7 ans après l'hégire (19)

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Au nom d'Allah, le tout-miséricordieux, le tres-miséricordieux

Omar(ra): il a tué un homme, qui n'a pas montré clairement une mécréance et, qui était de plus prisonnier

Abu Bakr (ra):  s'il n'a pas dit une parole de mécréance, ses actions l'ont démontré. N'a-t-il pas suivi cette menteuse de Sajah ? N'a-t-elle pas prétendu être prophète ? Supposons qu'il est revenu à l'islam pour préserver sa vie, n'a-t-il pas refuser de payer la zakat ?

Omar(ra): oui, mais il n'a pas renié son obligation, pour être considéré comme mécréant

Abu Bakr(ra): et la mort des musulmans d'Al-Rabab ? N'avons-nous pas puni les mêmes parmi ceux des Ghatafan et des Assad ?

Omar(ra): dans ce cas, il s'agissait d'une guerre comme Abu Qatadah l'a dit. Puis les deux partis ont fait la paix. De plus, pourquoi a-t-il pris l'initiative de l'exécuter sans se référer d'abord à toi ? En effet, il n'aurait pas dû quitter Buzakha pour combattre Malik, et les apostats de Tamim, alors que tu ne lui as pas donné ces instructions

Abu Bakr(ra): ce n'est pas ma position d'être consulté pour chaque situation que l'Emir rencontre alors que nous sommes si éloignés. Le commandant est autorisé à agir après avoir délibéré et consulté. S'il a eu raison, il aura une double récompense, et s'il s'est trompé, il n'aura qu'une seule récompense. Les conséquences de l'erreur dans ce cas sont moins graves que les conséquences d'un report, le temps de recevoir mes instructions, alors que les ennemis sont proches de lui

Omar(ra): ce n'est pas ma position. Les actions de tes commandants sont aussi imputées car tu es leur chef. Nous sommes tous des bergers, et chaque berger est responsable de son troupeau. Je crains qu'en prenant des décisions sans te consulter, qu'ils agissent un jour totalement sans se référer à toi

Abu Bakr(ra): ô Omar, les révélations infaillibles ont cessé. Le licite et l'illicite, Dieu nous les as exposés et le messager de Dieu a fait en sorte de tout nous clarifier. Quant aux affaires gouvernementales ou mondaines, et les intérêts des gens, nous devons craindre Dieu. Puis réfléchir ardemment, se consulter mutuellement, et prier Dieu de nous aider à prendre les bonnes décisions. J'aurai tant souhaité que pour chaque affaire, la bonne décision soit aussi claire que le jour, et le mauvais choix aussi évident que la nuit. Nous n'aurions jamais de désaccord dans ce cas. Mais le monde n'est pas ainsi. Pourquoi Dieu nous a-t-il ordonné de se consulter, si la décision à prendre est toujours évidente ? Est-ce qu'une personne en consulte une autre, pour accomplir ce que Dieu nous a commandé telle la prière, le jeûne et la zakat ? Cela fait parti de la nature humaine d'avoir des opinions différentes. C'est ainsi que Dieu a conçu le caractère de l'homme. Mais à condition qu'il soit contrôlé par la consultation et la crainte de Dieu. Ainsi, les désaccords ne se développent pas en conflit. Je t'ai expliqué ma politique concernant l'autorité que j'ai accordée à mes officiers. Tu as une politique différente. Les deux politiques sont valables, avec des forces et des faiblesses. Et je remercie Dieu de m'aider avec Omar, ainsi nos deux politiques se modèrent mutuellement

Omar(ra): bien. Cela, c'est pour les actions des officiers. Cependant, cela ne justifie pas l'exécution de Malik par Khalid, puis son mariage avec sa veuve. Je t'ai fait valoir mes arguments

Abu Bakr(ra): et tu les as soutenus longuement. Le mieux que je puisse dire, c'est qu'il avait ses raisons

Omar(ra): et le moins que je puisse dire, c'est que tu devrais le remplacer. Son sabre est trop strict, et il agit dans la précipitation

Abu Bakr(ra): le remplacer ? Loin de moi cette idée. Par Dieu, je ne rengainerai pas le sabre que Dieu a brandi contre les mécréants. Qu'as-tu Omar ? Pourquoi es-tu si dur avec Khalid ? Gardes-tu contre lui des choses du passé ? Tu continues à te rappeler ce qu'il nous avait fait à Uhud ?  L'islam efface les actions du passé. Peu après sa conversion, le prophète l'a désigné commandant et a reconnu son statut

Omar(ra): par Dieu, je n'ai rien de personnel contre lui. Tu sais bien qu'il est de ma parenté à travers ma mère. En tant que tel, je devrais plutôt le défendre, mais je donne la priorité aux intérêts des musulmans

Abu Bakr(ra): moi aussi, si Dieu le veut. Supposons qu'il s'est trompé dans son jugement, vais-je le punir en le remplaçant ? Si je le faisais, j'aurais puni l'ensemble de la communauté musulmane, en leur confisquant le sabre de Dieu. Je les aurais privés du plus grand commandant que les arabes et les musulmans n'ont jamais connu. Et qui d'autre que Khalid peut diriger la guerre contre les Hanifa, alors que Ikrima a échoué, suivi de Shurahbil Ibn Hassana. Tu les connais bien

Omar(ra): c'est exactement ce que je crains pour demain : que les gens disent que personne ne peut remplacer Khalid. Il se peut que la vanité glisse en lui, et que les gens l'adorent. S'il leur donne un ordre opposé à celui du calife, ils pourraient le suivre

Abu Bakr(ra): ne juge pas sur des suppositions, Omar. Et ne reproche pas des fautes avant même qu'elles ne se produisent. Aucun d'entre nous n'est protégé de l'attrait de ce monde, jusqu'au jour du jugement. Cependant, nous essayerons toujours de faire ce qu'il y'a de mieux

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Salut, paix et bénédictions sur le prophète, sa famille et ses compagnons.

qu'Allah me pardonne si j'ai fait des erreurs, amîne.

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Omar ibn Al-Khattab (RA)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant