Omar ibn Al-Khattab (RA)

7 ans après l'hégire (11)

Au nom d'Allah, le tout-miséricordieux, le très-miséricordieux.

Bilal(ra): ô musulmans ! Le Calife a ordonné le départ de l'armée d'Usama Ibn Zaid, comme il fut décidé par le messager de Dieu avant sa mort. Chaque soldat d'Usama doit rejoindre l'armée stationnée à Al-Jurf.

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Omar(ra): ô calife, l'apostasie s'est répandue parmi les arabes, comme tu le sais. Et tu veux envoyer l'armée d'Usama, qui contient la majeure partie des Muhajirins et des Ansars, et les gens les plus courageux. Nous craignons une attaque surprise en notre absence. Les idolâtres peuvent venir assiéger Médine et vous attaquer, toi et les musulmans. Médine est la ville sacrée du messager de Dieu. Si tu gardes l'armée ici, tu renforceras tes défenses contre eux

Abu Bakr (ra) : par Dieu, même si les loups tentaient de me happer pour m'en empêcher, je n'hésiterais pas à envoyer l'armée d'Usama conformément à la volonté du messager de Dieu. Je ne suis pas du genre à annuler ce que le messager de Dieu a commencé. S'il ne restait que moi ici, j'enverrais quand  même l'armée. Comprends-tu, Omar ?

Omar essaya de retourner à Médine :

Abu Bakr (ra) : retourne chez Usama et ses hommes. Ne quitte pas l'armée à moins que tu aies reçu mes ordres

Omar(ra): certains chefs parmi les Ansars m'ont parlé en privé. Ils ont dit : si le calife nous demande de nous mettre en marche, intercède pour nous afin qu'il remplace Usama par quelqu'un de plus âgé

Abu Bakr (ra) : que ta mère te perde, Omar. Il a été nommé par le messager de Dieu et tu me demandes de le remplacer ?

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Abu Jandal (ra) : père ! Interviens, père, les gens sont en train de se disputer

........: nous avons obéi à Muhammad lorsqu'il était vivant, puis nous avons embrassé l'islam. Maintenant qu'il est mort, nous devons obéissance à personne. Nous allons revenir à ce que nous faisions auparavant. Ne vous laissez pas gouverner par ceux qui avait l'habitude de vous suivre

Suhail(ra): quel mauvais conseil ! Va-t-en. Que Dieu te maudisse pour ce que tu as dit. Ô mecquois. Ne soyez pas les derniers à entrer en islam et les premiers à en sortir. Par Dieu, cette religion atteindra sa plénitude comme le messager de Dieu l'a annoncé. Ô mecquois, avez-vous oublié votre serment à Dieu ? N'est-ce pas déjà assez d'avoir manqué tant de chose avant votre conversion ? Muhammad n'était qu'un messager, qui s'est acquitté de ce qui lui a été confié, il a conseillé sa communauté, et l'a laissée sur une voie claire. Il vous a pris en tant que témoins, et il fut témoin de vous, de sorte que vous témoignez pour les gens après sa mort. Comment cette religion peut-elle être pour toute l'humanité si elle s'arrête à la mort de son prophète ? Par Dieu, cette religion atteindra les lieux les éloignés de l'Est et de l'ouest. Ne laissez pas des hypocrites vous détourner de votre foi. Ils ont cru que la religion était une faveur pour se concurrencer entre tribus. Le plus proche du messager de Dieu est celui qui tient le plus fidèlement à sa parole, qui remplit ses obligations religieuses, et qui suit sa sunna. Prenez garde, ne courrez pas vers votre perdition.

Abu Jandal(ra): louange à Dieu de m'avoir gardé en vie pour te voir tenir cette posture, père. Le messager de Dieu disait vrai. C'est ce qu'il avait prédit. Te rappelles-tu lorsqu'Omar avait suggéré au prophète de t'arracher les dents, afin que tu ne puisses plus jamais t'exprimer contre lui ? Te rappelles-tu qu'il avait dit: « laisse-le, ô Omar, tu pourras le voir adopter une position que tu ne désapprouveras pas. » c'est ta posture d'aujourd'hui

Suhail(ra): en effet. La prédiction du messager de Dieu s'est réalisée. Louange à Dieu

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Abdullah alla raconter à Omar ce que Suhail fit en présence de Bilal:

Abdullah(ra): qu'en penses-tu maintenant, Omar ?

Omar(ra): je pense que je suis un homme brutal et dur. Le messager de Dieu était meilleur, plus clément et bienveillant. Je ne suis juste qu'un serviteur de Dieu. Le prophète savait ce que je ne savais pas. Si ton père se tenait ici maintenant, je lui aurais embrassé son front. Grâce à lui, Dieu nous a fait éviter de grands troubles. Sa langue qui s'attaquait à l'islam, se met aujourd'hui à le défendre

Abdullah(ra): je ne te blâme pas, Abu-Hafs. Lorsque mon père était idolâtre, je ressentais la même chose, sauf qu'en tant que fils, je me faisais du soucis pour lui

Bilal(ra): ta rudesse, tu la mets au service de l'islam. Si on te trouve extrémiste, le calife te modérera par son caractère plus tendre. Ainsi, vous vous complétez mutuellement, afin que ta rudesse ne dépasse pas les limites, et que sa douceur ne devienne pas une faiblesse

Omar(ra): Abu Bakr ! Il m'avait dit au moment de sa nomination : « tu es plus fort que moi, Omar. » j'ai répondu : « ma force est à ton service. » lorsqu'il priait et nous récitait le Coran, il ne pouvait pas retenir ses larmes. Nous craignions que les gens essayent de profiter de sa douceur. Puis,  Dieu nous a guidé à le choisir pour succéder au prophète. Il a montré une telle détermination à défendre la vérité. Où est la force d'Omar en comparaison ? Le prophète a dit vrai. La vraie force ne provient pas du physique

Bilal(ra): regardez qui arrive. Oui, par Dieu, c'est Wahshi. Qu'est-ce qui t'amène de la Mecque ? Je veux expier ce que j'ai fait avec cette lance, et ce qu'elle m'a fait. Il se peut que Dieu me libère de mon malheur à travers elle. Je la mets au service de Dieu

Bilal(ra): tu as rejoins ta famille et ton peuple, Wahshi

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Salut, paix et bénédictions sur le prophète, sa famille et ses compagnons.

Qu'Allah me pardonne si j'ai fait des erreurs, amîne.

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