. N'hésitez pas à voter!

-28/02/2020