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L'incompréhension m'envahi, mais Blaine évite mon regard en fermant les yeux, en resserrant son étreinte autours de ses genoux et en logeant son dos encore plus fort dans la porte. 

Il avait l'air fatigué, ses cernes commençaient à traverser son maquillage et ses paupières tombaient lourdement recouvrant ses orbes dorés à mi-chemin et ses longs cils recouvrant l'autre moitié. Sa peau était visiblement pâle et jaunâtre et ses joues plutôt creuses.

Je me roule en boule alors à coté de lui, collant nos cuisses l'une contre l'autre, et je laisse tomber ma tête vers l'avant, mon front contre mes genoux.

Après un long silence, et honnêtement je ne sais pas si c'est la bonne manière de s'y prendre ou si il a envi de m'écouter mais il faut que je lui dises:

"Blaine" dis-je la tête toujours enfouie dans mes bras. "Il y a quelques semaines je t'ai vu au centre commercial avec Arthur." je marquais une pause avant de continuer, "Tu portais mon pull", ris-je doucement.

J'entendis alors un petit gloussement, étouffé, mais je l'ai entendu alors je continue:

"Tu sais comme je déteste le centre commercial. Mais Mercedes avait marre que je sois tout le temps dans ses pattes et elle ne voulait plus m'accompagner tout le temps au restaurant, je me sentais super seul, et je voulais faire des Fettuccine. Honnêtement j'ai raté la recette, personne ne cuisine mieux que toi, mais bon j'ai essayé. 

"Bref, je sortais de ce fameux magasin bio, et clairement, je ne sais pas comment je t'ai vu, je veux dire j'avais l'impression que tout New York s'était rassemblé à cet endroit précis et il y avait tellement de gens autours de moi, j'arrivais à peine à respirer. Mais j'ai toujours eu cette impression, que lorsqu'on est proche nos regards sont automatiquement attirés l'un vers l'autre. 

"Alors je me suis arrêté net, ça faisait 6 mois. Six mois, que je ne t'avais pas vu. Que je ne t'avais pas entendu. Que je ne t'avais pas touché. J'étais complètement hypnotisé. Tu étais là devant mes yeux, portant mon pull. Tu étais encore plus beau que la dernière fois que je t'avais vu. Debout avec ces énormes posters accrochés au bras, tu étais tout simplement magnifique. 

"J'avais oublié comme tes cheveux bouclaient tellement autours de tes tempes et comment tu aimes que tes cheveux soient plus long sur le sommet de ta tête et comment ça les fait tomber dans tes yeux. 

"Oh mon Dieu, et tes yeux, Blaine. Cette couleur si particulière qui change selon tes humeurs, qui passe du vert mousse quand tu est heureux, au marron foncé quand tu les dépose sur moi remplis de convoitise. Et comment les coins de ta bouche remontent inconsciemment quand tu parles de musique et quand tu ris. Ton rire Blaine, pourrait faire fondre un coeur de pierre. Il pourrait guérir le cancer. 

"Et mon pull t'allais tellement bien, j'ai vraiment géré sur ce coup là..."

Un autre gloussement, et sa tête retombe sur mon épaule:

"Blaine, j'aime tout ce que tu es. J'aime tes grands yeux curieux et versatiles, j'aime ta peau si douce et sans défauts, j'aime ta voix. Ta voix si calme. 

"Quand tu chantes, tout le monde a les yeux rivés sur toi, plus personne ne parle parce que leur souffle est coupé. Ta voix voyage d'une note à une autre, d'une octave à une autre sans soucis. 

"J'aime comment cette petit lueur dans tes yeux redonne vie à ton âme à chaque fois que tu ouvres la bouches pour chanter. J'aime te toucher et sentir tes doigts me lire. J'aime ton engagement dans tout ce que tu entreprends. Ta détermination à satisfaire tout le monde. J'aime le fait que tu sois le seul qui me rende heureux, qui me fasse rire comme jamais, qui me fasse ressentir des choses que je n'ai jamais ressenti auparavant. 

Me&YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant