..11..

190 15 0
                                    

Blaine est adorable, je n'aurais jamais crut qu'il viendrait. Cela faisait une semaine que nous travaillions sur cette pièce et nous n'aboutissions à rien. Les enfants étaient aussi perdus que moi et sincèrement je ne savais plus quoi faire. Quelques uns d'entre eux étaient même prêts à changer d'idée pour ne plus avoir à être constamment découragé.

Mais je ne voulais pas les décevoir, alors j'ai appelé Blaine qui est venu presque tout de suite, et maintenant il vient tout les jours pour nous aider. Je dois dire que depuis qu'il est là tout parait plus simple.

Les enfants s'amusent avec lui, il sait gagner leur attention, et ils sont beaucoup plus épanouis ils ont beaucoup d'idées, même si c'est Blaine qui fait tout le travail.

Je suis chargé d'écrire le scripte et de trouver les costumes, ce qui me convient parfaitement.

-Blaine je ne te remercierais jamais assez pour tout ce que tu fais pour ces enfants, merci encore.

-Oh mais ce n'est rien, ils sont incroyables, je les aime beaucoup.

-Pas si mal d'être prof n'est ce pas?

-J'ai presque envi d'enseigner maintenant, dit-il en riant.

-Oh je t'assure que ce n'est que l'un des bons cotés de mon métier. Lorsqu'il faut préparer les évaluations, les corriger, préparer des exercices, s'occuper de chacun d'entre eux, les aider, les accompagner ça devient fatigant. Mais bizarrement j'aime beaucoup cet aspect aussi de mon travail en fait.

-Tu as l'air passionné. Je t'envie des fois, je veux dire j'adore travailler au dîner, et avec Santana, mais je ne me serais jamais imaginé en être là à cette période de ma vie.

-Blaine, tu peux encore réaliser tes rêves, tu es jeune, tu as toute ta vie devant toi. Et en plus tu as le talent qu'il faut. Je veux dire je me demande comment est-ce que tu n'as pas encore décroché de rôle phare dans une comédie musicale réputée.

Blaine pouffe et me pousse amicalement. La cloche sonne à ce moment là et nous devons retourner au travail, cette pièce ne s'écrira pas toute seule, malheureusement.

. . .

Je n'aurais jamais pensé, pas en un million d'année, être dans une école, avec mon crush -ça fait très adolescent de dire crush quand même...- à apprendre à un groupe d'enfants à écrire une pièce de théâtre pour un spectacle de Noël.

Mais c'est une expérience que je referais volontiers si l'occasion se représentait, car ces enfants sont comme une bouffée d'oxygène. Ils m'ont fait réaliser à quel point les rêves sont importants, et qu'il faut les réaliser pour être vraiment heureux.

Ils sont si impatients qu'ils débordent d'idées et d'énergie, et je comprend Kurt. Cela peut être difficile à gérer, et ça l'est. Mais nous nous débrouillons assez bien.

Nous avons décidé d'écrire une pièce sur le comportement des parents de ces enfants pendant les périodes de fêtes, car beaucoup de ces élèves avaient des anecdotes assez drôles à propos de leur vie de famille. L'une d'entre eux, Violet, a même deux papas gays, ce qui m'a beaucoup rappelé Rachel sur le coup. Celle-ci avait aussi deux papas gays et elle s'en vantait à qui voulait l'entendre, ce qui me faisait beaucoup rire.

Et puis cette expérience me fait beaucoup penser à NYADA, écrire des textes, réaliser des performances, combiner chant et théâtre, faire la comédie devant un publique. Et je me rend compte à côté de quelle belle opportunité je suis passé... j'aurais pu réaliser mon rêve.

Parce que plus je vois ces enfants avec des étoiles dans les yeux, de l'ambition, plus ils me rappellent moi, lorsque j'était petit. Et je ne peux m'empêcher de penser que peut être quelques uns d'entre eux seront acceptés dans une grande école prestigieuse et qu'ils ne réussiront peut-être pas. Ou qu'ils quitteront tout. Ou qu'ils se feront virer. Ou qu'ils réussiront à avoir leur diplôme mais aucune opportunité ne se présentera à eux par la suite. Et ce cycle de pensées négatives ne s'arrête plus.

Je commence à transpirer. Mes mains tremblent, et mes muscles sont si tendus qu'ils me font mal. Mes jambes s'affaiblissent, ma respiration est irrégulière, et ma vue se brouille.

Je cherche Kurt du regard. J'ai besoins d'aide, là, maintenant. J'ai besoins de lui. Je n'en peux plus. Il faut que je le trouve. Tout de suite.

Je me dirige vers les toilettes assez rapidement et m'enferme dans une cabine. Puis j'entend des pas et je reconnais presque immédiatement les mocassins de Kurt. Il toque doucement à la porte, puis l'ouvre. Il s'assoit à mes cotés par terre, me prend la main, dépose ma tête encore très tendue dans le creux de son épaule, c'est comme si ma tête était faite pour être là, et il chuchote à mon oreille:

-Ça va aller Blaine, respire... Juste, respire. Ne pense plus qu'à ça... ta respiration.

-Je ne peux pas...je n'arrive plus à resp-

Je me tais car ses lèvres se sont posées sur les miennes et qu'à ce moment plus aucune pensée négative ne m'atteint. Et soudain mon angoisse disparaît, comme par magie...

________________________________________________

Bonsoir à vous chers lecteurs, 

Je vous propose encore plus de Klaine dans ce chapitre, en espérant que vous aimez jusqu'ici!

N'hésitez pas à voter!!

-10/01/2020

Me&YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant