3 ans après la révélation ( 21 )

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Au nom d'Allah, le tout-miséricordieux, le très-miséricordieux.

En Abyssinie

Négus: comment trouvez-vous votre installation dans notre pays ?

Ja'far(ra): nous avons trouvé ce pays exactement comme le messager de Dieu nous l'a décrit : une terre de vérité, gouvernée par un roi qui assure la justice pour tous

Négus: c'est ce qu'il a dit ?

Ja'far(ra): en effet, oui

Négus: par Dieu, je ne vais pas le décevoir. Si vous êtes à court de quelque chose, faites le moi savoir. Ma porte reste ouverte pour vous, en tant que groupe ou individuellement

Ja'far(ra): nous ne manquons de rien, ô roi... Sauf... La Mecque qui nous manque

Négus(ra): après tout ce que vous avez enduré là-bas

Jafar(ra): la terre natale est chère au coeur de tout le monde, ô roi. Nous aurions préféré que notre peuple croit, ou au moins nous laisse vivre paisiblement, et nous serions restés parmi eux. L'envoyé de Dieu a reçu un message dans leur langue. Par Dieu, il aurait tant aimé qu'ils répondent à l'appel divin, mais son peuple y reste toujours opposé

Négus: tels sont les messagers de Dieu. Tous ont dû affronter leur peuple. S'il triomphe, ils seront gagnants, et s'il est vaincu, leur perte sera énorme

Ja'far(ra): ce que vous avez dit est magnifique, ô roi

Négus: j'espère que l'on pourra faire quelque chose pour atténuer la nostalgie de votre terre natale. Sinon... Patience... Avec vous, se trouve le fils de Utbah, comme j'en ai été informé ?

Ja'far: connaissez-vous Utbah, ô roi ?

Négus: vos commerçants nous visitent régulièrement pour acheter et vendre. J'en ai rencontré certains. Je connais Abu Sufyan et Al-Aas Ibn Wail, ainsi que son fils Amr Ibn Al-As, qui est un homme brillant et intelligent. J'aime sa compagnie. J'aurais aimé qu'il reste avec moi. Qu'est-il devenu ?

À la Mecque

Abu Al-Walid : et maintenant, Abu Al-Hakam, Abu Ali, Abu Abd Shams ? Et maintenant, peuple de Quraysh ? Vous savez que nous avons eu tort de les pousser à émigrer en Abyssinie. Par Dieu, je vous avais conseillé

Abu Abd Shams : ne sois pas trop dur envers nous, Abu Al-Walid. Nous ne pensions pas que le Négus les accueillerait. Nous pensions qu'ils reviendraient rapidement, et qu'ils n'auraient pas pu s'intégrer dans ce pays. Vous vouliez une chose, mais vous obtenez son contraire. Quelque soit la direction, vous ne voyez que ce qui vous déplaît. Vous êtes des commerçants, non des agriculteurs. Lorsque l'un des nôtres devenait musulman, vous refusiez de lui vendre un bien, lui disant qu'il devait soit revenir à votre religion ou mourir de faim. Maintenant, cette décision commence à se retourner contre vous. Comment vous, sentirez-vous si une partie non négligeable des Mecquois n'achète plus vos biens ? Quel retournement de situation ! Vous vouliez les affliger en leurs refusant vos biens, mais vous êtes aussi affligés en tant que commerçants

Abu Sufyan(ra): ce qui est pire, c'est ce que nous avons une activité considérable avec l'Abyssinie. Je crains que le roi d'Abyssinie penche de leur côté. S'ils l'incitent à prendre position contre nous, qu'arrivera-t-il à nos commerces ?

Abu Abd Shams : nous ne sommes pas habitués à nous blâmer. N'aurions nous pas mieux fait de trouver un accord ?

Abu Al-Walid : à mon avis, la seule solution est de réduire la pression sur les disciples de Muhammad(saw). Lorsque nos commerçants iront en Abyssinie, ils rassureront les émigrés, pour les inciter à revenir.

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Salut, paix et bénédictions sur le prophète Mohamed (saw), sa famille et ses compagnons.

Qu'Allah me pardonne si j'ai fait des erreurs,

Amîne.

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Omar ibn Al-Khattab (RA)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant