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Blaine avait l'air si heureux au téléphone et je l'étais aussi pour lui, mais j'étais encore bouleversé par ce qu'il m'était arrivé tout à l'heure au bar. Après un long silence, j'entendis le souffle saccadé de Blaine, traduisant qu'il était en trains de courir:

-Où es-tu Kurt? J'arrive. Dis-moi juste où tu es...

-Au bar...

. . .

Mon coeur s'arrêta soudain de battre. C'était David qui l'avais mis dans cet état j'en était sûr si cela s'était passé au bar... Je ne contrôlais plus mes mouvements et lorsque j'arrivais au bar je vis Kurt assis seul, une main tremblante sur la bouche, les larmes déferlant sur son beau visage. 

J'accourut dans sa direction le prit dans mes bras, puis j'analysais le bar essayant de trouver ma cible, mais rien. 

David n'était pas là. Quel lâche.

-Viens sortons d'ici...dit Kurt entre deux sanglots.

-Que s'est-il passé? Kurt, tu n'as rien? Qui t'a mis dans cet état?

-Ce n'est rien, tout s'est pas- passé si... si vite... je... je n'ai pas très envi d'en parler pour l'instant...

Sa main ne quitta pas la mienne jusqu'à ce que j'arrive à mon appartement. Puis je la lâchais  avec regret pour ouvrir la porte. Il s'assit sur le canapé enleva ses chaussures et s'allongea dessus en position fœtale. Je lui préparais un thé, et lorsqu'il tendit la main pour l'attraper, je vis quelque chose qui me mit encore plus en colère contre la personne qui en était à l'origine, et que je ne soupçonnait être nul autre que David. 

Ses phalanges étaient entourés de bleu et en sang, son poignet arborait un bleu très marqué, et ses cicatrices sur le poignet s'étaient rouvertes... et lorsqu'il vit que j'avais remarqué, il retira sa main brusquement puis son regard fuit le mien pendant que le mien l'interrogeait sans comprendre. Je m'assis à ses cotés, plus qu'inquiet, comprenant qu'il ne me dirait rien:

-Kurt je dois soigner ces blessures... je sais que tu ne veux pas en parler mais ça peut être grave... viens avec moi, dis-je le plus calmement possible en lui tendant la main.

Il la prit et s'assit dans ma baignoire pendant que je cherchais ma trousse de secours dans le placard. Puis je commençait à désinfecter son poignet, et ses phalanges. Quand je relevais les yeux pour vérifier s'il allait bien, les larmes inondaient à nouveau ses joues. Mes yeux quittèrent à contre-coeur son visage pour terminer de panser ses plaies. Puis lorsque j'eus fini, je relevais les yeux vers les siens:

-Embrasse moi Blaine, dit-il à bout de souffle. S'il te plaît...

Je pris alors son visage, délicatement, entre mes mains l'obligeant à me regarder. Puis je dégageais quelques mèches rebelles de ses yeux. Ses cheveux étaient plus longs que les miens ce qui les avait rendu humides car ils trempaient sans souci dans ses larmes. J'essuyais mon reflet qui apparaissait dans ses larmes au coin de ses yeux et sur ses joues tout en me rapprochant de plus en plus de son visage. Je ne voulais plus le voir dans cet état, je voulais revoir son sourire rayonnant et sa bonne humeur. Sa bouche était à quelques centimètres de la mienne, et je voulais ralentir ce moment encore plus, ses yeux étaient remplis d'envie et une lueur de malice avait éclairée son regard. Je voulait profiter de ce spectacle encore un moment mais le désir prit le dessus, et lorsque nos lèvres s'effleurèrent une première fois, je sentis mon estomac s'emballer. Un courant électrique me fit frissonner, et c'était paradoxalement addictif. Nos lèvres s'effleurèrent à nouveau et le courant me grilla de nouveau, une explosion se fit sentir dans ma poitrine et quelque chose se réveilla dans le bas de mon ventre. Je n'en pouvais plus d'attendre et sans pouvoir retenir un soupir de désir, ma langue frôla sa lèvre inférieur. La vigueur de sa réponse me fit comprendre le message très rapidement.

Enfin nos lèvres se plaquèrent les unes contre les autres et mon estomac prit feu. Ses lèvres étaient si douces, et le goût salé de ses larmes m'obligeait à vouloir les goûter encore et encore. Je voulais que nos bouches et nos corps ne fassent qu'un. Nos mouvements devinrent plus urgents. Je voulais le sentir contre moi. Sentir sa peau toucher la mienne. Sentir ses caresses sur mon cou, sur mon dos, partout. Sentir mon estomac s'embraser de nouveau...

Ses mains glissèrent sous ma chemise, pendant que je me mettais à quatre pattes au dessus de lui dans la baignoire, et mon corps vibra tout entier. Il commençait à la déboutonner ne voulant pas quitter mes lèvres. Puis lorsque je fus torse nu il m'attrapa par la ceinture m'obligeant à me rapprocher de lui. Il la défit puis me regarda avec envie:

-Es-tu sûr de vouloir faire ça Kurt? demandais-je inquiet qu'il ne veuille le faire que pour se changer les idées. Je veux dire, avec tout ce qu'il s'est passé tout a l'heure, ce n'est peut-être pas-

-Oui, j'en suis sûr depuis que je t'ai embrassé pour la première fois... me coupa-t-il.

-Mais tu ne fais pas ça pour te consoler ou je ne sais quoi, n'est ce pas?

-Blaine, dit-il en se redressant, rien au monde ne pourrait me donner une excuse pour que tu sois un lot de consolation pour moi. Je te veux... maintenant..., puis il se rapprocha de mes lèvres sans les toucher.

Ma poitrine se souleva et je me jetais presque sur sa bouche et défit sa chemise. Je retirais mon pantalon pendant qu'il faisait de même et nos bouches se rejoignirent à nouveau accueillant nos langues dansant au rythme de nos battements de coeur. Tout était parfait. Absolument tout. J'étais là avec Kurt et à ce moment là, c'était tout ce qui comptait pour moi.

. . .

Lorsque je sortis de chez Blaine en ce début d'après-midi, tout ce qu'il s'était passé plus tôt dans la journée me revint comme une claque sur le visage. J'avais oublié toute cette tragédie pendant que j'étais avec lui, et je pense que c'était une bonne chose, non? 

Mais la culpabilité me prit soudain et je me rendis compte de la gravité de la situation. 

Qu'étais-je en trains de faire? Ai-je laissé le désir surpasser ma raison? Pourquoi ne pouvais-je pas retenir mes pulsions? 

Mais je devais avouer que ce moment avec Blaine, et tous les moments passés avec lui en général, m'avait remonté le moral, et c'est pourquoi je ne pouvais pas le cacher ni à moi ni à lui... Blaine était la seule chose qui allait bien dans ma vie et j'en étais tellement reconnaissant...

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J'espère que vous avez aimé ce chapitre, il était vraiment bien à écrire et je dois dire qu j'étais inspirée.

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-14/03/2020

Me&YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant