Omar ibn Al-Khattab (RA)

3 ans après la révélation ( 4 )

Au nom d'Allah, le tout-Miséricordieux, le très-Miséricordieux.

Après la réunion, Abu Al-Hakam dit à Omar(ra) qu'il n'était pas content que Omar(ra) ait contredi son opinion.

Conversation de Abu Sufyan(ra) et Abu Al-Walid

Abu Sufyan(ra): je t'ai vu présenter une position modérée, opposée à celle de Abu Al-Hakam

Abu Al-Walid : par Al-Lat, il n'est pas aussi en colère contre Muhammad(saw) que nous, mais il est jaloux de Abd Manaf, avec ses deux branches, Hashim et Abd Shams. L'homme est vif et stupide, plutôt que fort et intelligent. Pour moi, les lacets des chaussures de Muhammad(saw) sont plus précieux que lui à l'exception du fait que Muhammad(saw) a abandonné notre religion et a critiqué nos aînés. De quoi est-il donc jaloux ? Si c'est aussi mauvais que nous le croyons, Muhammad(saw) nous a tous placé au même niveau, à commencer par ses proches parents.

Hind(ra): vu que Muhammad(saw) nous a visé nous aussi, dans le mal qu'il a apporté, il nous incombe de tous collaborer pour l'arrêter. Sur ce, nous sommes d'accord avec les Makhzoom et le reste de Quraysh.

Abu Sufyan (ra): Hind(ra) a raison, Abu Al-Walid

Abu Al-Walid : ( rires ) un homme témoigne de sa femme !

Abu Sufyan (ra): il n'est pas juste, que le témoignage d'un homme pour sa femme, soit meilleur que celle d'un père pour sa fille

Abu Al-Walid : ( rires ) si Hind(ra) était un homme, elle aurait été la maîtresse de son peuple

Abu Sufyan (ra): cela aurait été une perte pour Abu Sufyan : perdre une épouse sans gagner de position. ( rires )

Après la révélation, le prophète Muhammad(saw) eut le soutien de ses oncles à l'exception de Abu Lahab qui fut l'ennemi de l'islam.

Abu Lahab: l'orphelin d'Abu Talib(ra) est un prophète, et moi, son oncle, je dois le suivre et lui obéir !

Umm Jamil: tu es mieux placé pour être un prophète

Abu Lahab: oui, je le mérite plus que lui. Pour moi, c'est évident qu'il est un menteur. Même si c'était vrai, cela ne m'aurait pas échappé pour lui être accordé à lui. Ce n'est pas assez qu'il le revendique pour lui-même et en bénéficie plus que moi ! Pire encore, nous devenons des cibles pour toutes les tribus arabes. Il gagne en privilège et nous en supportons les conséquences.

Umm Jamil: ne l'as-tu pas désavoué lui et ses actions ?

Abu Lahab: je l'ai fait. Je suis en effet son pire ennemi. Quraysh le sait

Umm Jamil : alors, tu es préservé de son mal

Abu Lahab : oui, je le suis. Mais les Hashémites obéïssent à Abu Talib(ra) et pas à moi. Si tu avais vu comment ils me regardaient, on aurait dit qu'ils voyaient un chameau galeux. Si le reste des Quraysh m'ont innocenté de son mal, les Hashémites m'ont dénoncé, pour avoir refusé de les aider dans la protection de Muhammad(saw). Il y aura donc des Arabes qui diront que j'ai collaboré contre mon propre neveu, sans me soucier de mes liens de parenté. C'est une faute grave dans nos coutumes arabes. Umm Jamil, vois-tu ma situation ? Je suis le perdant dans tous les cas. Voilà où nous a conduit Muhammad(saw). Non, il est plutôt Mudhamam. Par Dieu, je ferai de mon mieux pour gâcher ses efforts. Je le fustigerai et le rabaisserai, jusqu'à ce que les gens disent : son oncle témoigne contre lui. S'il avait dit la vérité, il aurait été le premier à le soutenir et le défendre.

Umm Jamil : fais donc, Abu Mu'attib. Al-Lat et Al-Uzza sont avec toi, et moi aussi. Tu verras ce que je lui ferai.
Umm Jamil alla déposer des bois épineux devant la porte du bien aimé d'Allah.

Omar(ra) est allé rendre visite à sa soeur.

Soeur: mon frère Omar(ra), comme je suis heureuse de te voir

Omar(ra): comment vas-tu ma soeur ?

Soeur: je vais bien tant que tu es avec nous

Omar(ra): et toi, Saïd(ra) ?

Saïd(ra): je vais bien

Omar(ra): tu es ici ? Tu préfères la compagnie de ta soeur et de ton cousin à la mienne

Zayd(ra): personne ne remplace Omar(ra)

Soeur: veux-tu boire ou manger ?

Omar(ra): juste de l'eau

Zayd(ra): comment s'est déroulé la réunion ?

Omar(ra): ils ont le même objectif, mais des moyens différents. Cela ne présage rien de bon pour les Quraysh, si cela continue

Zayd(ra): explique moi

Omar(ra): tous cherchent la même chose: arrêter Muhammad(saw) et mettre fin à son appel, mais ils ne sont pas d'accord sur l'origine. Certains envient le clan Abd Manaf. D'autres de Abd Manaf envient les Hashémites et certains Hashémites envient la branche de Abd Al-Mutallib, et dans cette branche, certains envient Muhammad(saw). La cause est donc compliquée.

Saïd(ra): où est le mal d'avoir plusieurs causes si l'objectif est le même ?

Omar(ra): lorsque les causes diffèrent, les solutions aussi, ce qui conduira à un échec. Puis ils se sont assis à se blâmer les uns des autres. Ils étaient dans une situation où leurs propres différences étaient supérieures à leur conflit avec Muhammad(saw). Les résultats ne peuvent être obtenus de cette façon. Non, ils ne pourront pas.

Zayd(ra): ne leur as-tu pas expliqué comment ils pourraient être atteints

Omar(ra): si, je l'ai fait. Cela a irrité mon oncle Abu Al-Hakam.

Zayd(ra): ton oncle, Abu Al-Hakam ! Quraysh périrait s'ils lui obéïssent

Omar(ra): c'est mon oncle, de toute façon

Zayd(ra): je ne t'envie pas sur ce point, mais j'aurai aimé t'égaler sur tout le reste. Je suis heureux que nous ayons le même père, même si nous avons une mère différente. Par Dieu, je t'aime plus que n'importe qui d'autre. Je sais aussi que mon frère, Omar ibn Al-Khattab, n'utilisera sa sagesse que pour une bonne cause. S'il décide d'une chose et qu'il trouve ensuite une meilleure alternative, il ne persistera pas par arrogance. Son intérieur est pareil à son extérieur. Il ne se laisse pas influencer pour plaire ou par peur de qui que ce soit. Il est déterminé à être droit, c'est sa religion, peu importe si cela plait ou déplait à quelqu'un, même s'il s'agit de son oncle, Abu Al-Hakam ibn Hisham.

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Salut, paix et bénédictions sur le prophète Muhammad(saw), sa famille et ses compagnons.

Qu'Allah me pardonne si j'ai fait des erreurs.

Amîne.