3 ans après la révélation ( 16 )

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Au nom d'Allah, le tout-miséricordieux, le très-miséricordieux.

Wahshi(ra) avait de la sympathie pour Bilal(ra) et soignait ses plaies après les tortures qu'il recevait.

Wahshi(ra): à quoi bon soigner ton dos alors qu'il sera de nouveau blessé demain ? Donne leurs quelques mots, Bilal, et pense l'opposé. Personne ne verra ce qui se trouve dans ton coeur

Bilal(ra): non, personne ne saura ce qui se trouve dans mon coeur

Wahshi(ra): c'est ça

Bilal(ra): ils penseront que je l'ai dit sincèrement. J'aurais alors rabaissé ma religion, et soutenu le mécréant, Umayyah Ibn Khalaf. Non ! Par Dieu, je ne céderai rien. J'ai vécu une vie de servitude : l'obéissance aux ordres. Plus jamais !

Wahshi(ra): alors meurt comme il te plaît. Par Dieu, tu ne mérites pas sympathie.

Bilal(ra): qui mendie de la sympathie ? Tu en as besoin plus que moi

Wahshi(ra): comme tu voudras. C'est moi le fou qui essaie de t'aider. ( il partit)

Umayyah Ibn Khalaf ou Abu Ali alla le jour suivant voir Bilal(ra) pour essayer de le dissuader mais en vain.

Abu Al-Hakam de son côté, continua le jour suivant à torturer la famille Yassir.

Abu Al-Hakam : comment vont nos alliés ce matin ? C'est mal de ne pas répondre à mon salut. Sumayah ! ( il se mit à rire) qu'a fait Sumayah aujourd'hui ? S'est-elle peignée les cheveux, ou parfumée pour plaire à son mari ? Yassir comment trouves-tu ta femme aujourd'hui ? N'est-elle pas agréable à regarder ? Quant à moi, je suis satisfait de ce que je vois. Si tu le veux, répudie-là, et je lui payerai sa dot.

Sumayah(ra): quel homme vil et obscène !

Abu Al-Hakam : oui, vil et obscène. ( il s'en alla, après cela Abu Bakr(ra) arriva)

Abu Bakr(ra): patience, famille de Yassir. J'aurais souhaité que vous soyez esclaves. J'aurai pu alors vous racheter votre liberté. Mais, comme le Messager d'Allah a dit: "patience, famille de Yassir. Vous avez rendez-vous avec le paradis "

Bilal(ra) de son côté ne faisait que souffrir des tortures mais ne reconça pas. Abu Bakr(ra) arriva à l'endroit où Umayyah ne faisait que fouetter Bilal(ra).

Abu Bakr(ra): ne crains tu pas Dieu dans le traitement de ce pauvre ?

Umayyah: c'est toi qui l'a corrumpé et éloigné de moi

Abu Bakr(ra): vends le moi. Tu l'auras épargné, et tu te seras débarrassé de lui

Umayyah: combien tu payes ?

Abu Bakr(ra): donne ton prix

Umayyah: quarante onces d'or

Abu Bakr(ra): j'accepte. Je t'enverrai l'argent ce soir

Umayyah: il ne m'appartient plus... Je ne suis plus responsable de lui
( Abdullah et Abu Bakr aidèrent Bilal à se relever)

Abu Bakr(ra): ô gens ! Soyez témoin que j'ai libéré Bilal ! Il est mon frère et mon compagnon ! Rien ne nous séparera jusqu'à la mort ! ( Omar observait toute la scène)

Omar(ra): quel homme bon, Abu Bakr !

Wahshi(ra) était dévasté face à la libération de Bilal(ra), il aurait tellement voulu être libre. Il en avait marre d'être esclave.

Omar ibn Al-Khattab (RA)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant