13 ans après la révélation ( saison du Hajj)

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Au nom d'Allah, le tout-miséricordieux, le très-miséricordieux.

Le bien-aimé d'Allah alla à la rencontre des clans de Aws et de Khazraj accompagné de son oncle Al-Abbas Ibn Mutallib.

Al-Abbas(ra): ô clans de Aws et Khazraj. Par Dieu, mon neveu est bien protégé parmi les siens, les Hashémites. Malgré cela, il est déterminé à vous rejoindre et à émigrer avec ses compagnons. Si vous êtes sûr de pouvoir le protéger comme vous protégez vos femmes et vos enfants, alors présentez-lui votre serment d'allégeance sur les termes qu'il a spécifiés pour lui et pour son seigneur. Sinon, nous continuerons comme nous sommes.

Les compagnons du messager d'Allah émigrèrent à Yathrib.

Abu Al-Hakam : cette émigration à Yathrib est différente de celle d'Abyssinie. Les compagnons de Muhammad émigrent vers une grande ville qui est seulement à quelques jours de marche. Ils sont en train de rejoindre une grande communauté arabe qui a toujours convoité la position de Quraysh dans cette cité sacrée. Ils se considèrent comme vos égaux. Cependant, ils ont des origines yémenites alors que vous appartenez au Mudar. Jusqu'à présent, ils ne furent d'aucun danger en raison de leurs conflits internes. Maintenant qu'ils ont cru en Muhammad, ils sont unis. Par Al-Lat, ce sont en plus des bons combattants. Il est clair que Muhammad a ordonné à tous ses compagnons d'émigrer, à moins qu'il ne soit physiquement empêché. Que feriez-vous lorsqu'ils seront tous à Yathrib avec Muhammad ? Ils seront tous sous sa bannière et il jouira de tous les pouvoirs. Que se passerait-il si les Aws et les Khazraj viennent vous combattre aux côtés de vos propres enfants ? Si nous appelons les autres Mudar pour nous aider, ils nous répondront que nos propres hommes sont avec eux, unis sous la bannière de la religion de Muhammad

Suhail(ra): n'oubliez pas vos caravanes, ô Qurayshites. Celles qui vont en Syrie passent à proximité de Yathrib. Elles ne seront plus en sécurité

Abu Sufyan(ra): de plus, la Mecque sera abandonné par une partie de sa population ce qui représentera une perte de marché. Nous perdons aussi les clients de Yathrib. Vous savez bien qu'ils sont agriculteurs, et non des marchands. Ils ont l'habitude d'acheter leurs produits auprès de vous. Pensez-vous que maintenant qu'ils sont vos adversaires en religion, ils viendront toujours acheter chez vous ? De plus, ceux des nôtres qui sont allés s'installer là bas ne connaissent rien en agriculture. Ils vont bientôt débuter leurs affaires sur le même créneau que nous. Ils n'auront donc plus besoin de nous, pas plus que les zones qui les entourent

Abu Al-Walid : pourquoi ne vous demandez pas ce qui les a poussés à cela ? Je vous ai donné un bon conseil quand je vous avais dit de laisser Muhammad prêcher son message au reste des arabes. S'ils le tuent, vous auriez été épargné de ses troubles, et s'il est victorieux, vous bénéficierez de sa gloire. Vous aviez rejeté mon conseil. Maintenant, vous essayez encore de trouver une autre alternative

Abu Al-Hakam : non, nous savons quoi faire. Nous ne laisserons pas Muhammad et ses compagnons émigrer, même si cette fois, nous devons recourir aux armes. Nous devons commencer par nos propres foyers, et les empêcher d'émigrer. Ceux qui nous ont déjà quittés, ont laissé libre accès à leurs maisons et leurs biens: y compris leurs argents, leurs armes, leurs terres, leurs bétails...

Suhail ordonna qu'on arrête ses deux fils.

Suhail(ra): vous pensiez que je vous laisserais émigrer ?

Abdullah(ra): quel mal aurais-tu fait en nous l'autorisant ?

Suhail(ra): je ne supporte pas de me séparer de mes fils. Si celui-ci ( en doigtant Abu Jandal  ) avait été de mon côté, je t'aurais oublié. Mais tu l'as corrompu

Abu Jandal(ra): il n'y a de force ni de puissance qu'en Allah

Suhail(ra): maintenant, vous êtes tous deux avec moi, en paix et en sécurité. Nous ne savons pas comment cette affaire va se terminer. Et puis, je pourrai m'asseoir avec vous de temps en temps, pour profiter de la compagnie de chacun.

Abdullah(ra): mais tes pieds sont libres car tu suis le mensonge, et les nôtres sont liés parce que nous suivons la vérité

Suhail(ra): n'avez-vous pas dit qu'il n'y a pas de barrière ni d'intermédiaire entre Dieu et vous ? Alors, quelle est la différence si vous êtes libres ou prisonniers ?

Abu Jandal(ra): il n'y a de force ni de puissance qu'en Allah

Suhail(ra): c'est tout ce que tu sais dire ?

Abu Jandal(ra): je crains que si je prie pour nous, ma prière se retourne contre toi. La prière d'un opprimé arrive directement à Dieu

Suhail(ra): il te reste encore de la bonté envers ton père. ( il s'en alla )

Abu Jandal(ra): nous sommes de retour ici

Abdullah(ra): revenir ici... Ce n'est pas bon

Abu Jandal(ra): il n'y a de force ni de puissance qu'en Allah

Abdullah(ra): je me plains à Dieu contre mon père.

Abu Jandal(ra): prie pour lui, et non contre lui

Abdullah(ra): malheur à moi ! Comment ai-je permis à mon père et aux Amir de me maîtriser

Abu Jandal(ra): calme toi

Abdullah(ra): crois-tu que ces chaînes m'empêcheront d'émigrer ?

Abu Jandal(ra): si tu ne veux pas te calmer, fais au moins attention à moi.

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Salut, paix et bénédictions sur le prophète, sa famille et ses compagnons.

Qu'Allah me pardonne si j'ai fait des erreurs, amîne.

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Omar ibn Al-Khattab (RA)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant